Brenda Ava : Grande prêtresse de l’afro waacking !
4 avril 2022 // Arts de la scène // 6041 vues // Nc : 147

Très active sur les réseaux sociaux, Brenda Ava, danseuse, chorégraphe et coach, et son groupe Undefined se démarquent par deux styles de danse : le « waacking » et le « voguing ». Deux danses  nées des mouvements LGBT afro-américains, qui espèrent trouver preneurs …

Comment est venue l’idée de créer le groupe Undefined ?
Avec une autre danseuse, Hanitra, nous avons quitté notre ancien groupe GB Wild, sans pour autant penser à intégrer ou à en créer un autre. Ensuite, j’ai décroché un contrat pour faire des shows et des animations, mais il fallait former un groupe. Avec Hanitra, nous avons choisi les personnes avec lesquelles nous avons des affinités. Undefined est donc né en 2019 composé de quatre filles. Nous avons choisi ce nom puisque nous ne voulons pas porter d’étiquettes, nous sommes multidisciplinaires. Nous n’avons pas de limites dans nos créations, cela nous permet d’être libres. Notre groupe explore différents univers de la danse comme l’afro, le street jazz, le floor performance, le hip hop, le dance hall et le waacking (danse de ghetto apparu dans les années 1970 à Los Angeles, s'inspirant de la musique funk et disco ; à l'origine, c'est une danse qui se veut être une imitation d'une danse sensuelle et féminine réalisée par des hommes, NDLR).

Pourquoi le waacking  ?
Pour moi, c’a d’abord été un coup de foudre. Le waacking est une danse militante née dans les années 70 dans la communauté LGBT, il se raccorde au voguing qui est né dans les prisons de New Jersey avec des détenus noirs homosexuels qui reproduisaient les poses maniérées des mannequins dans les défilés. La chanson Vogue de Madonna a consacré ce genre.

Tes premiers pas dans la danse ?

Je n’ai pas été dans une école de danse, mais j’ai commencé par regarder mes amies pendant leurs cours et je reproduisais les chorégraphies à la maison. Un jour, on m’a demandé de remplacer une fille et un danseur m’a remarqué et m’a demandé si j’étais intéressée pour participer au concours Dance Style organisée par une chaîne privée locale. J’ai accepté et c’a été le déclic. La passion a grandi, j’ai appris beaucoup de choses pendant ce concours, surtout au niveau technique. Ensuite, j’ai découvert le street jazz, un mélange entre le hip hop et le jazz.

Et aujourd’hui, tu enseignes la danse…
Mon ancien groupe GB Wild a créé la School of Wild où j’ai commencé à dispenser des cours. Aujourd’hui, avec Hanitra, mon binôme, nous donnons des cours à l’Ivotoerana Malagasy à Tsimbazaza tous les samedis, où j’enseigne le street jazz et le floor performance. Comme Hanitra est spécialisée dans l’afro, nous combinons nos disciplines, ce qui donne l’afro waacking, l’afro dance hall, etc.


Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
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Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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