Gueule de bois : Quand le plaisir mord
26 octobre 2025 // Santé // 1017 vues // Nc : 189

La gueule de bois, ce réveil où la bouche est aussi sèche qu’un désert, où la tête bat comme une boîte de nuit et où l’estomac prend feu. Vous jurez qu’on ne vous y reprendra plus… jusqu’à la prochaine soirée.

Scientifiquement, on parle de veisalgie. C’est le nom chic et savant pour ce que tout le monde appelle la gueule de bois. Ça sonne presque comme une maladie rare, alors qu’en réalité, c’est juste ce fameux lendemain qui pique. Les symptômes apparaissent quand le taux d’alcool chute et se rapproche de 0 g/L, souvent quelques heures après le dernier verre (6 à 8 heures), et peuvent durer toute la journée. Les réflexes, la mémoire et la concentration en sortent sérieusement affaiblis. Cet état n’est idéal ni pour conduire, ni pour travailler, ni même pour rester debout sans grimacer.

Mais pourquoi ce carnage ? Tout simplement parce que l’alcool, malgré son image festive, a des effets moins agréables.

Il augmente l’élimination d’eau par les reins, ce qui entraîne une déshydratation et explique la soif intense. Il perturbe le sommeil, on s’endort vite, mais la nuit est hachée et peu réparatrice. Il irrite l’estomac, d’où les nausées et les vomissements.

De plus, il entraîne la formation d’acétaldéhyde, une substance toxique produite par le foie, rapidement métabolisée, mais assez agressive pour perturber l’organisme. Ajoutez à cela une baisse du taux de sucre dans le sang si vous avez peu mangé, et vous comprendrez pourquoi vous vous sentez vidé comme une batterie de téléphone à 1 %.

Alors, que faire ? Pas de potion magique, mais deux leviers importants : l’hydratation et l’alimentation légère. Comme l’alcool fait éliminer beaucoup d’eau, boire régulièrement aide à soulager la soif et le mal de tête. Pour la chute de la glycémie, manger quelque chose de simple (soupe, fruit, tartine, etc.) permet de limiter les coups de fatigue et les vertiges. Ça ne fait pas disparaître la gueule de bois, mais ça rend le passage moins pénible.

Et pourquoi continue-t-on malgré tout ? Parce que le cerveau est malin : il retient surtout le plaisir de la veille et relègue la douleur du lendemain au second plan. Résultat, on en rit, on banalise… et on recommence.

Bref, la gueule de bois, c’est la note salée que le corps présente après une soirée un peu trop arrosée. Il n’y a pas besoin d’en faire une tragédie. La meilleure stratégie reste d’anticiper : manger avant de boire, alterner avec de l’eau, choisir un verre de moins. Et franchement, troquer une journée de galère contre un ou deux verres de moins, c’est peut-être le deal le plus rentable de la soirée.

Minute Santé avec Zinga Pharma
Docteur Fenohasina Razafimamonjy

Rédactrice Médicale/ Medical Writer

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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