Fée Fée : Au ras du soul
1 septembre 2025 // Musique // 5216 vues // Nc : 188

Ne vous fiez pas au nom : Fée Fée n'a rien d'une princesse Disney. Cette soul woman malgache préfère les envolées vocales aux baguettes magiques. Cinq ans qu'elle enchante son public avec une recette qui marche : du malgache poétique et une voix qui peut passer de la douceur cristalline à la fougue d'une Tina Turner.

Dans ses clips comme en live, Fée Fée reste fidèle à elle-même. Ses mimiques, ses gestes un brin sexy, mais surtout cette voix qui enchante son public. Voilà cinq ans qu'elle a commencé sa carrière dans le registre soul, cette auteure-compositrice-interprète qui décrit sa musique comme « à la fois tendre et féroce ». Juste. Car ce timbre d'une douceur presque cristalline en studio cache quelque chose. Une puissance vocale qui ne se dévoile vraiment qu'en concert. Quand l'émotion la submerge, ses cris et envolées rappellent la fougue d'une Tina Turner, l'intensité brute d'une Janis Joplin. Les mélomanes qui l'ont vue se produire dans ses cabarets et showcases le savent : cette jeune nana a le potentiel pour rejoindre la lignée d'exception des grandes dames du genre. Aretha Franklin, Etta James, Amy Winehouse – du beau monde. Mais attention, elle a plus d'une corde à son arc. « Je suis un peu bipolaire. J'ai mis cette partie de moi dans ma musique. C'est pour cela qu'il peut y avoir du soul jazz, du RnB, de l'afrobeat ou même du Bà gasy dans mes compositions. J'aime tout ce qui fait rêver, tout ce qui fait voler », précise-t-elle.

Écrivant elle-même ses textes, Fée Fée raconte la vie. Celle avec beaucoup d'amour, forcément. Il faut savoir que chacun de ses titres entre dans une logique, une continuité. Les écouter les uns après les autres, c'est comprendre l'histoire d'amour qu'elle tente de raconter. « Comme dans un conte de fée », lance-t-elle avec ce grand sourire qui la caractérise. Le pseudonyme Fée Fée ? Selon elle, ça signifie « angano-angano », une histoire féérique. Son histoire avec la musique ressemble d'ailleurs à ça. C'est dans le studio de Dossy, un ami de longue date, que Fée Fée peaufine ses créations et sa technique vocale. En remontant le fil, le secret de la chanteuse vient d'une vie baignée de musique : "Un jour à la fois", sa toute première reprise, les chorales, les covers et surtout cette passion pour le Kalon'ny Fahiny.

Madagascar compte plusieurs grosses pointures en matière de soul. Nataly Andria avec sa pop electro-soul, Dénise pour le R&B… Pour se démarquer, Fée Fée a choisi d'écrire dans sa langue maternelle, avec ces grands traits poétiques, très littéraires. Rien d'étonnant quand on appartient à la même famille que la présidente du cercle des poètes et écrivains malgaches – Havatsa-Upem – une certaine Hajaina Andrianasolo. « Le malgache a toujours été important pour ma famille qui voulait que j'en fasse des études, mais moi, je l'ai porté dans ma musique », déclare l'artiste soul. Pour l'international, Fée Fée prévoit d'y aller avec cette même langue maternelle. Ce grand respect du malgache n'exclut pas quelques touches de slam en anglais ou français par-ci par-là. C'est sa poudre de fée.

Rova Andriantsileferintsoa

Contact : +261 32 46 094 03
koriantsoa@over-theinfluence.com (Riantsoa Andrianasoloniaina, manager)

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Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition novembre 2025 - NC 190
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Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
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Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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