Michel « Ra-varavarana » Le maestro des portières
22 janvier 2024 // Métiers & Petits Métiers // 4085 vues // Nc : 168

Dans le quartier d’Alarobia, en face de Stephaina Beauté, se niche un coin particulier où vit un homme passionné par son métier. C’est un homme de 36 ans dont le nom résonne dans les rues comme « Ra-varavarana », qui signifie « portière » en malgache. Bien que son vrai nom soit Michel, il est plus largement reconnu par ce surnom qui révèle sa profession peu commune : réparateur de portière de voiture.

L’histoire de Ra-varavarana dans ce métier peu ordinaire commence en 2004 à Andravoahangy, un quartier où foisonnent les réparateurs de portières de voiture qui se déplacent dans les rues à la recherche des clients. « J’ai commencé comme apprenti, apprenant les ficelles du métier auprès de mes pairs ». Mais avec le temps, il a acquis de l’expérience et devient aussi talentueux que ses prédécesseurs. Comme l’adage le dit souvent, l’élève dépasse le maître. En 2010, Ra-varavarana a décidé de faire un pas de côté en quittant Andravoahangy pour s’installer à Alarobia. C’est là-bas qu’il est devenu le seul réparateur de portières de voiture du coin. « Ici, la concurrence est moins rude, et je suis le seul à offrir ce service dans les environs ». De plus, il a délaissé les méthodes des réparateurs d’Andravoahangy, ne déambulant plus dans les rues pour proposer ses services aux automobilistes de passage. « Maintenant, je me contente de me tenir dans mon petit coin à attendre patiemment que les clients viennent à moi, généralement par le biais d’appels téléphoniques ».

Cela dit, la réparation des portières de voiture n’est pas une tâche facile. « Les portières des véhicules allemands, notamment les anciennes Mercedes et les Volkswagen Golf de type 5 ou 6 présentent des défis particuliers » lance-t-il.En effet, chaque modèle est unique, mais Michel parvient toujours à résoudre les problèmes courants tels que les portières qui ne s’ouvrent pas de l’extérieur ou de l’intérieur, ou lorsque les clés restent coincées à l’intérieur de la voiture. Lorsque vous vous rendez dans le petit coin d’Alarobia où exerce Ra-varavarana, vous verrez souvent des clients fidèles qui emmènent leurs voitures et attendent patiemment pendant qu’il effectue les réparations nécessaires. « Même lorsque je suis malade, mes clients de longue date ne se tournent pas vers d’autres réparateurs, ils préfèrent attendre mon rétablissement ». En cas de problème persistant, Ra-varavarana, même malade, n’hésite pas à se déplacer pour effectuer les réparations. Parfois, il élargit ses services en réalisant des installations d’alarme sur les voitures ou les motos, ainsi que des poses de vitres teintées pour les véhicules et les maisons.  Bien que les affaires aillent généralement bien pour Ra-varavarana, il connait quelques baissent de revenus en septembre, un mois où les gens sont occupés avec la rentrée scolaire. Cependant, à partir de novembre, la demande augmente considérablement avec de nombreux clients faisant appel à ses services.

Rencontrer Michel, ou plutôt Ra-varavarana, c’est entrer dans le monde passionnant et ingénieux de la réparation de portières de voitures. Il incarne la loyauté envers sa clientèle qui a fait de lui un pilier précieux de la communauté automobile d’Alarobia. Sa compétence et son dévouement font de lui un réparateur apprécié et respecté dans le quartier, toujours prêt dans son coin, à répondre aux besoins de ses clients avec professionnalisme et expertise.

Propos recueillis par  Cédric Ramandiamanana
Contact : +261 33 20 175 58

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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