Tsiok’Ampita : Riffs puissants !
9 mars 2024 // Musique // 9828 vues // Nc : 170

Tsiok’Ampita, formé en 2004, est un groupe de rock néo-métal caractérisé par un mélange audacieux de métal hardcore. Composé de Nanou (lead vocal et guitariste), Haja (batterie) et Tsanta (basse), le groupe a été nominé aux RDJ Mozika Awards 2023 dans la catégorie « Rock mavesatra » grâce à leur titre percutant « KERE », racontant la famine qui touche le Sud de Madagascar. Nanou partage avec nous un aperçu exclusif de l’univers musical de Tsiok’Ampita.

Le rock néo-métal ?
Le néo-métal est un né dans les années 90, fusionnant des éléments métal, de rock alternatif, parfois de hip-hop et de hardcore.  On était dans un groupe précédent avec Haja (bassiste), où je jouais de la basse. Cependant, on a réalisé que le style de ce groupe ne nous correspondait pas, alors nous avons décidé de créer notre propre groupe. En effet, « Tsioka » fait référence au soufflement du vent, « Ampita » est le diminutif de Ampitatafika, notre lieu d’enfance. Ainsi, Tsiok’Ampita transmet le message que nous voulons partager. Depuis 2004, nous avons évolué, faisant des lives et des tournées nationales. Bien que le groupe ait connu des périodes plus discrètes, en 2023, nous avons décidé de le ranimer.

L’évolution du rock à Madagascar ?
Dans les années 2000, notre groupe a été confronté à des préjugés, nous associant à des stéréotypes négatifs tournant autour du rock. Heureusement, nous vivons actuellement dans une époque plus éclairée.  On constate une évolution où l’impact de notre musique commence à toucher un public plus large, ce qui est gratifiant. Notre objectif est d’élargir notre public, de transcender les limites du rock et de créer une musique accessible à un large éventail d’auditeurs. Actuellement, on a dix chansons originales pour nos lives.

Quels sont les défis que vous rencontrez en tant qu’artistes dans l’industrie musicale ?
L’un des principaux défis est la distribution. Une fois qu’une chanson ou un album est sorti, il peut être difficile pour les artistes, en particulier ceux qui débutent ou sont moins connus, de trouver une visibilité adéquate. Les plateformes comme Facebook et YouTube existent, mais le défi persiste. Bien que notre groupe soit relativement connu nationalement, atteindre une audience internationale demande un effort supplémentaire.

Votre actualité ?
Nous sommes en pleine préparation d’un EP composé de sept chansons qui devrait sortir cette année. En parallèle, nous travaillons sur l’élaboration du calendrier de nos prochains concerts. Une étape importante à venir est notre ambition de nous produire à l’étranger pour la toute première fois, mais cela reste encore à concrétiser. 

Propos recueillis par Cédric Ramandiamanana
Contact Tsiok’Ampita : +261 32 69 133 52
Facebook : Tsiok’Ampita

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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