Orelsan « Ony soit qui mal y pense »
1 novembre 2022 // Musique // 8951 vues // Nc : 154

Le rappeur propre sur lui a offert un concert retentissant en septembre dernier. Madagascar, un pays qu’il affectionne particulièrement - sa femme est Malgache – et pour lequel il nourrit un grand projet d’accompagnement musical, baptisé « Ony ».

Pourquoi Madagascar ?
C’est bien la sixième fois que je viens à Mada, car ma femme est malgache et c’était donc important pour moi de faire ce concert. En me baladant je me suis rendu compte que j’avais un public ici. Je me suis fait des amis. Nous avons essayé d’offrir ce qu’il y a de plus proche par rapport à ce que nous faisons en France, même si le matos et les conditions ne sont pas les mêmes. J’ai donc ramené mon équipe, près de 25 personnes, pour réaliser ce défi. En dehors du concert, nous avons organisé des masterclass animées par Phazz, le coproducteur de mon dernier album, et le guitariste Eddie Purple. Également une conférence sur le business de la musique et la projection du documentaire Montre jamais ça à personne.

Pourquoi le rap ?
Je faisais du basket et j’ai commencé à écouter du rap pour le côté américain qui va bien avec les paniers.

Très vite, j’ai voulu en faire, d’abord en apprenant par cœur les textes d’autres rappeurs, ensuite en commençant à faire des impros. J’écris depuis l’âge de 14 ans, même si au début c’était plus que moyen. J’ai mis du temps avant de trouver le truc. Je passe beaucoup de temps sur l’écriture tandis que les mélodies viennent plus facilement. Pour faire un album comme Civilisation, j’ai fait à peu près 80 chansons plus ou moins abouties pour 20 retenues au final.

Rappeur et Blanc, ça ne fait pas un peu désordre ?
C’est vrai qu’en France, la plupart des rappeurs viennent de Marseille et des quartiers de Paris. Moi je viens d’Alençon, quelque part en Normandie. Ce que j’aime dans le rap, c’est qu’on peut raconter sa vie. Je m’inspire énormément du quotidien, toute la journée je prends des notes. J’ai déjà fait quatre albums solos et deux avec Casseurs Flowters, des Normands comme moi. J’en sors un tous les trois ou quatre ans parce que j’aime avoir des invités (featuring) sur mes titres, me confronter à des artistes souvent très différents

Le projet « Ony » ?
Le projet a deux facettes, les concerts d’un côté avec peut-être l’organisation d’un festival et de l’autre, un projet d’accompagnement pour les artistes malgaches, histoire de resserrer les liens entre Madagascar et la France. les personnes qui veulent produire un film… Ce n’est pas forcément quelque chose de financier, plutôt un programme de soutien et d’apprentissage.


Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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