Haridio et Lova Santatra
26 octobre 2025 // Quiz & Actuel // 1821 vues // Nc : 189

Haridio : Le collectif fait la force

Haridio Randriamanantsoa est une personnalité incontournable. Promoteur culturel et artistique, fondateur du collectif BSKMG, il est à l’origine de nombreux événements et festivals culturels comme Indie Indry, entre autres. Son nom est désormais bien connu, la presse parle beaucoup de lui. Mais sans fausse modestie, l’homme rappelle que la réussite de chacun des projets qu’il a portés tient avant tout à son équipe. « Je n’ai pas de super-pouvoir. C’est chaque membre du collectif – avec ses compétences et sa passion pour la musique – qui fait le succès de ce que nous organisons », souligne-t-il. De l’organisation d’événements à l’accompagnement artistique, en passant par la communication et les partenariats, chaque projet est le fruit d’un travail collectif, où toutes les tâches sont valorisées au même niveau. Certes, travailler en équipe, c’est parfois des idées qui s’opposent, des débats qui s’éternisent, des visions qui divergent. Mais Haridio a compris que c’est justement ce qui rend l’aventure passionnante et fait avancer les choses.

Conscient de l’importance du travail d’équipe, il s’est entouré, au sein de BSKMG, de personnes animées par la même passion pour la musique et, surtout, la même vision. « Monter un événement, c’est des mois de travail acharné. Autant les vivre avec les bonnes personnes. La convivialité et la bonne humeur donnent du tonus et de l’énergie », ajoute-t-il. En y réfléchissant, même le mot collectif, qui décrit BSKMG, traduit déjà cette inclination profonde pour le travail en groupe. Pas d’égo, que des échos ?

Rova Andriantsileferintsoa

Lova Santatra : Seule, et alors ?

Les pieds dans l’eau, assise sur un rocher avec une feuille sur les genoux, Lova Santatra a tout d’une image figée de poétesse. Le cliché est évident, mais c’est ainsi qu’elle écrit depuis 1997. Cette discipline solitaire lui a valu l’estime de figures comme Bessa et Solofo José. Chez elle, l’acte d’écrire n’est pas un exercice collectif : c’est un tête-à-tête avec la nature et ses émotions. Depuis qu’elle a quitté la capitale pour une maison près de Sabotsy Namehana, cet isolement a pris encore plus de sens. « Quand j’écris, ma famille reste au rez-de-chaussée. Ils savent que ce retrait n’est jamais inutile, car un texte finit toujours par naître. C’est indispensable pour rester fidèle à ce que je ressens », soutient-elle. Ses rares expériences de collaboration ne lui ont jamais donné goût à l’effort collectif. Elle participe au Faribolana Sandratra, ce cercle de poètes qui se réunit au CGM, mais reconnaît que ce n’est pas son terrain naturel. Lors de la sortie du recueil Kipantsona avec Voary, elle a vite été rattrapée par son besoin d’autonomie.

« J’ai tout préparé seule. Les autres n’ont débarqué qu’une fois la scène montée. C’est exactement pour ça que je préfère m’en charger moi-même : au moins, je peux compter sur ma propre détermination », déclare l’artiste. Et si Lova Santatra cultive la poésie en solitaire, elle explore aussi la mode. Mais là encore, elle se heurte aux contraintes d’un univers où l’équipe est indispensable. Un mannequin qui se désiste, des collaborateurs volatils, des dizaines de mails à gérer… la liste est longue. « Mon rêve serait d’avoir un manager qui s’occupe de tout ça. Comme ça, je pourrais me concentrer uniquement sur ce qui m’importe : créer, seule », songe la poétesse.

Mpihary Razafindrabezandrina

Facebook : Lova Santatra

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Cinéma : Madagascar entre dans l'histoire

Lire

9 décembre 2025

Cinéma : Madagascar entre dans l'histoire

Disco Afrika, réalisé par Luck Razanajaona, devient le premier film malgache soumis aux 98ᵉ Oscars dans la catégorie Meilleur film international, aprè...

Edito
no comment - Shows devant !

Lire le magazine

Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

No comment Tv

Making of shooting mode – Novembre 2025 – NC 190

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition novembre 2025 - NC 190
Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

Focus

November Numérique

November Numérique à l'IFM

no comment - November Numérique

Voir