Nirian Setra : Des fourneaux aux écrans!
7 septembre 2024 // Influenceur du mois // 4989 vues // Nc : 176

Cuisiner, c'est exprimer sa créativité avec des ingrédients. C'est exactement ce que l'on ressent en regardant les vidéos de Nirian Setra sur les réseaux sociaux : Instagram (27 700 abonnés) et TikTok (38 900 abonnés). À seulement 20 ans, il est devenu l'un des créateurs de contenu malgaches les plus suivis, avec une approche unique qui rend chaque plat accessible et facile à préparer.

La création de vidéos culinaires, pourquoi ?
J'ai débuté en filmant des recettes de pizzas, un plat que j'adore préparer, puis j'ai élargi mes horizons à d'autres types de plats. Aujourd'hui, je propose une grande variété de recettes dans mes vidéos, comme la carbonara, le mine sao, le steak au poivre, les burgers, et bien d'autres encore. Malgré tout, je remarque que beaucoup de personnes me demandent de réaliser des plats malgaches. Personnellement, je préfère explorer les cuisines du monde, notamment les recettes françaises et mexicaines, ce qui me permet de diversifier mes contenus. Ça a commencé en 2022 avec TikTok, suivi par Instagram en 2023. J'ai toujours eu une passion pour la création de contenu, surtout pendant le confinement de 2020, qui m'a offert l'opportunité de m'amuser tout en explorant de nouvelles passions. Après un échec lors d'un concours en hôtellerie, j'étais déçu et j'ai décidé de me tourner vers la création de vidéos pour me changer les idées. C'est à ce moment-là que j'ai découvert les vidéos de cuisine sur TikTok, un domaine qui m'a toujours fasciné.

Quelles sont les approches de ta création culinaire ?
À force de créer du contenu et de demander à mes abonnés le type de plat qu'ils souhaitent voir, j'ai ressenti le besoin de m'améliorer en approfondissant mes recherches sur les plats que je présente. Je ne veux pas seulement leur montrer comment les préparer, mais aussi leur en parler, partager l'histoire derrière chaque recette. Depuis que je suis inscrit dans une école hôtelière, j'ai acquis des bases solides et je continue d'apprendre chaque jour pour affiner mes compétences. En plus, ce que j'apprécie particulièrement dans ce parcours, c'est la possibilité de collaborer avec d'autres créateurs de contenu. Au début, j'avais un peu peur de me lancer dans des vidéos avec eux, surtout parce que je n'avais pas encore le matériel adéquat et je craignais d'être jugé. Mais en réalité, ils étaient tous vraiment sympas, et l'idée de partager des moments ensemble est tout simplement géniale. Nous sommes devenus amis, comme avec Mimi ; tout est naturel derrière la caméra, et on s'amuse vraiment bien. J'ai également eu l'occasion de collaborer avec Chef Lalaina pour le tournage d'une marque. C'est le responsable de la marque qui nous a mis en contact. Nous avons pu discuter pendant quelques heures et avons planifié un autre jour pour le tournage. C'était le tournage le plus stressant que j'aie eu jusqu'à présent. Mais ce fut une très belle expérience, et si j'ai encore d'autres occasions, je n'hésiterai pas à l'inviter dans une de mes vidéos s'il accepte.

Qu’en est-il des tournages?
Je gère l'intégralité du tournage, et c'est cette partie qui prend bien plus de temps que l'on ne pourrait l'imaginer. Un tournage peut durer environ cinq heures. En plus de filmer, je m'occupe également du montage et des voix-off. Je cuisine tout en me filmant avec ma caméra, ce qui nécessite une certaine organisation. J'ai appris tout cela au fil du temps, et à force de pratiquer, on finit par maîtriser toutes ces tâches soi-même. Après la réalisation d'une vidéo, je m'interroge systématiquement sur sa capacité à susciter l'intérêt des utilisateurs de TikTok et Instagram, compte tenu des spécificités de comportement des utilisateurs sur ces deux plateformes et de leurs algorithmes respectifs. C'est pourquoi, même si une vidéo peut avoir le même concept, sa présentation diffère selon qu'elle soit publiée sur TikTok, Facebook, ou Instagram. Pendant la préparation des plats, il arrive parfois des incidents, comme un excès de sel, une texture trop dure, ou même des brûlures. Dans ces cas-là, je n'hésite pas à recommencer depuis le début, même si tout semble parfait devant la caméra. C'est un peu comme aller à l'encontre de mes principes, mais avec le temps, et grâce aux formations que j'ai suivies à l'école, les plats ratés se font de plus en plus rares par rapport à mes débuts.

Des projets à partager ?
Ma priorité absolue reste à vous faire découvrir une multitude de délicieuses recettes ! Cependant, j'aspire à développer mon concept, à faire des découvertes culturelles et des food trips. Pour l'année prochaine, je prévois de créer des vidéos plus longues, axées sur des défis culinaires, ou d'inviter d'autres créateurs de contenu pour sortir un peu de la simple cuisine. Je veux élargir mes horizons et offrir à mes abonnés des contenus encore plus variés et enrichissants.

Propos recueillis par Cédric Ramandiamanana

Contact : +261 34 42 322 31
Instagram : Nirian Setra

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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