« Petite Melody » La musique de l’enfance
5 mars 2022 // Cinéma // 4094 vues // Nc : 146

Dina Nomena Andriarimanjaka a remporté le premier prix de « 7 jours pour 1 film ». Un « rêve d’enfant » qu’elle a pu réaliser (en sept jours !) à travers cet atelier de promotion du cinéma africain au féminin.

Pourquoi « Petite Melody » ?
C’est ma nièce qui m’a inspiré cette histoire. Pendant le confinement, j’ai eu le temps de l’observer  et je voyais comment elle plongeait dans son univers avec sa poupée. Ce contraste entre l’insouciance de l’enfant et la pesanteur de ce qui l’entoure m’a interpellé.  

Dans le scénario initial, Melody prend la place de sa mère et elle la place de sa poupée. Que recherchez-vous dans ce jeu de substitution ?
Elle devient la maman de sa poupée. À travers cette relation mère-fille se révèlent des moments simples de la vie, de la complicité. C’est ce que je voulais raconter. Les femmes et les enfants ont toujours été des sujets qui me tiennent à cœur.

Dans le scénario initial, l’intention se concentre sur les gestes de Melody. Dans la version retravaillée, l’alternance de points de vue entre Melody et sa poupée prend plus de place. Pourquoi ?
Ce glissement s’est opéré après avoir retravaillé le scénario. Dans le scénario initial, nous avions plutôt prévu des plans rapprochés qui permettent de détailler les gestes de Melody quand elle joue avec sa poupée. Dans la version finale, nous avons opté pour des plans plus larges permettant de déplacer les points de vue.

Votre métier de journaliste vous a-t-il aidée ?
Énormément, que ce soit dans l’écriture ou la réalisation. Petite Melody est mon premier film et réaliser a toujours été un rêve pour moi. En plus de mon admiration pour les réalisatrices malgaches, je suis une grande fan du Japonais Hayao Miyazaki (réalisateur de films d'animation, NDLR). Sa poésie m’a toujours fascinée.

Après ce premier succès, comment voyez-vous l’avenir ?
Cette expérience a suscité une furieuse envie de raconter d’autres histoires. Je travaille déjà sur l’écriture d’un nouveau scénario.


Domoina Ratsara
Association des critiques cinématographiques de Madagascar (ACCM)

Pour un cinéma de femmes
« 7 jours pour 1 film » est un atelier itinérant qui a pour objectif de révéler les femmes désirant se professionnaliser dans le milieu du cinéma en Afrique. Il comprend un concours de scénario, un atelier de formation, la réalisation du film primé et l’accompagnement de sa diffusion à l’international. Le principal challenge pour la gagnante issue des lauréates sélectionnées à chaque édition est, avec la participation de celles-ci, de pouvoir préparer, tourner, monter et diffuser son film de court métrage en sept jours seulement. 

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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