Gueule de bois : Quand le plaisir mord
26 octobre 2025 // Santé // 719 vues // Nc : 189

La gueule de bois, ce réveil où la bouche est aussi sèche qu’un désert, où la tête bat comme une boîte de nuit et où l’estomac prend feu. Vous jurez qu’on ne vous y reprendra plus… jusqu’à la prochaine soirée.

Scientifiquement, on parle de veisalgie. C’est le nom chic et savant pour ce que tout le monde appelle la gueule de bois. Ça sonne presque comme une maladie rare, alors qu’en réalité, c’est juste ce fameux lendemain qui pique. Les symptômes apparaissent quand le taux d’alcool chute et se rapproche de 0 g/L, souvent quelques heures après le dernier verre (6 à 8 heures), et peuvent durer toute la journée. Les réflexes, la mémoire et la concentration en sortent sérieusement affaiblis. Cet état n’est idéal ni pour conduire, ni pour travailler, ni même pour rester debout sans grimacer.

Mais pourquoi ce carnage ? Tout simplement parce que l’alcool, malgré son image festive, a des effets moins agréables.

Il augmente l’élimination d’eau par les reins, ce qui entraîne une déshydratation et explique la soif intense. Il perturbe le sommeil, on s’endort vite, mais la nuit est hachée et peu réparatrice. Il irrite l’estomac, d’où les nausées et les vomissements.

De plus, il entraîne la formation d’acétaldéhyde, une substance toxique produite par le foie, rapidement métabolisée, mais assez agressive pour perturber l’organisme. Ajoutez à cela une baisse du taux de sucre dans le sang si vous avez peu mangé, et vous comprendrez pourquoi vous vous sentez vidé comme une batterie de téléphone à 1 %.

Alors, que faire ? Pas de potion magique, mais deux leviers importants : l’hydratation et l’alimentation légère. Comme l’alcool fait éliminer beaucoup d’eau, boire régulièrement aide à soulager la soif et le mal de tête. Pour la chute de la glycémie, manger quelque chose de simple (soupe, fruit, tartine, etc.) permet de limiter les coups de fatigue et les vertiges. Ça ne fait pas disparaître la gueule de bois, mais ça rend le passage moins pénible.

Et pourquoi continue-t-on malgré tout ? Parce que le cerveau est malin : il retient surtout le plaisir de la veille et relègue la douleur du lendemain au second plan. Résultat, on en rit, on banalise… et on recommence.

Bref, la gueule de bois, c’est la note salée que le corps présente après une soirée un peu trop arrosée. Il n’y a pas besoin d’en faire une tragédie. La meilleure stratégie reste d’anticiper : manger avant de boire, alterner avec de l’eau, choisir un verre de moins. Et franchement, troquer une journée de galère contre un ou deux verres de moins, c’est peut-être le deal le plus rentable de la soirée.

Minute Santé avec Zinga Pharma
Docteur Fenohasina Razafimamonjy

Rédactrice Médicale/ Medical Writer

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Exposition : L’économie a bonne mémoire

Lire

10 octobre 2025

Exposition : L’économie a bonne mémoire

De l’époque des royaumes à l’ère républicaine, Madagascar raconte son parcours économique à travers une exposition inédite. Organisée par FTHM Consult...

Edito
no comment - Mada fait son cinéma

Lire le magazine

Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

No comment Tv

Interview - Mascha et Vincent Paquot Rasquinet - Octobre 2025 - NC 189

Découvrez 𝐌𝐚𝐬𝐜𝐡𝐚 et 𝐕𝐢𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐏𝐚𝐪𝐮𝐨𝐭 𝐑𝐚𝐬𝐪𝐮𝐢𝐧𝐞𝐭, comédiens, dans le 𝐧𝐨 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭® NC 189 - octobre 2025. 
Au mois de septembre, les compagnies belges 𝐓𝐢𝐠𝐮𝐢𝐝𝐚𝐩 et 𝐅𝐓𝐋 𝐉𝐮𝐠𝐠𝐥𝐢𝐧𝐠 étaient de passage à Madagascar. Initialement venus dans la Grande île pour assister au mariage de leurs amis, les deux comédiens ont eu un agenda très chargé. Ils ont présenté – presque chaque jour – la pièce muette « 𝑰𝒅𝒚𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒃𝒓𝒂𝒄𝒂𝒅𝒂𝒃𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆𝒔 ».

Focus

Randonnée du CASM

Randonnée du Club des Amateurs de Scooters de Madagascar - CASM - à Behenjy, le 17 octobre.

no comment - Randonnée du CASM

Voir