La Pole Dance : Tourner à ne plus s'arrêter
20 septembre 2023 // Loisirs & J’ai essayé // 5230 vues // Nc : 164

Faire du sport de manière ludique. À tous ceux à qui cette idée accroche, nous avons testé la Pole Dance pour vous. Ce mois-ci, on vous emmène dans un univers qui mélange la gymnastique, la chorégraphie, et l'acrobatie, avec Manitra du Pole Dance Tana. Une petite infiltration dans leur studio à Ankorondrano pour en sortir avec quelques courbatures bien marquées, et en envie d'y revenir.

Premier jour au studio de Pole Dance Tana. Peu d'endurance et beaucoup d'appréhensions, mais l'accueil y est des meilleurs. Manitra et ses élèves savent rassurer celles qui débutent. La séance dure une heure, pour débuter sur 20 minutes d'échauffement, d'étirement, et de travail de souplesse. Si les exercices se déroulent normalement pour les habituées, les novices peuvent avancer à leur rythme. Chaque articulation est travaillée, du cou aux poignets, sans oublier de renforcer les jambes et les bras. Manitra explique : « La préparation est importante. À mesure qu'on s'y applique, la souplesse active s'améliore. » Le reste de la séance tombe sur des essais aux figures simples, et quelques fondamentaux de la pole dance. L'évolution est assistée par Manitra et soutenue par toute la classe.Le secret de la pole dance se trouve dans les mains : de l'équilibre aux mouvements, savoir les utiliser pour tenir la barre est primordiale. Viennent ensuite les figures, dont la première, et bien la plus basique : le front hook, ou le crochet devant, car tenir la barre par le genou est possible.

Une seconde figure qui rappelle la nécessité d'un bon étirement : le skater demande un peu plus de souplesse, et une précision au niveau du pied qui devient l'accroche. Cette figure donne suite au Fireman, la position des pompiers à la descente. Le dernier, et sans doute, le plus challengeant, est le carrousel : s'il semble plus facile de tenir la barre et de se laisser emporter, elle l'est moins sans un exercice préalable des bras. Manitra explique : « Sans s'en rendre compte, nous venons de faire exactement les mêmes efforts, les mêmes engagements musculaires qu'une session de pompes et de pull-ups. » Bien que ludique, la pole dance fait travailler tous les muscles du corps. De l'abdomen à l'avant-bras et aux genoux, la discipline fait découvrir les parties inexplorées des muscles, aux mêmes avantages d'une bonne séance de gymnastique.

Depuis 2019, le studio propose des séances par semaine. À une cinquantaine d'élèves, des spectacles ont été prévus par le passé. Pour ceux qui veulent découvrir, la page est active sur Facebook et Instagram. L'expérience en vaut le détour, malgré les deux à trois jours de courbatures qui en suivent au bras, à l'avant-bras ou à l'abdomen. S'essayer à une figure, bien que fatigant, est addictif : il faut faire plusieurs essais avant d'en trouver un résultat. Mais l'exaspération succombe à la finalité. Il y a plus de 600 figures à essayer et à combiner, fait que Manitra renforce : « Nous ne serons jamais à court de chorégraphie, mais travailler les figures pour que le rendu soit fluide demande du temps. » La pole dance, c'est également un travail sur l'acceptation du corps. Il n'est pas toujours évident de marcher dans une pièce en brassière et en short court, mais il le faut pour plus d'aise. Manitra confie : « Généralement, quand on pose la question sur les bienfaits de la pole dance, on ne nous parle pas que du physique. C'est aussi la confiance en soi, la paix avec le corps, et le courage : les élèves sont de tout âge et morphologie, sans distinction. » Cette gymnastique est un essai à l'affranchissement et la persévérance : tourner une, deux, trois fois jusqu'à réussir. La discipline est une belle découverte du corps par le physique et le mental.

Propos recueillis par  Rova Andriantsileferintsoa
Manitra (Pole Dance Tana) : +261 34 27 330 90

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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