Les inconnus : passer de l’ombre à la lumière
28 novembre 2023 // Media & Add-0n // 149 vues // Nc : 166

Zelda, The Witcher, GTA, Mario… Il y a des jeux dont on a parlé des dizaines de milliers de fois et, où qu’on aille, au moins une personne, même les non-joueurs, a connaissance de leur existence. Des standards qui forment la culture vidéoludique de base par leur statut iconique. Et pourtant il existe certains jeux, tapis dans l’ombre, dont la qualité devrait leur offrir une place au panthéon des œuvres qui resteront dans l’histoire. On va donc découvrir ensemble des joyaux qui mérite qu’on en parle plus.

Another World

Moins on parle, plus on en dit. Another World est l’un de ses rares excellents jeux dans lesquels il n’y a aucun dialogue, malgré l’existence d’une narration poussée. Sorti en 1991, il est loin des standards de l’époque, et encore plus de ceux d’aujourd’hui. S’il peut paraître en manque d’innovation au premier regard, c’est son parti pris qui en fait une pierre angulaire d’un sous-genre très prisé de notre époque, à savoir l’action-puzzle-exploration.

Le joueur est propulsé dans un monde parallèle, et doit modifier l’environnement autour de lui pour avancer au prochain niveau, donc dans l’histoire. La difficulté réside dans le fait que le jeu ne nous tient pas par la main. Pas de tuto, pas de texte affiché à l’écran, en apparence rien pour nous aider. Ce sera à nous d’étudier les lieux pour dénicher les indices. Tout se base notre capacité à observer et imaginer, et on est aux prémices de ce que seront les jeux sandbox type Minecraft et les Zelda modernes. Rien que pour ça, Another World mérite qu’on s’y attarde.

Little Nightmares

Sorti en 2017, Little Nightmares est un jeu d’horreur-plateforme qui, comme Another World, à la particularité de ne proposer aucun dialogue. L’atmosphère est placée par la direction artistique. Contrairement à des jeux de sa génération comme Limbo ou Inside, qui jouent sur la suggestion avec des jeux d’ombre et des formes à peine distinguables pour l’horreur, celui ne cache par la monstruosité de ses créatures et la cruauté de son monde.

Pour des raisons de sensibilité, nous ne détaillerons pas ce qu’on voit dans le jeu. On vous invite plutôt à le découvrir par vous-mêmes. L’absence de dialogue ne veut pas dire absence de scénario. Et celui de Little Nightmares est bien sombre, vous fera vous poser des questions sur l’héroïne elle-même, et ne conviendra pas à tout public. Vous aurez d’ailleurs peut-être votre propre interprétation de l’histoire. Il y a aujourd’hui trois itérations et des DLCs, preuve que le jeu a plutôt bien fonctionné pour une petite licence méconnue, et mérite donc plus de lumière.

Abzu

Après l’obscurité de Little Nightmares, plongeons dans le monde coloré d’Abzu. Dernier de cette liste, mais mon petit chouchou personnel, ce jeu est fait pour l’évasion. Si les deux précédents prônent la réflexion poussée et la tension, celui-ci existe pour détendre le joueur. Ici, on se balade dans les fonds marins magnifiquement présentés par de superbes jeux de couleurs, et sublimés par une bande-son des plus apaisantes.

Pas grand-chose à dire ici, si ce n’est que vivre cette expérience dans la peau d’un plongeur plutôt que d’un sous-marin, contrairement à d’autres jeux se déroulant sous l’eau, aide à l’immersion. Des puzzles ici et là, mais sans trop de prise de tête, sont un ajout très appréciable. Par contre, ce titre n’a pas d’objectif de jeu clairement défini. C’est avant tout une œuvre contemplative. En 2016, Abzu nous a rappelé que les jeux vidéo sont avant tout un loisir, et aussi un moyen de décompresser en toute sérénité.

Propos recueillis par Eymeric Radilofe

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