Ndao Hisotro Kafé : Café et discussions
19 octobre 2024 // Photographie // 3189 vues // Nc : 177

C’était le dimanche 8 septembre dernier au Raffia Home Alarobia. Huit intervenants issus de quatre disciplines artistiques différentes se sont succédé lors de cette cinquième édition de Ndao Hisotro Kafé. Interview avec Mialy Razafintsalama, la photographe qui a initié cet espace de discussion pour les créatifs.

Photo : Harinofy

Pourquoi Ndao Hisotro Kafé ?
Les participants sont très ouverts, car on est entre potes, ils n’ont pas peur de s’exprimer, d’avoir tort, il y a des trucs qui sortent. En fait, c’est quelque chose qu’on faisait déjà entre photographes. J’ai commencé la photographie dans un club au CGM (Cercle germano-Malagasy). On partait prendre des photos pour aller manger ensuite, il y avait toujours des petits débats. En 2016, le club de photographie au CGM était suspendu, et nous ne nous voyions plus que pendant des évènements.

Puis en 2020, Luc Raharijaona faisait un talk chez Grill’hena à Isoraka, nous nous sommes retrouvés. J’ai demandé ensuite s’ils étaient partants pour se retrouver autour d’un thé ou d’un café, c’était juste un cercle fermé sur mon compte Facebook. Puis, Lova, co-founder de Dune Coffee Shop à Ankadivato m’a dit qu’ils seraient prêts à nous accueillir peu importe la date et l’heure.

Cinq éditions plus tard…
Il y avait 20 personnes pendant la première édition en décembre 2023, dont des dessinateurs, des illustrateurs, des graphistes, des cinéastes, des communicateurs, des passionnés. Je connaissais 80 % des gens qui étaient là. Ensuite, c’était au Ô Chaud Coffeeshop à Behoririka avec 45 personnes en janvier, certaines étaient assises par terre, avec de plus en plus d’illustrateurs et de cinéastes. Nous avons parlé de contrat et de facturation. C’est pendant la troisième édition en mars au Grand Hotel Urban à Ambatonakanga qu’il y avait un thème pour la première fois.

Les intervenants étaient des personnes établies dans leur métier : Jazz Rabibisoa, graphiste, Mahefa Dimbiniaina, photographie, Luc Raharijaona, vidéaste. La quatrième édition concernait tout ce qui est workflow. Donc les intervenants étaient souvent des artistes visuels, mais pour la cinquième édition, on m’a demandé d’autres profils.

Que gagnent les participants ?
Certes, on peut tout voir sur les réseaux, mais on ne va pas forcément vérifier que fait telle ou telle personne. On peut mieux connaître quelqu’un et son travail si on l’approche directement. À la fin de chaque session, il y a une séance de networking qui dure entre trente minutes à une heure où les participants se parlent et s’échangent des cartes de visite, on fait circuler aussi une liste de contacts.

Et pour la suite ?
Mahefa Dimbiniaina a son projet Nofy, c’est un concept de partage et de discussion avec un atelier. Nous avons pensé à assembler Nofy et Ndao Hisotro Kafé, pour créer une association ou une ONG. Si nous arrivions à être une ONG, nous pourrions faire un crowdfunding pour aider les artistes, pour donner des formations à moindre coût.

Propos recueillis par Mpihary Raafindrabezandrina.

Facebook : Ndao Hisotro Kafé
Instagram : Ndao Hisotro Kafé

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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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