Pour Zina Raminosona et Elodie Andrianarisoa, recycler est une des solutions pour les déchets éparpillés et incinérés à Madagascar. Leur problématique est de transformer les déchets en objets valorisables et utilisables à long terme. « Nous avons pris la décision de créer des meubles de designs écoresponsables, que chaque client pourra garder, ce qui permet de rallonger la durée de nos matières premières. » Les meubles produits seront à 50 % en plastique recyclé et 50 % en bois. « Pour le plastique, les plus répandus sont le PET, comme les bouteilles en plastique et les contenants alimentaires, et le PEHD, comme les flacons de shampoings ou les bouchons de bouteilles. Il s’agit des plastiques les plus simples à recycler. » Au niveau de la production, les deux associés veulent créer une usine de transformation, Andao Company, pour créer de l’emploi et collaborer avec les artisans locaux. « Grâce à la participation à l’appel à projet Kopakelatra sur cette année 2020, nous avons vu l’intérêt que le grand public portait au recyclage et plus généralement au développement durable. Notre objectif actuellement est de rassembler toutes les briques pour commencer une production en série limitée dès juin 2021. »
Page réalisée par Aina Zo Raberanto
La première édition de Pulse par Roxicomania, à l'Ivenco Ankorondrano l’après-midi du dimanche 30 novembre, a été un moment de symbiose entre le group...
Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.
November Numérique
November Numérique à l'IFM
