Son surnom est Nicolas ECOLO. Ingénieur en sciences agronomiques et enseignant dans des universités privées, il voue une attention particulière à la nature, jusqu’à la plus petite fourmi. Depuis récemment, il partage sa passion pour l’environnement depuis sa maison de Saharoaloha Antsirabe, tout en développant un projet d’autosuffisance alimentaire.
Absolument passionné de nature ?
Je m’inspire de la façon dont elle produit pour produire à mon tour. Le respect de l’environnement est devenu une éthique et une philosophie de vie. Je considère chaque élément, du plus petit au plus grand. Pour moi, la nature est comme une déesse, et ceux qui la détruisent sont des pécheurs. L’agroécologie, que je pratique à travers la permaculture, n’est qu’une partie de ce mode de vie. J’ai aussi lancé un projet d’autosuffisance alimentaire sur six ares de terre. Pour les légumes, c’est acquis, il me reste la viande et les protéines. D’ici cinq mois, je vivrai à cent pour cent de ma production.
Pourquoi avoir créé une page Facebook ?
« Tongasoa ety amin’i Nicolas ECOLO ! » Au départ, c’était une blague avec ma compagne. Mais ce partage de mon mode de vie a parlé aux gens. J’ai compris que Facebook pouvait être une arme pour diffuser des connaissances et de bonnes pratiques. Sans sponsor, la page a atteint 34.000 abonnés en trois mois.
Cela prouve que cette symbiose avec la nature sommeille en chacun : il a suffi d’un déclic. Grâce à cette communauté, des projets et même des étrangers sont venus apprendre ici. Mon ambition est de changer le monde, même si je reste le « petit Nicolas » de Saharoaloha. Ce que je préfère, c’est sensibiliser ceux qui détruisent la nature. Je fais ma part.
Mais que manque-t-il à Madagascar ?
J’ai appris qu’un diplôme d’ingénieur agronome ne garantit pas l’engagement. Ce sont les passionnés qui feront évoluer les choses. La nature est en symbiose : l’élevage peut remplacer les pesticides, mais peu le comprennent. Beaucoup de paysans voient l’agroécologie comme un simple retour au traditionnel, alors qu’elle représente l’agriculture du futur, plus respectueuse que le bio. Chacun de nous a une responsabilité, politiciens ou non. Préserver l’environnement, c’est préserver l’avenir de nos enfants.
Propos recueillis par Rova Andriantsileferintsoa
Facebook : Nicolas ECOLO
Contact : +261 34 70 985 17