Real Men Madagascar : Homme sweet homme
20 décembre 2025 // Assos // 52 vues // Nc : 191

Née la même année que le mouvement #MeToo, l’association Real Men Madagascar célèbre sa huitième année avec un premier « Real Men Movement » à Fianarantsoa (19-26 novembre) et le lancement du projet Dimby, pour responsabiliser les hommes dans la planification familiale. Pour Koloina Andrianjatovo, vice-présidente, promouvoir la masculinité positive est un levier efficace contre les violences basées sur le genre.

Qu’entend-on par masculinité positive ?
Le concept n’a rien d’une définition de dictionnaire. Il est mouvant, vivant, un peu comme ces idées qui se construisent en marchant. Le fondateur de Real Men Madagascar souhaitait surtout encourager les hommes à assumer pleinement leurs responsabilités, car lorsqu’un homme prend sa place de manière juste, la famille — et donc la société — avance. Pour simplifier, on oppose souvent cette approche à la masculinité toxique : l’usage du pouvoir masculin pour blesser, dominer, réduire. Les stéréotypes qui interdisent aux hommes de pleurer ou les obligent à « tout gérer » entrent dans cette catégorie. La masculinité positive, à l’inverse, invite à utiliser cette influence pour se développer soi-même et faire grandir les autres. En clair : un homme qui s’élève sans écraser.

Comment traduire cette philosophie dans la réalité ?
L’association multiplie les outils : conférences, sensibilisations, campagnes. Leur événement phare, le Real Men Movement, s’étale sur une ou deux semaines et rallie de plus en plus de jeunes.

Le programme Taratra, lui, cible les adolescents dans les lycées : d’abord au Lycée Moderne Ampefiloha, puis à Akamasoa, Ankazobe, 67 Ha, Vontovorona et d’autres partenaires. Les jeunes hommes constituent le cœur de cible ; ce sont eux qui porteront la prochaine génération de comportements.

Cette année, le projet Dimby marque un tournant : il responsabilise les pères dans la planification familiale, à travers des descentes de terrain et des échanges directs avec les ménages — une approche que Koloina décrit presque comme « un retour essentiel aux foyers ».

Et le Real Men Movement en dehors d’Antananarivo ?
L’événement a toujours mêlé conférences et actions concrètes, comme des opérations d’assainissement. En 2019, l’équipe avait sillonné plusieurs centres, animé des discussions au Lycée Moderne Ampefiloha et mené des interventions à l’Akany Avoko Bevalala ainsi qu’auprès de personnes sourdes-muettes. Durant le confinement, la mobilisation s’est déplacée sur les réseaux sociaux, en vidéo, avec l’appui de personnalités influentes. Puis, une fois la crise passée, une grande conférence au Skate Park Antanimena avait remis le mouvement sur les rails, autour d’un thème encore tabou : les émotions des hommes. Cette fois, Fianarantsoa devient la scène principale : une semaine d’activités, dont un concours de vidéos accompagné de formations sur le montage, l’égalité de genre et les violences basées sur le genre.

Propos recueillis par Mpihary Razafindrabezandrina

Facebook : Real Men Madagascar

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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