Faire son cinéma !
4 juin 2024 // Quiz & Actuel // 3647 vues // Nc : 173

Koloina Itrimo : Amour à deux sens

Baissez les alertes ! Elle ne craint ni les spoils ni les préjugés. Koloina n’a besoin que de voir la pochette pour se dire « ah oui, celui-là, il m’intrigue », tout genre permis… surtout l’horreur. Tout ce qu’elle aime : se mettre dans la peau du personnage et pour cela, elle use de ses oreilles et de ses yeux. Koloina est cinéphile, et elle a toujours beigné dans cette passion. « C’est la sensation, mais aussi l’expérience : j’ai eu la chance, quand j’habitais encore avec mon père, de profiter de son matériel Hi-fi. Il aime cela, mais il est plus penché musique que film, et sinon, il préférait le tout premier Iron Man ou Casino Royal, parce que l’expérience est complète. Comme je vivais avec les parents, je devais regarder la même chose. » L’effet, le son, et la musique l’attirent, mais pas que… l’histoire lui en fait un coup de cœur.

« J’ai beaucoup apprécié la sonorité du second Dune. Ah, en parlant de Denis Villeneuve, le premier film que j’ai vu de lui était Sicario. D’habitude, je n’aime pas ce genre de film avec les gros Américains et leurs armes, mais celui-là m’a touché. Il y a un côté humain. C’est un très bon film, même au niveau de l’histoire personnelle, il va bien plus loin, et ce n’est pas de l’action, juste pour l’action. » Des problèmes ! Cette passion lui en a déjà donné, mais rien n’a réussi à la lui enlever. Elle en rit, mais l’émotion est encore là : « Je regarde en streaming, je ne télécharge plus depuis mes 15 ans. Je me rappelle encore aujourd’hui, je téléchargeais sur l’ordinateur familial, et il y a eu un virus. J’ai été fortement grondée pendant au moins un mois. » Mais rien ne l’arrête, et aujourd’hui, Koloina partage ses avis et sentiments, bien souvent, sur les réseaux sociaux. De trois films par jour durant le confinement, à quelques-uns plus tard, avec le travail, la cinéphile sait apprécier, doucement, en prenant son temps.

Tiana Stéphane : La planche et le papier plutôt que l’écran

Après six ans à faire du théâtre, Tiana Stéphane a bien remarqué que les émotions sont plus intenses quand elles ne passent pas par l’écran.
« L’avantage du théâtre c’est que l’émotion me touche beaucoup plus vu que j’assiste directement à la scène, ça me fait souvent pleurer. Les acteurs me touchent plus directement que si je les voyais à l’écran. C’est spécial d’assister à quelque chose qui se passe dans le même espace que soi, et non pas quelque chose qui est différée. »
Résultat, il ne regarde des films que deux fois par mois, pareil pour les longues séries.

« Je ne regarde pas de séries sauf s’il y en a qui m’intéresse vraiment, ou une mini-série d’une seule saison. Pour les films, je ne suis pas tellement les nouvelles sorties, j’aime plutôt les films anciens et différents qui sont plus difficiles à trouver, comme les films italiens des années 1960 et 1970. » Un éloignement qu’il explique aussi par le manque de temps à cause des responsabilités qui se multiplient avec l’âge. Comme alternative, il préfère la lecture. « Je préfère lire des livres car je peux l’emmener partout, alors que c’est chiant de regarder un film sur son téléphone dans un espace public, et puis la lecture me stimule beaucoup plus. »

Pages réalisées par Mpihary Razafindrabezandrina et Rova Andriantsileferintsoa

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Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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Interview - Mascha et Vincent Paquot Rasquinet - Octobre 2025 - NC 189

Découvrez 𝐌𝐚𝐬𝐜𝐡𝐚 et 𝐕𝐢𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐏𝐚𝐪𝐮𝐨𝐭 𝐑𝐚𝐬𝐪𝐮𝐢𝐧𝐞𝐭, comédiens, dans le 𝐧𝐨 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭® NC 189 - octobre 2025. 
Au mois de septembre, les compagnies belges 𝐓𝐢𝐠𝐮𝐢𝐝𝐚𝐩 et 𝐅𝐓𝐋 𝐉𝐮𝐠𝐠𝐥𝐢𝐧𝐠 étaient de passage à Madagascar. Initialement venus dans la Grande île pour assister au mariage de leurs amis, les deux comédiens ont eu un agenda très chargé. Ils ont présenté – presque chaque jour – la pièce muette « 𝑰𝒅𝒚𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒃𝒓𝒂𝒄𝒂𝒅𝒂𝒃𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆𝒔 ».

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