Les Game Awards. Les Oscars du jeu vidéo. La plus grande consécration pour un créateur. La cérémonie annuelle qui décerne le fameux GOTY (Game of the Year). À l’approche du 11 décembre, les débats animent les netizens pour savoir qui mérite la couronne parmi tous les jeux qui nous ont fait vibrer. Alors, on va apporter notre petite pierre à l’édifice, en vous partageant nos potentiels gagnants pour cette édition. Une sorte de bilan de fin d’année. Petit disclaimer quand même : à l’heure où vous lisez ces lignes, la liste officielle des nominés est sortie. Il s’agit donc plutôt d’une wishlist personnelle.

Hades II
Le studio Supergiant Games a transformé l’essai. La version 1.0 a atterri avec une pluie d’éloges critiques et un raz-de-marée d’avis “Extrêmement positifs” sur Steam, tout en dépassant largement les pics de joueurs du premier opus. En clair, la suite fait tout mieux que son aîné : plus profonde, plus ciselée, toujours diaboliquement jouable, et dominant déjà les sommets de Metacritic. Les années précédentes ont montré que les jurés des Game Awards adorent un consensus critique solide. Et Hades II coche toutes les cases.

Monster Hunter Wilds
Capcom a poli sa formule jusqu’à atteindre « le nouveau pic de la série », selon plusieurs tests, avec des chasses plus lisibles, un rythme affûté et un contenu à la hauteur de son héritage. Sorti tôt dans l’année, il a eu le temps d’installer sa réputation et sa fanbase, un atout qui arrive à point nommé à l’heure des votes. Malgré quelques soucis PC corrigés par des mises à jour pilotes, Wilds reste un mastodonte populaire et critique.

DOOM: The Dark Ages
id Software a troqué la science-fiction speed-metal pour un médiéval brutal — et ça claque ! Gameplay féroce, level design au cordeau, identité forte. La presse a salué un “remix brillant et sanguinolent” et une sortie parfaitement calée en mai 2025 pour rester fraîche dans les mémoires. Un FPS peut gagner le GOTY quand il impose sa personnalité.

Death Stranding 2: On the Beach
Le grand Hideo Kojima a remis la poésie post-apocalyptique sur la carte, et quel bon cru ! Une réalisation somptueuse, une bande originale phénoménale, un parti pris d’auteur assumé. Les critiques louent une suite plus ample et plus sûre d’elle, qui divise peut-être une partie du public, mais fascinera le jury par ses ambitions artistiques et sa mise en scène hors norme. Du cinéma vidéoludique kojimesque. Si la récompense est sensible à l’originalité et à la vision, le créateur japonais a un boulevard.

Clair Obscur: Expedition 33
Surprise venue de nulle part : un JRPG à la française, avec une direction artistique renversante, un système de combat nerveux et une narration soignée. Sorti au printemps, il a squatté très haut sur Metacritic et s’invite en tête des nominations d’autres cérémonies, comme les Golden Joysticks. Le profil “coup de cœur critique” capable de déjouer les pronostics, surtout si la différence culturelle est mise à l’honneur. Nous avons déjà vu les jurés sortir des sentiers battus, alors pourquoi pas cette fois ?
Eymeric Radilofe