Davina Kiyomi : Reine de la samba
6 octobre 2021 // Diaspora // 1778 vues // Nc : 141

Petite, elle rêvait de danser la samba au Carnaval de Rio. Aujourd’hui, elle est devenue la reine de la samba en créant sa propre école à Paris et sa compagnie, Les Danseuses d’Or.

La danse est sa plus grande passion. Au lycée, Davina Kiyomi créé un groupe et apprécie le contact avec le public.
En parallèle avec ses études supérieures en commerce et affaires internationales, elle se produit dans des clips et des événements de danse afro reggaeton et de style urbain.
Mais elle a bien d’autres cordes à son arc.
« J’ai une formation musicale en tant qu’hautboïste, une formation sportive en tennis et en tant que pom-pom girl et majorette à Rouen. »
C’est en 2010, le jour du carnaval tropical de Paris que sa maman décède.
Elle décide alors de créer sa propre compagnie, Les Danseuses d’Or, qui multiplie les styles, notamment la samba par laquelle elle va créer dans la foulée son école, Davina Samba, élue quatre années consécutives et encore aujourd’hui, meilleure école de samba de Paris. 
Cette forme de danse née au Brésil au début du XXe siècle dans les quartiers populaires de Rio de Janeiro trouve ses racines en Afrique à l'époque de l'esclavage.

En dix ans, elle a formé plus de 1 500 danseurs et danseuses, avec également des cours de percussions traditionnelles brésiliennes appelées batucada, la musique qui accompagne les danseuses de samba lors des carnavals. Grâce à la danse, la jeune femme a presque fait le tour du monde. Elle donne des stages de samba aussi bien en France qu’en Italie, Angleterre, Allemagne, Pologne, Roumanie et même aux Philippines.  « J’ai donné des cours au Pérou, au Japon pour le carnaval d’Asakusa, aux États-Unis pour le Carnaval de Miami, au Cameroun, au Bénin pour la Coupe d’Afrique des nations, et bien sûr au Brésil pour le carnaval de Rio, de Salvador et de São Paulo. À Rio, je suis devenue muse de deux écoles, autrement dit une passista solo(meilleure danseuse d'une école de samba), celle qu’on fait défiler devant le char. »

Au-delà du côté festif, préparer un spectacle relève d’une grande organisation et son école et sa compagnie sont gérées comme de véritables entreprises. « Il faut régler tout ce qui est paperasse, préparer des croquis, faire le budget, composer les équipes d’artistes et de musiciens, travailler la communication, s’occuper de la logistique, préparer les costumes… Mais comme je dis toujours, quand on aime ce qu’on fait, on ne travaille pas un jour. C’est la devise qui me correspond ! »

Chaque jour, Davina a de nouveaux projets en tête. Elle va ainsi lancer des cours de samba pour les enfants car elle rêve d’avoir une ouverture de spectacle ou de carnaval sur les Champs-Elysées avec des enfants. Elle veut aussi créer ses propres soirées en faisant venir des Brésiliens à Paris et emmener ses musiciens au Carnaval de Rio. « Pour ce mois d’octobre, comme chaque année, nous soutenons la cause contre le cancer du sein. Nous danserons en rose tout le mois et récolterons des dons en faveur de la recherche contre la maladie. » Alors si c’est pour la bonne cause, dansez maintenant !


Aina Zo Raberanto

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Exposition : L’économie a bonne mémoire

Lire

10 octobre 2025

Exposition : L’économie a bonne mémoire

De l’époque des royaumes à l’ère républicaine, Madagascar raconte son parcours économique à travers une exposition inédite. Organisée par FTHM Consult...

Edito
no comment - La fierté en prolongations

Lire le magazine

La fierté en prolongations

Il y a des moments où Madagascar oublie ses 23 régions et vibre à l'unisson. C’était le cas lors de la dernière édition du Championnat d'Afrique des Nations l'a bien montré. Les Barea, match après match et en devenant vice-champions d'Afrique, ont fait que bien des Malgaches se sont découverts fans du ballon-rond. Chaque coin de rue, chaque taxi-be, chaque salon étaient transformé en fans-zone. Chaque passe et chaque drible était commenté comme si l'avenir du pays en dépendait. Et peut-être que c'était le cas. C’est fou le foot ! Rendez-vous à la Coupe du monde ?Mais ces moments de joie et de fierté collectives ne sont pas qu’au stade. Ca serait réducteur de penser ainsi. Le rapatriement du crâne du roi Toera a réveillé un sentiment patriotique forts dans le cœur de millions de Malgaches. L’événement national a fait ressurgir un passé qu'on pensait enfoui dans les livres. Des Sakalava aux habitants des Hauts Plateaux, tous ont exprimé leur fierté. Nous avons des aïeux braves !Et puis, il y a ces jeunes qu'on oublie souvent, mais que No Comment essaie de mettre en avant. Ils brillent même souvent loin des projecteurs. Grâce à leurs exploits – en raflant médailles et coupes dans des tournois continentaux et mondiaux de robotique et intelligences artificielles – Madagascar est davantage connu du monde. On en parle moins, alors que leur succès est aussi intense qu'un but à la dernière minute.Force est de dire que ce qui nous rassemble, ce sont ces vibrations partagées. Ces événements mettent entre parenthèses notre quotidien et font vibrer notre cœur de Malgache. Un but, un crâne de roi, une invention IT... Peu importe, tant que ça prouve qu'ensemble, Madagascar peut faire bouger les choses.

No comment Tv

Making of shooting mode – OCTOBRE 2025 – NC 189

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition octobre 2025 - NC 189. 
Prise de vue : Golden Cheerz 
Collaborations : Tanossi  – Via Milano mg  – HAYA Madagascar  - Akomba Garment MG - Carambole 
Make up : Réalisé par Samchia
Modèles : Rantoniaina, Wendy, Christelle, Manoa, Rina, Mitia, Santien, Mampionona
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

Focus

MOOR1NG

MOOR1NG au Palais des Sports Mahamasina

no comment - MOOR1NG

Voir