La Hôte : Civet de lapin… ou de chauve-souris !
9 août 2021 // Sortir // 4480 vues // Nc : 139

Sanglier, hérisson, chauve-souris… Dans son restaurant d’Ambatovinaky, Steffy Rafaliarison a décidé de courir le petit et grand gibier, tout au moins d’en faire la spécialité de la maison. Bref, un vrai régal d’être l’hôte de La Hôte à la Haute-Ville !

Passionnée de cuisine, Steffy n’a pas hésité à ouvrir son propre restaurant pour satisfaire plus grands gourmands qu’elle. « C’est un ancien garage que mon père a transformé en épicerie. Mais je me suis dit qu’on pouvait en faire quelque chose de plus intéressant, d’où l’idée d’un restaurant. De plus, je savais que je n’arriverais pas à travailler pour quelqu’un, alors autant se lancer dans l’entreprenariat et mettre en pratique mes études en management. » Elle ouvre son restaurant en 2017, non sans avoir fait appel à une débutante, qui comme elle s’est lancée dans l’entrepreneuriat, pour réaliser la déco. Au final, une ambiance moderne mais cosy avec des objets recyclés qui apportent du cachet à l’endroit. « Elle m’a fait une superbe déco mais elle m’a aussi aidé à choisir le nom de La Hôte, entre plaisir de recevoir, ma vocation d’hôtesse, et le fait d’être de la-Haute-Ville. »

Pour se démarquer des restaurants des alentours, Steffy propose le gibier comme spécialité de la maison : du lambo (sanglier), du trandraka (hérisson), du fanihy (chauve-souris), du lapin, bien entendu disponibles selon les saisons. Et c’est papa qui tient la marmite. « Il adore cuisiner le gibier et il le fait bien ! » Il est vrai que le gibier a la réputation d’avoir un goût prononcé, pourtant cette viande est saine et diététique car elle est moins grasse. « La viande de sanglier, quand elle est cuite à cœur, c’est un délice ! Les clients ne s’en lassent pas, ils découvrent ou redécouvrent ici cette face méconnue de la gastronomie locale »

Les animaux à plumes sont aussi de la partie comme l’akanga (pintade), l’oie, le canard sauvage, avec même un petit clin d’œil aux produits de la mer avec le ravitoto (feuilles de manioc pilées) aux crevettes ou le poulpe au lait de coco. « Notre cuisine est simple mais pleine de gourmandise. » La carte est variée grâce à la contribution des clients mais aussi par l’inventivité de Steffy qui adore expérimenter derrière les fourneaux. Bien qu’elle n’ait pas suivi de formation particulière en cuisine, elle est animée par la passion et l’envie de faire plaisir.

« Je teste beaucoup de recettes jusqu’à ce que j’obtienne le goût qui me plaît. Je m’inspire également des réseaux sociaux et je discute beaucoup avec mon cuisinier. Mais il faut également être à l’écoute des clients. Par exemple, ils m’ont proposé de servir des plats à base de riz. Nous avons donc les classiques bols renversés ou riz cantonnais. » Pour les moins téméraires donc, le choix est vaste. Le restaurant est ouvert du lundi au samedi de 9 heures à 19 heures avec même la possibilité de se faire livrer. Pas belle la vie ?


Aina Zo Raberanto

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Exposition : L’économie a bonne mémoire

Lire

10 octobre 2025

Exposition : L’économie a bonne mémoire

De l’époque des royaumes à l’ère républicaine, Madagascar raconte son parcours économique à travers une exposition inédite. Organisée par FTHM Consult...

Edito
no comment - Mada fait son cinéma

Lire le magazine

Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

No comment Tv

Interview - Mascha et Vincent Paquot Rasquinet - Octobre 2025 - NC 189

Découvrez 𝐌𝐚𝐬𝐜𝐡𝐚 et 𝐕𝐢𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐏𝐚𝐪𝐮𝐨𝐭 𝐑𝐚𝐬𝐪𝐮𝐢𝐧𝐞𝐭, comédiens, dans le 𝐧𝐨 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭® NC 189 - octobre 2025. 
Au mois de septembre, les compagnies belges 𝐓𝐢𝐠𝐮𝐢𝐝𝐚𝐩 et 𝐅𝐓𝐋 𝐉𝐮𝐠𝐠𝐥𝐢𝐧𝐠 étaient de passage à Madagascar. Initialement venus dans la Grande île pour assister au mariage de leurs amis, les deux comédiens ont eu un agenda très chargé. Ils ont présenté – presque chaque jour – la pièce muette « 𝑰𝒅𝒚𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒃𝒓𝒂𝒄𝒂𝒅𝒂𝒃𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆𝒔 ».

Focus

Randonnée du CASM

Randonnée du Club des Amateurs de Scooters de Madagascar - CASM - à Behenjy, le 17 octobre.

no comment - Randonnée du CASM

Voir