One-shot : une fois et c'est bon
29 avril 2024 // Media & Add-0n // 6027 vues // Nc : 171

Il y a certains jeux qu’on aime tellement qu’on ne peut pas s’empêcher d’y jouer en boucle. Puis d’autres qui sont si parfaits la première fois que ce serait un affront d’y retoucher. Cette fois-ci, nous allons voir ensemble ces jeux qui ne demandent pas plus d’une run pour être pleinement appréciés, et dont la seconde virée ne pourra jamais égaler la première. Pour des raisons évidentes, on écartera la notion de speedrun et de “100% achevé”, puisqu’ils encouragent à recommencer un jeu plusieurs fois.

Life Is Strange
On pourrait facilement inclure tous les jeux dont le scénario est au centre de l’expérience. Mais il faut avouer que certaines histoires nous touchent plus que d’autres. Là, c’est au goût de chacun, et on assume totalement la subjectivité. Maintenant, le format épisodique est encore un autre cas, puisque la nature même des jeux divisés en plusieurs « sous-jeux » fait que la rejouabilité est plutôt limitée.

Life is Strange est de ceux-là. Mais là où il s’éloigne de la masse du genre, c’est que les choix du joueur influent sur le déroulé de la narration. Alors on pourrait se dire que la plus-value est excellente question renouvellement. Oui, mais non. Car tous ceux ayant recommencé LS en modifiant leurs décisions vous diront la même chose : vous pouvez le refaire autant que vous voulez, ça ne voudra jamais le coup par rapport à la première fois. Et puis, aussi bon que le jeu soit, il faut avouer que le gameplay n’est pas le plus favorable à la rejouabilité.

Soldats inconnus : Mémoires de la Grande Guerre
Ce joyau d’Ubisoft propose de vivre la Première Guerre mondiale à travers le regard d’une petite famille de campagne franco-allemande, déchirée par les tourments d’un conflit qu’ils n’ont pas choisi, et des rencontres qu’ils feront en ces temps incertains. Si ce pitch ne vous donne pas envie de pleurer, suivre leur histoire pourrait bien le faire. Ce n’est pas un jeu de guerre, mais un jeu qui parle de la guerre.

En toute subjectivité, il s’agit de l’expérience qui m’a le plus touchée. Et j’aurais beau vouloir le refaire depuis le début, il ne me procurera jamais la même sensation que lorsque je l’ai fini pour la première fois. Le studio a réussi à sublimer un récit dans un contexte réutilisé des millions de fois dans la fiction, avec un gameplay qui sert à merveille la narration. Et parlant de ce gameplay, c’est celui-ci qui rend la répétition de l’expérience caduque. Nous sommes les personnages, et une fois que l’on connaît le déroulement des évènements, les revivre encore une fois fait perdre de son charme à l’ensemble. Qui voudrait vivre deux fois les moments les plus tragiques de son existence ? Malgré cela, c’est un jeu qui aura valu la peine d’être vécu.

Outer Wilds
On va tricher un peu, puisqu’Outer Wilds peut se jouer de deux façons. Soit on est un dieu du gaming et on le finit en 22 minutes, soit on recommence mille fois jusqu’à réussir à le terminer. Bon, on triche sans tricher, puisque le principe du jeu est justement de le recommencer toutes les 22 minutes.

Il y a une raison qu’on ne spoilera pas ici, puisque ça gâcherait à tout jamais votre expérience sur ce chef-d’œuvre. Et s’il n’y en avait qu’une à vivre, ça serait celle-ci. Outer Wilds est une immense énigme galactique dont les éléments se dessinent devant vous à chaque pas que vous faites. Dans ce jeu, vous n’êtes pas guidés. On vous donne des outils, et ce sera à vous d’écrire votre histoire. Personne n’explorera l’univers de la même façon, et il se peut que vous ne réussissiez jamais à dévoiler tous les secrets que le jeu renferme. Par contre, une fois le mystère résolu, véritablement recommencer le jeu n’a pas grand intérêt. Mais vous ne regretterez jamais d’avoir fait ce voyage.

Propos recueillis par  Eymeric Radilofe

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Exposition : L’économie a bonne mémoire

Lire

10 octobre 2025

Exposition : L’économie a bonne mémoire

De l’époque des royaumes à l’ère républicaine, Madagascar raconte son parcours économique à travers une exposition inédite. Organisée par FTHM Consult...

Edito
no comment - Mada fait son cinéma

Lire le magazine

Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

No comment Tv

Interview - Mascha et Vincent Paquot Rasquinet - Octobre 2025 - NC 189

Découvrez 𝐌𝐚𝐬𝐜𝐡𝐚 et 𝐕𝐢𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐏𝐚𝐪𝐮𝐨𝐭 𝐑𝐚𝐬𝐪𝐮𝐢𝐧𝐞𝐭, comédiens, dans le 𝐧𝐨 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭® NC 189 - octobre 2025. 
Au mois de septembre, les compagnies belges 𝐓𝐢𝐠𝐮𝐢𝐝𝐚𝐩 et 𝐅𝐓𝐋 𝐉𝐮𝐠𝐠𝐥𝐢𝐧𝐠 étaient de passage à Madagascar. Initialement venus dans la Grande île pour assister au mariage de leurs amis, les deux comédiens ont eu un agenda très chargé. Ils ont présenté – presque chaque jour – la pièce muette « 𝑰𝒅𝒚𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒃𝒓𝒂𝒄𝒂𝒅𝒂𝒃𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆𝒔 ».

Focus

Randonnée du CASM

Randonnée du Club des Amateurs de Scooters de Madagascar - CASM - à Behenjy, le 17 octobre.

no comment - Randonnée du CASM

Voir