Situé à Ivandry, le Dzama Cocktail Café se distingue en tant que restaurant bar renommé, connu par sa spécialité inégalée : les tapas. Aux commandes de la cuisine, on retrouve la talentueuse chef Miharilala Christiane.
Son parcours l’a menée d’abord à un stage d’un an au Carlton Madagascar après l’obtention de son diplôme à l’INTH (Institut National du Tourisme et de l’Hôtellerie).
En 2014, elle rejoint directement l’équipe de Dzama Cocktail Café. « Je n’aurais jamais imaginé embrasser la cuisine. Après avoir décroché mon baccalauréat, j’ai fait des études de médecine, mais ma passion pour la cuisine a fini par me guider dans cette voie ». Certes, son ascension a été marquée par des années en tant qu’aide-cuisinière, puis chef de partie, pour finalement atteindre le statut de chef au Dzama Cocktail Café. « La vie m’a enseigné de précieuses leçons, comme la patience. On peut dire que ma croissance personnelle et professionnelle s’est pleinement réalisée ici, au Dzama cocktail café ».
Présentez-nous votre style ?
Notre signature, c’est les tapas. Mais notre cuisine s’étend également vers le gastronomique, le malagasy et l’asiatique.
Quels sont vos produits de prédilection ?
Le filet de zébu.
Quels sont les ingrédients récurrents dans vos plats ?
Les épices jouent un rôle principal. Issue de la campagne Dzama, on privilégie l’utilisation d’épices pour enrichir nos plats.
Le plat qui vous rend coucou ?
Le manaramolotra ou le hen’omby ritra (mijoté de zebu).
A quelle fréquence modifiez-vous votre carte ?
Elle évolue en fonction des saisons, mais notre signature reste inchangée.
Comment vous y pensez-vous pour créer un plat ?
Je me rends au marché pour découvrir les produits disponibles, en mettant un accent particulier sur la qualité des légumes.
Quelle est votre actualité ?
Nous sommes en train de préparer une nouvelle carte qui sera dévoilée l’année prochaine.
Propositions gourmandes par Chef Miharilala Christiane du Dzama Cocktail Café
Recettes du mois
Tendre filet de zébu flambé au rhum dzama
(Accompagnement : riz aux épices)
Ingredients
Filet de zébu 200 g
Riz blanc
Cannelle
Anis étoilé
Cumin grain
Girofle
Grain de moutarde
Persil
Sauce poivre vert
Oignons
Mode de préparation
Saisissez un tendre filet de zébu 200 g, salez et poivrez dans une poêle bien chaude. La cuisson idéale est à point, pas plus de 6 minutes au total. Dans une casserole, faites suer l’oignon avec du beurre. Ajoutez ensuite toutes les épices pour qu’elles libèrent leurs parfums respectifs. Incorporez le riz et salez. Enfin, parsemez le persil haché en finition. Flambez la pièce de zébu au Rhum Dzama Ambré de Nosy Be, accompagné d’une délicieuse sauce poivre vert.
Propos recueillis par Cédric Ramandiamanana
Miora Dzama Cocktail : +261 34 47 487 63
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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.
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