Ladies Maki Seven : à sept on est plus fortes !
13 juillet 2022 // Loisirs & J’ai essayé // 5086 vues // Nc : 150

Plus que deux mois avant que les Ladies Makis Seven ne partent en Afrique du Sud pour la Coupe du monde de rugby à sept. Les joueuses malgaches sont en plein entraînement et ne veulent rien laisser au hasard, prévient Zaka Ravelonanosy, leur préparateur physique et directeur sportif.

Le 30 avril dernier, les Ladies Makis Seven se sont classées à la deuxième place lors du Championnat d’Afrique de rugby à sept féminin qui se déroulait en Tunisie. Même si l’Afrique du Sud a remporté le titre sur une victoire de 14-15, l’équipe malgache est qualifié pour participer à la Coupe du monde de rugby à sept en septembre prochain. « Nous sommes l’équipe surprise de cette Coupe du monde. C’est une première pour Madagascar et nous sommes en pleine préparation pour pouvoir affronter les plus grandes équipes, notamment australiennes, néo-zélandaises et anglaises », précise leur coach, Zaka Ravelonanosy. Ce Championnat d’Afrique était un vrai défi pour les joueuses vu la courte période de préparation, de mi-janvier à mi-avril, dont elles ont bénéficié. « Le rugby féminin africain a beaucoup progressé. Durant le championnat, nous étions confiants même si nous n’étions pas vraiment sûr de la qualification. Il faut savoir qu’à Madagascar, il y a peu de compétitions nationales dans le rugby féminin. Les filles étaient stressées vu l’enjeu mais elles n’ont rien lâché. »

Depuis plusieurs semaines, les joueuses malgaches s’entraînent presque tous les jours pour habituer leur physique à donner le maximum car le rugby à sept s’étale sur deux jours. Cela demande un travail physique et mental intense. Comme le précise Zaka Ravelonanosy, le rugby à sept est plus spectaculaire que le rugby à quinze, il n’est devenu un sport olympique qu’en 2016. Par contre, il est plus facile à comprendre pour un spectateur lambda et attire de plus en plus de monde. Le rugby à sept exige également une sélection spécifique, car il doit être composé uniquement de joueuses très rapides sont capables de répéter leurs efforts plusieurs fois. Le temps de jeu est de 14 minutes contre 80 minutes pour le rugby à quinze. Malheureusement, c’est un sport qui rencontre de nombreux problèmes à Madagascar notamment le manque d’infrastructures et de matériels.

À la différence des grandes nations qui ont des joueuses professionnelles, le rugby malgache est amateur, majoritairement joué par des personnes issues des quartiers défavorisés. La plupart de ces sportives n’ont pas de travail ou sont dans l’informel, ou simplement des mères au foyer… « Cela nous bloque pour atteindre le très haut niveau car elles ne peuvent pas se concentrer à 100 % dans le sport. On ne peut pas leur demander de manquer quatre jours dans leur vie quotidienne sans une compensation. Je dis toujours que le rugby devrait être un ascenseur social pour que jeunes soient reconnus au niveau national. Il nous a fallu cette qualification pour la Coupe du monde pour qu’on parle un peu de ces joueuses. » Malgré tout, les Ladies sont plus que motivées que jamais pour affronter les plus grandes joueuses mondiales.

Zaka Ravelonanosy, préparateur physique et directeur sportif.

« On se prépare au maximum. On ne sous-estime pas nos capacités, on ne se dit pas non plus qu’on vient des quartiers pauvres et qu’on a une revanche à prendre. On fait juste les efforts pour qu’il faut réussir », lance Sahondramalala Nomenjanahary Sarindra, surnommée Grande, la capitaine des Ladies Makis Seven. Dans le rugby depuis une dizaine d’années, elle est devenue une petite star dans son quartier depuis la qualification de son équipe. Elle tient son rôle de capitaine à cœur et n’hésite pas à montrer le bon exemple aux filles. « Notre objectif est bien sûr de remporter la Coupe du monde ou au moins être dans le top 10. » C’est tout le mal qu’on leur souhaite !


Aina Zo Raberanto

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Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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