Free-to-play : la gratuité gratuite ?
26 septembre 2023 // Media & Add-0n // 6479 vues // Nc : 164

Les moyens de jouer légion, et certains joueurs préfèrent se tourner vers les formules gratuites pour des raisons de budget. Que ce soit le freemium ou autre appellation, beaucoup de titres proposent des alternatives aux jeux payants à l’achat, en laissant au public la possibilité d’accéder à leur contenu gratuitement, avec le choix de payer pour obtenir plus.

Mais souvent, on se rend compte que la gratuité est relative. Et les joueurs « gratuits » se retrouvent surclassés par ceux ayant décidé de mettre la main au porte-monnaie pour devenir plus fort).

Et pourtant, il existe une poignée de titres de gros calibre dans lesquels le fait de mettre de l’argent n’offre aucun avantage réel sur son adversaire. Nous allons donc voir ensemble ces rares diamants d’un monde ultra-capitaliste.

Teamfight Tactics (2019)
TFT (pour les intimes) est ce qu’on appelle un autochess. Si League of Legends (LoL) est FIFA, alors TFT serait son Football Manager. Bien que différent d’un jeu de cartes (TCG) comme Magic ou Hearthstone, TFT s’est trouvé être leur concurrent direct dans le monde du gaming. Pour dire, certains joueurs de TCG ont abandonné leur jeu pour se consacrer à cette production de Riot Games.

La raison est simple : être compétitif à un TCG coûte cher. A chaque fois que de nouvelles cartes sortent, il faut payer pour accéder au contenu. Et même si un jeu comme Hearthstone a fait des efforts question gratuité, il reste difficile, voire impossible, de tout avoir sans secouer sa carte bleue. Riot Games a eu une philosophie différente. Donner gratuitement aux joueurs tout le contenu nécessaire pour jouer à bas comme à haut niveau, et les laisser se débrouiller avec. Il est possible de mettre de l’argent sur TFT, mais uniquement pour des cosmétiques, donc des éléments qui n’influencent en rien la puissance des joueurs. Au départ vu comme un mode de jeu à League of Legends, TFT est devenu un jeu à part entière, avec son propre championnat du monde.

Dota 2 (2013)
Déjà qu’on soit clair. LoL > Dota 2, et les deux sont de réels free-to-play. Mais il y a trois raisons pour lesquelles Dota 2 est dans cette liste, et non pas le roi de l’esport. D’un, ce sont des MOBA. Il serait dommage de ne parler que de ce genre-là ici, rien que pour la diversité. Ensuite, on n’allait pas se limiter à des jeux créés par Riot Games, parce qu’ils sont les rois du véritable free-to-play.

Et le prochain dont on parlera aurait très bien pu être une de leurs productions. On va donc mettre en lumière d’autres studios (la représentation, tout ça, tout ça). Mais la raison principale est que, contrairement à LoL, tous les personnages jouables du MOBA de Valve sont disponibles dès le début du jeu. Dans LoL, les joueurs doivent accumuler des ressources pour tous les débloquer, ou payer avec de l’argent réel, même si ça ne change pas grand-chose grâce la rotation hebdomadaire des champions gratuits. Encore une fois, on peut déverser quelques sous, mais toujours pour des cosmétiques. Donc aucune conséquence sur le talent des joueurs (sauf si le fait d’être mieux habillé offre un ascendant psychologique sur son adversaire).

Apex Legends (2019)
Pourquoi pas Valorant ? Parce que c’est un Battle Royale FPS de Riot Games, donc on évite pour parler de quelqu’un d’autre. Bref, vous connaissez la chanson, éléments cosmétiques payants, mais totalement dispensables. Ce free-to-play est édité par Electronic Arts, maison tristement connue pour son amour des comptes en banque bien remplis, et c’est assez étonnant pour le mentionner.

L’existence d’Apex Legends prouve que certains industriels sont capables d’évoluer pour penser avant tout aux joueurs, contrairement à d’autres qui réfléchissent avant tout en termes de profits, au détriment de leurs propres employés (on ne va pas mentionner Activision-Blizzard).

Propos recueillis par Eymeric Radilofe

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Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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