Loups-Garous-like : Petites trahisons entre amis
10 novembre 2020 // Media & Add-0n // 7747 vues // Nc : 130

Pas besoin de sortir pour chiller. Pas besoin d’écran non plus, même si ça peut aider. Rester chez soi nous a appris à (ré)apprécier d’anciens plaisirs en famille, entre deux disputes non méritées.

Au même titre que les jeux vidéo, les jeux de société ont plutôt bien vécu 2020. Pour peu qu’on ait une famille ou des amis qui aiment se retrouver, le confinement a été l’occasion de renouer avec le plaisir du jeu sur table. Et contrairement à ce que la jeunesse actuelle peut laisser penser, le jeu de société trouve toujours sa place dans un foyer (#boomer). Que ce soit l’incontournable Takenoko ou le plus récent Disney Villainous, c’est un divertissement intemporel, qui sait se renouveler et s’adapter aux tendances d’une époque. Nous ne pouvons pas parler de jeu d’ambiance sans évoquer le ténor du genre, à savoir Les Loups Garous de Thiercelieux (LLGT), jeu de rôles cachés et de mensonges par excellence.

Ce qui a maintenu LLGT au top, c’est qu’il se contente de trois fois rien pour peu qu’on se mette d’accord sur la manière de distribuer les rôles dans la partie. C’est ce qui lui vaut son succès d’aujourd’hui, et les multiples adaptations/inspirations/copies auxquelles il a eu droit. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de « Loups Garous-like» pour nommer les jeux à rôles cachés tels que Mafia, même si les règles diffèrent, même parfois de très loin. Un succès qui est allé jusqu’aux jeux vidéo, puisque les plateformes en ligne se multiplient pour proposer l’expérience LLGT, que ce soit sur navigateur ou sur smartphone et tablette comme avec Wolfy.

Et parlant d’adaptation, profitons-en pour rendre à César ce qui est à César, puisqu’on ne peut nier le fait que l’effervescence autour de ces jeux est aussi due aux influenceurs, s’étant attelés ces dernières années à raviver cette expérience sociale pour le bonheur du grand public et de l’industrie. On peut notamment citer des émissions comme En Plateau ou Mensonges et Trahisons sur la chaîne Twitch LeStream, les plus célèbres côté francophone.

Selon le spécialiste du genre, Olivier Rofellos, chroniqueur sur LeStream.fr, le marché du jeu de société ne s’est jamais aussi bien porté qu’en 2019, et il a connu une explosion en 2020, notamment avec le confinement. Les joueurs ont (re)trouvé la joie du classique, et c’est pour ça que la compilation de jeux traditionnels 51 Worldwide Classics s’est hissé dans le top 10 des jeux Switch les plus vendus à sa sortie au Royaume-Uni, et dans le top 50 mondial depuis la sortie de la console. Oui, on parle bien d’un jeu qui regroupe Mastermind, Puissance 4, et d’autres venant des quatre coins du monde.

Le jeu social « à l’ancienne » est aussi fort que jamais, et n’est pas prêt à lâcher du lest. L’apport vidéoludique permet même d’apprécier un bon vieux Trivia Pursuit en solo contre l’IA, et nous débarrasse ainsi de l’obligation de trouver d’autres joueurs réels. Mais soyons honnêtes, rien ne vaut l’expérience à plusieurs, les petites trahisons entre amis lors des votes d’élimination autour d’un bol de chips, et les bonnes vieilles disputes de couple pour savoir pourquoi l’un n’a pas vendu La Rue de la Paix à l’autre.

Propos recueillis par Eymeric Radilofe

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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