Ikala STEM « Pas assez de scientifiques femmes à Mada »
6 mars 2022 // Assos // 4364 vues // Nc : 146

Selon l’UNESCO, moins d’un tiers des étudiantes malgaches s’engagent dans des domaines liés au science, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM ou STEM en anglais). Ikala STEM entend justement prouver que les femmes ont leur place dans le domaine scientifique, comme l’explique Koloina Rasolofoniaina, responsable communication du réseau.

Ikala STEM en quelques mots ?
C’est une initiative lancée en mai 2016 par l’astrophysicienne Zara Randriamanakoto.
C'était en réponse à son aspiration de contribuer à la promotion de l'éducation et des sciences à Madagascar tout en poursuivant sa carrière universitaire en Afrique du Sud.
Elle est intimement convaincue que vivre en dehors de son pays d'origine ne doit pas être considéré comme un obstacle pour s’engager pour sa communauté.
Quelques mois plus tard, Zara partageait le projet avec son amie d'enfance Hanitra Rakotonirina qui vit en Allemagne.
De là sont lancées des discussions sur les stratégies à adopter pour connecter et engager les femmes malgaches scientifiques du monde entier à travailler ensemble pour sensibiliser à l'éducation scientifique des jeunes femmes du pays. ​

Un réseau qui s’étend au-delà de Madagascar…
Ikala STEM est réparti en cinq équipes, qu’on appelle des « chapters » (chapitres) : Madagascar, Afrique subsaharienne, Amérique, Europe et Asie. Ces chapitres travaillent main dans la main afin d’implanter des projets à Madagascar ou en ligne, toujours liés à la promotion de l’éducation et des sciences. À ce jour, l’association compte environ 400 membres dont 100 permanents, 260 membres simples, 40 amis regroupés en cinq équipes. Ces membres œuvrent dans des domaines comme la biologie, l’informatique, l’astronomie…

Les chiffres parlent d’eux-mêmes…
Selon l’UNESCO, en 2013 les femmes formaient dans le monde 53% des effectifs des diplômés du niveau licence, 43 % des titulaires d’un doctorat et 28 % seulement des chercheurs. C’est pourquoi nous organisons des sensibilisations au niveau des collèges et des lycées, des séances de partage, des programmes de mentorat. Il y a aussi des ateliers annuels permettant de partager les compétences utiles dans le monde du travail et de la recherche, afin d’aider des étudiantes en fin de cursus à bien élaborer leur projet de mémoire. Nous avons également mis en place Kintana Magazine pour partager les recherches de scientifiques malgaches et parler de l’actualité de la science. Nous avons aussi le journal Diary pour partager des conseils, des parcours, des témoignages…

Des projets sur le long terme ?
Pour cette année, nous sommes concentrés sur le recrutement de nouveaux membres pour la saison 2022-2024 et le lancement de la deuxième édition du Ikala STEM Fellowship Program, un programme de six mois durant lequel celles qui souhaitent devenir membres permanentes d’Ikala STEM sont guidées dans divers projets et évaluées à la fin.


Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
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Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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