Harambato : « C’est pas taillé dans la pierre »
13 juillet 2025 // Assos // 3614 vues // Nc : 186

Et si la réussite était avant tout une question de mentalité ? Oui, pour Salomé Ratahina, cofondatrice de l’association Harambato. Mais que faire quand cette mentalité est conditionnée par nos origines socioéconomiques ? Les bénévoles de l’association accompagnent alors des enfants défavorisés à travers des activités extrascolaires. Le but : leur forger une mentalité de leaders, jusqu’au baccalauréat.

« Quand je serai grand, je serai balayeur », répondent certains enfants lors des séances d’orientation organisées par l’association Harambato. Une phrase qui semble tout droit sortie d’un essai de Pierre Bourdieu sur l’habitus de classe (cette perception de soi façonnée et limitée par son milieu d’origine), mais qui résonne bien ici, dans les salles de l’EPP Ambatobe. Depuis 2021, Harambato y accompagne une promotion d’élèves : ils ont passé le CEPE et sont aujourd’hui en classe de sixième.

« Nous accompagnons des enfants issus de milieux défavorisés pour qu’ils deviennent des leaders, car l’enfance façonne l’avenir, par l’éducation, l’environnement et la mentalité », explique la fondatrice.

Alors, deux samedis matin par mois, pendant toute l’année scolaire, ces élèves participent à des activités pensées pour révéler leur potentiel. Au programme : soutien scolaire pour les classes d’examen, danse, sport, théâtre, techniques de concentration, et même une initiation à l’entrepreneuriat.

Les contenus sont conçus par l’antenne de Harambato en France, tandis que l’équipe à Madagascar s’occupe de faire intervenir des experts de chaque domaine. Résultat : les enfants osent imaginer d’autres possibles. « S’il veut devenir technicien de surface, on ne lui dit pas de changer d’avis, mais on lui montre comment exercer ce métier dans un cadre professionnel, pour qu’il puisse gagner dignement sa vie. En même temps, leurs rêves évoluent avec le temps, même s’ils sont au départ influencés par leur environnement », précise Salomé Ratahina.

Alors, deux samedis matin par mois, pendant toute l’année scolaire, ces élèves participent à des activités pensées pour révéler leur potentiel. Au programme : soutien scolaire pour les classes d’examen, danse, sport, théâtre, techniques de concentration, et même une initiation à l’entrepreneuriat. Les contenus sont conçus par l’antenne de Harambato en France, tandis que l’équipe à Madagascar s’occupe de faire intervenir des experts de chaque domaine. Résultat : les enfants osent imaginer d’autres possibles. « S’il veut devenir technicien de surface, on ne lui dit pas de changer d’avis, mais on lui montre comment exercer ce métier dans un cadre professionnel, pour qu’il puisse gagner dignement sa vie. En même temps, leurs rêves évoluent avec le temps, même s’ils sont au départ influencés par leur environnement », précise Salomé Ratahina.

Autre difficulté : après le CEPE, les enfants s’éparpillent dans différents établissements. Cela complique le suivi, car la vingtaine de bénévoles ne peut plus assurer l’accompagnement individuel de chacun. D’où l’idée de créer un centre Harambato, où les enfants pourraient se retrouver et être suivis jusqu’au baccalauréat. Et puis, on ne peut pas prétendre à un phénomène social de transfuge de classe si l’initiative reste limitée à une seule promotion, dans un seul établissement : il ne s’agit pour l’instant que d’un projet pilote. C’est pourquoi Harambato reste ouvert à l’arrivée de nouveaux bénévoles : il suffit d’être majeur et engagé pour les enfants. Une levée de fonds est également prévue, et sera bientôt annoncée sur leurs réseaux sociaux.

Mpihary Razafindrabezandrina

LinkedIn : Association HARAMBATO
Facebook : Harambato

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Exposition : L’économie a bonne mémoire

Lire

10 octobre 2025

Exposition : L’économie a bonne mémoire

De l’époque des royaumes à l’ère républicaine, Madagascar raconte son parcours économique à travers une exposition inédite. Organisée par FTHM Consult...

Edito
no comment - Mada fait son cinéma

Lire le magazine

Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

No comment Tv

Making of shooting mode – Novembre 2025 – NC 190

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition novembre 2025 - NC 190
Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

Focus

Randonnée du CASM

Randonnée du Club des Amateurs de Scooters de Madagascar - CASM - à Behenjy, le 17 octobre.

no comment - Randonnée du CASM

Voir