Simplor : Tous les jours plus stylé
25 juin 2024 // Mode & Design // 5173 vues // Nc : 173

Simple, mais avec ce petit plus : Simplor est la marque ascendante de la mode au masculin. Bryan Raobison crée depuis 2022, les vêtements qui lui viennent par inspiration, mais attention ! Ils sont bien à la mode, mais aussi, et surtout, pratiques. Entrepreneur, il relève le savoir-faire malgache par une qualité qu’il travaille de sa ville natale, Antananarivo, pour son pays et pour le monde.

Que signifie « Simplor » ?
Le nom Simplor vient de la contraction de deux mots : « simple » et « or ». Je voulais quelque chose qui me ressemble, et j’ai donné, on va dire, mon ADN à la marque, parce que j’aime tout ce qui est simple, mais en restant vraiment dans ce qui est classe : une simplicité qui se vaut, simple et or. J’ai débuté en 2021 avec la revente de vêtements. Après un an d’activité, je me suis dit « pourquoi ne pas créer ma propre marque ». Depuis petit, j’ai toujours été attiré par les belles choses, c’est quelque chose qui a surtout été transmis par mes grands-parents. En grandissant, je n’ai pas eu de vrai style, mais j’ai commencé à développer ça à partir de l’université, c’est un moment où on rencontre tout un tas de monde, on voit tout un tas de choses. Je me suis dit « pourquoi ne pas donner une chance à ce côté-là » : m’habiller, donner vie à ce que moi, j’ai en tête. Je me rappelle très bien : en 2021, à la suite d’un shopping, j’ai étalé les vêtements que je venais d’acheter, je me suis dit « ah ça pourrait être pas mal si je le mettais avec ça ». J’ai commencé avec ces mêmes vêtements et, du coup, ils ne m’étaient pas destinés, mais à la clientèle. » Et comme je suis un fervent patriote, je défends l’excellence malagasy, et je sais qu’ici, on est capable et on peut faire plein de choses de bien face à ce qui se fait à l’international : les pièces sont fabriquées dans des ateliers indépendants ici.

Stylé, mais simple… ?
Je vais vers tout ce qui est vêtement de mode, mais que tout le monde pourrait porter. Ici, ou dans le stylisme en général, les pièces ne sont pas très fonctionnelles, ce ne sont pas des choses que l’on pourrait porter dans la vie de tous les jours. Je voulais vraiment apporter cette distinction : oui, je fais des vêtements de mode, mais qui parlent un peu à tout le monde. Il y a un style que j’aime bien : le Quiet Luxury, c’est un peu du Old Money, mais avec une touche de modernité. Chaque pièce est une proposition de ma part. Comme je l’ai dit, je donne mon ADN à la marque : c’est vraiment le reflet de ce que je suis, de ce que moi, je porterais, et que je me dise waouh. D’ailleurs, une des sources d’inspiration sur lesquelles je m’appuie, c’est Pinterest. Parfois, il y a des choses qui ne sont pas disponibles ici, des tissus surtout, mais je mélange un peu les choses avec ce qui pourrait être remplacé avec ce qui est disponible ici, c’est un petit DIY. Les sacs aussi peuvent être d’un coup de tête. Le premier modèle que j’ai sorti était un sac en bandoulière, à la suite de quoi, j’ai commencé à diversifier. La raison principale des sacs était ce côté pratique et fonctionnel. Moi, par exemple, je ne vais pas éparpiller les choses de valeur partout dans les vêtements, mais directement les mettre dans un sac et pour me sentir à l’aise, et voilà. C’est ça l’histoire, et ensuite, il y a eu d’autres modèles : le sac banane, et le dernier en date, le Baby bag, qui est une espèce de petit sac un peu fourre-tout, mixte - aussi bien pour les filles que les garçons. À la base, c’était un cadeau pour une personne, un proche, et encore une fois, c’était vraiment une inspiration, sur la personne qui allait le recevoir. Et je pense que continuellement, je vais toujours sortir des choses comme ça, mais qui partiront toujours d’une inspiration spontanée. On est à 193 sacs Simplor qui sont en circulation à ce jour.

D’une marque masculine… à l’entrepreneuriat ?
Une marque masculine parce que je n’ai pas cette fibre pour le côté création féminine, je reste vraiment dans le domaine qui me parle. Mais bien sûr c’est l’étiquette, mais moi, je ne suis pas quelqu’un qui va genrer les vêtements : tout le monde est libre de porter ce qu’il veut, et d’ailleurs, 45% de ma clientèle est féminine, celles qui aiment le côté boyfriend, corduroy, et chemise oversize.Pour le côté entrepreneuriat, s’il y a bien une pièce qui m’a marqué, c’est la veste en cuir. La difficulté était au niveau de la réalisation, mes collaborateurs n’avaient pas forcément les machines adéquates pour la créer. À la dernière minute, j’ai cherché tout ce qui pouvait avoir des machines industrielles, et c’est parti dans tous les sens, avec une course ici et là. C’était un peu chaotique. Mais en voyant le résultat final, je me suis dit « oh je n’ai pas fait tout ça pour rien », parce qu’elle était très belle cette veste. La marque est à cinq collections, et je prévois d’en sortir autre qui sera la première collection où je ne serai pas 100% sur le corduroy, donc, une toute nouvelle proposition. C’est en cours aujourd’hui. Surprise…. Et bientôt, j’espère, un défilé. Il y a eu des hauts et des bas, et pour tous mes consœurs et confrères dans l’entrepreneuriat, j’aimerais dire qu’il n’y a aucune honte à prendre son temps, et se recentrer pour revoir ce qui ne va pas. C’est ce message de résilience que je veux partager : qu’importe ce que vous vivez, à l’issue de tout ça, il y a toujours une lumière au bout du tunnel.

Propos recueillis par Rova Andriantsileferintsoa
Facebook : Simplor
Contact : +261 32 93 786 03
Bryan : +261 34 43 891 75

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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