Diététicienne-nutritionniste depuis bientôt 20 ans, Mirana Robinson est également pâtissière. Membre des Toques françaises et de l’Académie nationale de cuisine, elle aime partager sa passion du bien manger… sans s’interdire d’être gourmand !
Faire aimer la pâtisserie sans culpabiliser, Mirana Robinson sait le faire. Diplômée en diététique au lycée Rabelais de Paris, elle a souhaité allier ses deux passions : la diététique et la pâtisserie. Après une longue carrière en cabinet libéral, elle a décidé d’approfondir ses connaissances et a décroché son diplôme de pâtissière professionnelle. « En tant que diététicienne-pâtissière, mon rôle est de sensibiliser le grand public à une alimentation saine et équilibrée. Je transmets cette notion d’équilibre en alliant les notions de goût, gourmandise, plaisir et nutrition santé. Cette démarche est récente car il y a une prise de conscience sur la question de santé et une évolution par rapport au goût. » Oui, la diététique et la pâtisserie sont bien compatibles. Il n’y a aucune raison de s’affamer après avoir avalé un éclair au chocolat !
Consultante en pâtisserie-diététique, elle crée des recettes pour les professionnels et apporte une nouvelle vision d’une pâtisserie saine, gourmande et nutritionnellement équilibrée. « Il ne suffit pas simplement de réduire le sucre ou le beurre d’une pâtisserie. L’essentiel est de conserver un profil nutritionnel correcte, qui respecte les valeurs de références de l’équilibre alimentaire. La diététique est surtout l’équilibre alimentaire. On ne parle surtout pas de régime ! » Mirana Robinson possède plusieurs pâtisseries signatures, à base de fruits ou de chocolat. On retrouve, par exemple, le gâteau au fromage blanc ou le cake au thé matcha et ganache au chocolat blanc qui a été goûté par le chef vietnamien Kim Lâm Thành, champion d’Europe de la meilleure recette tripière et membre de l’Académie nationale de cuisine.
« Je m’inspire au gré des saisons et n’utilise que des ingrédients d’origine naturelle, jamais d’édulcorants. Mes pâtisseries sont exclusives, je ne crée jamais deux fois la même. » Le 11 septembre dernier, Mirana Robinson a été officiellement intronisée à l’Académie nationale de cuisine. Elle est également membre des Toques françaises. « Ce sont deux réseaux de gastronomes et de professionnels de la gastronomie. Nous avons pour but de promouvoir la gastronomie française et les arts culinaires à travers nos membres qui défendent l’utilisation de produits régionaux. Parmi les valeurs que nous défendons, je suis très attachée aux valeurs de partage et de transmission envers la jeune génération. » Dans l’avenir, Mirana aimerait que l’alimentation équilibrée s’intègre parfaitement à nos habitudes de vie. Une bonne hygiène de vie inclut une alimentation saine, et ce dès le plus jeune âge. « C’est pourquoi je m’investis également auprès des enfants lors d’ateliers ou diverses animations culinaires. Toutes les démonstrations culinaires ou formations que je dispense, tout public confondu : enfants, adultes, professionnels, ont pour objectif de mieux s’alimenter, tout en gardant une place importante à la gourmandise ! »
Propos recueillis par Aina Zo Raberanto
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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.
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