Romuldo Magic : Comme par magie !
27 janvier 2024 // Loisirs & J’ai essayé // 4200 vues // Nc : 168

Fanjirikely Romuldo est un artiste croisé entre la danse et la magie. Il a commencé par la danse depuis vingt ans déjà. Son sens du spectacle a nourri sa pratique en tant que magicien, ce qui lui a valu d’être reconnu comme magicien en Allemagne. En 2023, il est passé à Madagascar pour des spectacles et va revenir encore cette année. Mais avant de nous dévoiler ses prochains tours, il nous en dit plus sur sa magie.

Comment avez vous commencé la magie ?
La magie est un rêve d’enfance, je voulais avoir des super pouvoirs comme dans les dessins animés. Je voulais avoir des pouvoirs magiques. J’étais écolier chez Saint Joseph à Tamatave, et je me souviens qu’il y avait un magicien pendant la récréation, il a fait trois ou quatre tours, des tours classiques. C’était ma première inspiration, je ne pouvais plus m’enlever ça de la tête. Je voulais aussi apprendre mais je n’avais pas les moyens. Une fois arrivé en Allemagne, il y avait une émission de duel de magiciens à la télévision, ça m’a étonné car je pensais que seuls les noirs pouvaient faire de la magie. Là, j’ai commencé à faire des recherches et à approfondir la magie, les techniques de manipulation.

Danseur et magicien ?
La danse influence ma pratique en tant que magicien. Quand j’étais encore danseur, j’avais vraiment de la notoriété dans les battles. Nous faisions des compétitions internationales où je représentais l’Allemagne contre d’autres pays. Ces battles remplissaient des stades, j’avais donc l’habitude d’avoir un DJ, de nombreux spectateurs. Au minimum il y avait deux shows par mois. Une fois entré dans le monde de la magie, j’avais déjà l’habitude d’avoir des spectateurs. Je suis reconnaissant d’avoir été danseur, ça a facilité ma relation avec un public.

Avez-vous une relation particulière avec la street magic ?
Concernant la street magic, l’Américain David Blaine fait partie de ceux qui ont dit le premier que la magie n’a pas forcément besoin d’une scène ou d’une salle, on peut la faire dans la rue. C’est un précurseur de la street magic. C’est pour ça aussi que j’utilise des cartes dans les tours. Les jeux de cartes sont pratiques pour faire des tours dans la rue, on ne peut pas y amener du matériel. On utilise des objets quotidiens, comme des pièces ou des cartes. C’est ce qui a fait ma notoriété en Allemagne aussi, car contrairement à un show préparé pendant des mois, il faut être à la fois parfait et flexible dans la rue.

Les facettes de votre art ?
L’illusion nécessite une grande logistique, il faut tout un camion pour transporter tout le matériel. Par exemple, je fais entrer mon assistant dans une sorte deboîte et je le coupe en deux, c’est un tour que les familiers de l’illusion connaissent déjà. Pendant ce temps je ne raconte rien, il y a juste un instrumental et les spectateurs qui regardent. Concernant le mentalisme, je n’ai pas besoin de musique : je fais monter quelqu’un sur scène pour faire la démonstration. Je lui demande par exemple de penser à un endroit où il aimerait aller, ou de penser à un nom ou un chiffre. C’est une personne choisie au hasard, je vois dans sa tête et je prédis, je discute donc avec la personne. La magie c’est la combination de tout ça, et le magicien c’est celui qui réalise la démonstration.

Le prochain tour ?
Nous sommes en train de préparer des shows pour 2024, on va essayer d’aller à Antananarivo, Antsirabe, Majunga, Nosy Be. La magie c’est du loisir. Aux jeunes passionnés de magie, je vais essayer de faire des workshops de trois heures avant les shows en 2024. Ils n’ont pas forcément besoin de beaucoup de matériels, on peut même apprendre la magie sur YouTube. C’est la façon de transmettre qui est importante, même si le tour est très simple. En 2024 je vais transmettre mes connaissances aux passionnés de magie à Madagascar.

Propos recueillis par Mpihary Razafindrabezandrina

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