Ce mercredi 7 mai, la Bibliothèque nationale d’Anosy a accueilli la présentation officielle de La poésie de Madagascar, première anthologie consacrée à la poésie malgache en langue française. Réalisée par la chercheuse Dominique Ranaivoson, cette œuvre réunit les textes de 30 auteurs malgaches, de 1892 à nos jours, mêlant figures pionnières, plumes contemporaines et voix engagées.
Fruit de plusieurs années de recherches, cette sélection minutieuse propose un véritable panorama littéraire, entre formes lyriques, écriture intime, poésie militante et expérimentations modernes. Parmi les auteurs réunis dans cet ouvrage : Jean-Joseph Rabearivelo, Flavien Ranaivo, Jacques Rabemananjara, Raharimanana ou encore Hanitr’Ony.
Publié aux Éditions Seghers avec le soutien du Fonds Yavarhoussen, l’ouvrage ambitionne de faire rayonner la richesse et la diversité de la poésie malgache auprès du grand public, à Madagascar comme à l’international.
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Août. Le thermomètre frissonne, les collines brunissent, les marchés se vident de leurs fruits… et pourtant, c’est comme si la vie, elle, éclatait. Dans tout Madagascar, ce mois résonne de chants et de tambours : famadihana dans les hautes terres, circoncisions rituelles, fitampoha dans l’ouest, festivals et cérémonies qui raniment les villages. Août, c’est le mois où les vivants et les ancêtres se retrouvent, où l’on danse avec le froid pour réchauffer les cœurs. Si l’on y pense bien, la fête nationale aurait presque plus de sens ici qu’en juin. Août est viscéralement malagasy. Il n’offre ni luxuriance ni abondance, mais une force invisible circule – celle des liens, des mémoires, des célébrations partagées. Entre un ciel d’azur et une terre sèche, le peuple, lui, fleurit. Peut-être qu’au fond, août n’est pas seulement un mois : c’est l’âme d’un pays.
MOOR1NG
MOOR1NG au Palais des Sports Mahamasina
