Nicolas Ecolo : En vert et contre tout
10 septembre 2025 // Influenceur du mois // 3157 vues // Nc : 188

Son surnom est Nicolas ECOLO. Ingénieur en sciences agronomiques et enseignant dans des universités privées, il voue une attention particulière à la nature, jusqu’à la plus petite fourmi. Depuis récemment, il partage sa passion pour l’environnement depuis sa maison de Saharoaloha Antsirabe, tout en développant un projet d’autosuffisance alimentaire.

Absolument passionné de nature ?
Je m’inspire de la façon dont elle produit pour produire à mon tour. Le respect de l’environnement est devenu une éthique et une philosophie de vie. Je considère chaque élément, du plus petit au plus grand. Pour moi, la nature est comme une déesse, et ceux qui la détruisent sont des pécheurs. L’agroécologie, que je pratique à travers la permaculture, n’est qu’une partie de ce mode de vie. J’ai aussi lancé un projet d’autosuffisance alimentaire sur six ares de terre. Pour les légumes, c’est acquis, il me reste la viande et les protéines. D’ici cinq mois, je vivrai à cent pour cent de ma production.

Pourquoi avoir créé une page Facebook ?
« Tongasoa ety amin’i Nicolas ECOLO ! » Au départ, c’était une blague avec ma compagne. Mais ce partage de mon mode de vie a parlé aux gens. J’ai compris que Facebook pouvait être une arme pour diffuser des connaissances et de bonnes pratiques. Sans sponsor, la page a atteint 34.000 abonnés en trois mois.

Cela prouve que cette symbiose avec la nature sommeille en chacun : il a suffi d’un déclic. Grâce à cette communauté, des projets et même des étrangers sont venus apprendre ici. Mon ambition est de changer le monde, même si je reste le « petit Nicolas » de Saharoaloha. Ce que je préfère, c’est sensibiliser ceux qui détruisent la nature. Je fais ma part.

Mais que manque-t-il à Madagascar ?
J’ai appris qu’un diplôme d’ingénieur agronome ne garantit pas l’engagement. Ce sont les passionnés qui feront évoluer les choses. La nature est en symbiose : l’élevage peut remplacer les pesticides, mais peu le comprennent. Beaucoup de paysans voient l’agroécologie comme un simple retour au traditionnel, alors qu’elle représente l’agriculture du futur, plus respectueuse que le bio. Chacun de nous a une responsabilité, politiciens ou non. Préserver l’environnement, c’est préserver l’avenir de nos enfants.

Propos recueillis par Rova Andriantsileferintsoa

Facebook : Nicolas ECOLO
Contact : +261 34 70 985 17

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
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Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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