KOLMYZE : Un pont culturel - le premier musée chinois d'Antsirabe
16 mars 2025 // Histoire // 3553 vues // Nc : 182

L’Hôtel Diamant accueille le premier musée chinois d’Antsirabe depuis 2024. Près de 180 pièces exceptionnelles ouvrent une fenêtre sur cette civilisation quatre fois millénaire. Né d’une collaboration entre Jean-Marie Rakotoarison et Victor Chan, le musée présente aussi des objets du quotidien en plus d’artefacts historiques : des porcelaines délicates aux calligraphies raffinées, en passant par des instruments traditionnels. Un lieu qui révèle la richesse de cette civilisation et ses connexions avec Madagascar.

Photo : Musée Chinois d'Antsirabe

Né d’une amitié de longue date entre Jean-Marie Rakotoarison et Victor Chan, le musée chinois d’Antsirabe a trouvé refuge au sein de l’Hôtel Diamant, propriété de la famille Chan. Les deux initiateurs du projet partagent une passion commune pour la transmission du savoir et ont souhaité mettre en lumière la richesse d’une civilisation parmi les plus anciennes du monde. Dès janvier 2024, ils se sont attelés à rassembler et organiser cette collection unique, fruit de dons et d’un héritage familial, en veillant à ce que chaque pièce trouve sa place dans un espace conformément agencé.

« Avec Victor, c’est une histoire qui remonte à l’enfance. Même banc au Collège Saint-Joseph, même engagement à la JCI, et toujours cette volonté d’entreprendre, notamment au sein du FIOVA, cette association qui rassemble les acteurs économiques de Vakinankaratra. Nos chemins n’ont cessé de se croiser, alors quand l’idée du musée est née, c’était une évidence : unir nos forces pour préserver et partager cet héritage », raconte Jean-Marie Rakotoarison.

Le musée présente une variété d’objets révélateurs du patrimoine chinois, allant des peintures calligraphiques aux sculptures en bronze et en bois, en passant par des céramiques raffinées et des instruments traditionnels comme la flûte et le boulier. Les visiteurs pourront aussi découvrir des éléments de décoration emblématiques, des jeux de stratégie tels que le mah-jong et les échecs chinois ainsi que des portraits de souverains dynastiques.

Avec cette collection, le musée espère attiser la curiosité du public et offrir une expérience immersive, notamment aux élèves du secondaire, un public par l’initiative.

Bien plus qu’un simple lieu d’exposition, ce musée se veut un espace de dialogue entre les cultures malagasy et chinoise, comparables à « du riz et de l’eau », inséparables dans les traditions culinaires locales. La mise en place d’activités parallèles, comme des ateliers et des conférences, sont déjà en préparation afin d’enrichir l’expérience des visiteurs. En intégrant le paysage culturel d’Antsirabe, le musée chinois aspire à devenir un véritable pont entre les savoirs, témoignant d’une volonté d’ouverture et de partage.

Mpihary Razafindrabezandrina

Téléphone : 0324585385
Crédit photos : Kanto Andrianjaka

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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