Ithuriel : La corde sensible
14 juin 2025 // Musique // 3566 vues // Nc : 185

Pour Ithuriel, la Gen Z n’en peut plus du mainstream qui matraque. Elle cherche du vrai, du personnel, du fait maison. Et c’est exactement ce qu’il offre à sa niche. Avec ses chansons qui sonnent comme des lectures publiques de journal intime ou une conversation, il incarne cette nouvelle génération d’artistes indés qui trouvent leur communauté grâce aux réseaux sociaux.

Lors de ses prestations avec Miaraka Vibes ou au Bamboo Lodge, Ithuriel se confie avec une petite histoire introductive avant chaque chanson. Chaque texte puise dans ses émotions brutes, ses lectures ou les confidences de ses amis proches. « Je chante les aléas de la vie… amours, amitiés, ruptures, confusions quand on a la vingtaine. Avec seulement un carnet et ma guitare, j’écris ce que je ressens », explique le jeune artiste, présentant son instrument plein d’autocollants, dont un petit poster de Taylor Swift et de Gracie Abrams juste entre la rosace et le chevalet, celui d’Olivia Rodrigo sur la table d’harmonie. Des artistes de ballades qui forment, avec Ithuriel, une génération qui porte la vulnérabilité en étendard.

Et tant pis si ce folk/bedroom pop sans filtre désarme certains. Ithuriel ne cherche pas à devenir une star. Il veut toucher juste, même si c’est chez peu de gens. Il vit pour les messages d’inconnus sur TikTok, les voix qui reprennent ses refrains en concert, les lueurs de lampes dans la foule, comme lors de sa performance au Hype Studio. « Pour moi, ce sont des amis. On vit les mêmes trucs. Par exemple, “Don’t Be a Stranger”, je l’ai écrite pour ce moment où tu te rends compte que tu deviens un étranger pour ceux que tu aimais. Beaucoup s’y sont reconnus », raconte le jeune homme. Même son video-lyrics (clip paroles) All the Bright Places, posté le 2 mai dernier sur YouTube, reste dans cette veine organique. Filmé pendant une simple promenade, il capte l’ambiance d’un quartier en marche, pour faire écho à une rupture amicale.

Comment explique-t-il ce renouveau des scènes indés qu’il fréquente ? Le confinement de 2020 a sans doute joué un rôle. Dans le calme forcé, les musiciens ont troqué les productions léchées contre des chansons dépouillées, honnêtes, qui parlent vrai. L’album Folklore de Taylor Swift, écrit en pleine pandémie, a d’ailleurs été un jalon clé. Il y a une revalorisation de la lenteur, de l’émotion brute et des sonorités acoustiques ; Ithuriel le sait. Cette nouvelle vague est portée par une envie d’indépendance, quand les réseaux sociaux offrent une plateforme à tout le monde. « Aujourd’hui, tu peux décider de tout : ce que tu racontes, comment tu le chantes, quand tu le sors. Tu n’es pas obligé d’attendre que quelqu’un valide », rappelle-t-il. « niche is the new mainstream », comme le disait Charli XCX ?

Mpihary Razafindrabezandrina

Réseaux sociaux : https://beacons.ai/ithuriel
https://soundcloud.com/ithuriel-37825811/stay?utm_source=clipboard&utm_medium=text&utm_campaign=social_sharing

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Paskero sort "C'est la bella vita"

Lire

7 septembre 2025

Paskero sort "C'est la bella vita"

Le chanteur français Paskero a annoncé ce 5 septembre la sortie de son clip « C'est la Bella Vita » chantant son amour pour Madagascar, qu'il interprè...

Edito
no comment - A moitié... mais plein

Lire le magazine

A moitié... mais plein

Madagascar, éreintée par les mauvaises nouvelles ? Eh bien, rien n’arrête désormais notre île-horizon. À force de scruter le verre à moitié vide, on a fini par rater le somptueux punch qui le remplit. Pourtant, il déborde joyeusement.Prenez la culture ! KVNTO, un chanteur de Toamasina rejoint l’album d’un monde qui parle plus de 200 langues (réellement ! pas juste un tour de Babel gadget). Mika Kely brille aux États-Unis, Betia en Europe, tandis que nos stylistes, écrivains et chefs VIP raflent des prix sur les cinq continents. Peut-être que Jaojoby, roi du salegy, ou le groupe Tarika, adulé jusqu’à Time « 10 best bands on planet Earth » nous avaient déjà avertis qu’on pouvait sortir la tête (et les talons).Côté technologies et sport, nos talents raflent médailles et trophées. Jiu-jitsu, pétanque jusqu’au championnat en robotique… nos compatriotes font parler – en bien – de la Grande-île. Pour ce qui est des relations internationales – surtout en matière de développement économique - Madagascar a accueilli au mois d’août le 45ᵉ sommet de la SADC et s’est également positionné comme partenaire-clé au TICAD19 Japon, avec création d’une Chambre de commerce nippo-malgache. Voilà ce qu’on appelle être tellement en lumière qu’on brûle un peu nos lunettes pessimistes.Oui, les problèmes persistent. Mais à NoComment, on choisit de braquer le projecteur sur ce qui marche. Pour cueillir ces pépites, il faut parfois arrêter d’écouter les mauvaises ondes. Alors oui, le pays est à moitié... plein. Et on va continuer à le dire, haut et clair.

No comment Tv

Making of shooting mode – AOÛT 2025 – NC 187

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition août 2025 - NC 187.Prise de vue : Ankaditany Ampitatafika 
Collaborations : Tanossi  – Via Milano mg  – HAYA Madagascar  - Akomba Garment MG - Carambole 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Fitahiana, Mitia, Nolan, Ulrich, Mendrika, Odyah, Johanne, Stevie, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany 

Focus

MOOR1NG

MOOR1NG au Palais des Sports Mahamasina

no comment - MOOR1NG

Voir