Mino Village Merimandroso : Une nouvelle médiathèque pour la rentrée
21 septembre 2024 // Assos // 3850 vues // Nc : 176

Comme un peu partout dans le neuvième pays le plus pauvre du monde, beaucoup d’écoliers de Merimandroso vont à l’école le ventre vide. Un constat qui conduit Nina Razanajaonarijery à fonder l’association Mino en 2018. « Mino », croire, du nom de feu sa mère qui était originaire de cette périphérie d’Antananarivo. Cette foi dans l’engagement, l’association humanitaire la manifeste par la prise en charge de la scolarité, et les interventions dans le village.

Ce matin de rentrée, les écoliers à l’école publique de Merimandroso s’assoient sur des bancs remplacés par l’association Mino, de même pour les tables. Les plus défavorisés sortent des fournitures scolaires prises en charge par Mino, tout comme leurs frais scolaires. A l’heure de la récréation, ils ont droit à deux goûters hebdomadaires. Les plus calmes peuvent jouer à des jeux de sociétés récoltés lors du Gala de charité d’un établissement donateur à La Réunion. Quant aux plus agités, il y a des trousses de secours si jamais ils se blessent, provenant du même donateur. « Mino a pour objectif d’améliorer les conditions de vie scolaires des enfants dans l’école publique du village de Merimandroso », voilà comment Nina Razanajaonarijery explique ces actions.

En dehors des murs de l’école, l’association a vendu à un prix réduit une tonne de riz à 375 familles après les inondations des rizières lors du cyclone Batsirai en 2022, les fonds récoltés ont servi à nourrir les enfants de l’école. En collaboration avec le Rotaract, les personnes âgées ont reçu des couvertures pour l’hiver. Pour créer de l’emploi pour les femmes du village, les produits artisanaux sont commercialisés lors de ventes solidaires à La Réunion. « Il est important de savoir que les bénéficiaires participent avec nous à l’élaboration de nos actions sur le terrain », souligne la fondatrice. Des actions financées par divers donateurs. « Ici, il ne s’agit pas uniquement de dons matériels ou financiers, mais aussi de se tourner vers l’Humain, le partage, et de tenter de comprendre la situation à Madagascar pour que chacun puisse y contribuer. Ne serait-ce que de donner de son temps lors de nos événements de récolte de fonds, participer au fonctionnement de l’association ». D’ailleurs, une médiathèque ouvre à l’école publique cette année.

Malgré la gratitude des paysans et les moments de partage avec l’association Mino, force est de constater que la difficulté économique pèse sur la situation précaire de l’éducation à Madagascar. Moins de la moitié des enfants inscrits en primaire arrivent jusqu’à la dernière année. « Dans beaucoup de village à Madagascar, le personnel éducatif des écoles publiques ne sont pas assez formés. Le manque de matériels éducatifs, des classes surchargées, les élèves et le personnel n'ont le choix que de travailler dans des conditions difficiles ».

Mpihary Razafindrabezandrina

Photos : Nina Razanajaonarijery
Site web : https://www.helloasso.com/associations/mino-village-merimandroso/formulaires/1
Téléphone: 06 92 49 51 40

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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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