Jean-Luc Andretseheno : Ça roule !
8 mai 2023 // Diaspora // 2089 vues // Nc : 160

Résident en France depuis plusieurs années, Jean Luc Andretseheno plus connu sous le nom de JL Andry est un véritable passionné de sport automobile. D’abord spectateur, il fait ensuite partie de l’équipe d’assistance, devient copilote et aujourd’hui, il loue des voitures de rallye à travers sa société JLA Rallye. Une activité qui roule !

Loueur de voitures de course, c’est un métier à part entière. Actuellement, JL Andry dispose d’une Renault Clio Rallye 5, d’une Peugeot 106 groupe A et une Peugeot 106 groupe N.
La prestation de location comprend la mise à disposition de la voiture à partir des vérifications techniques et administratives jusqu’à la fin du rallye. Également l’assurance, l’essence, l’assistance et les pneumatiques pour l’épreuve.
En option, il propose une séance d’essai, la partie catering et la recherche d’hébergement pour l’équipage. « Mon métier consiste à satisfaire les demandes des passionnés à la recherche de sensation. J’ai décidé de faire de la location, car cela correspond beaucoup à ce que je suis moi-même. Je suis quelqu’un qui aime le partage, c’est l’essence même de la vie. Et partager sa passion c’est encore mieux, quant à en vivre c’est encore toute une histoire. »

En effet, arrivé en France dans les années, JL Andry n’a pas tout de suite démarré cette activité de location de voitures de course. Il crée d’abord une entreprise spécialisée dans la pose de cuisine chez les particuliers et en parallèle, il monte une Société Civile Immobilière pour faire l’achat-revente de biens immobiliers. « Lorsque je suis arrivé en France, je n’ai pas trouvé d’emploi qui correspondait à mes études. J’ai fait une formation en menuiserie et agencement d’intérieur, car mes parents étaient menuisiers. Donc, la rénovation, je connais ! » Mais avec un père qui aimait les belles voitures et possédait une R8 Gordini, des membres de sa belle-famille dans le milieu, notamment un beau-père pilote, le rallye n’est jamais loin. En 2014, il décide donc de créer JL Andry Rallye. « Depuis cette année, mes enfants se sont joints à moi dans cette aventure. L’aîné, en parallèle à ses études, s’occupe des plans d’entretien, de l’interprétation des data pendant et après le rallye ainsi que les commandes de pièces de rechange. Ma fille se charge de la partie logistique, administrative telle que les devis et les facturations et tout ce qui est communication sur les réseaux. Et mon petit dernier fait la maintenance courante avec moi. » Une entreprise familiale qui tourne bien. « Depuis 2016, je faisais entre 7 et 10 locations à l’année. Pour cette année, j’espère pouvoir faire un peu plus, car l’entreprise de menuiserie me permet d’être plus libre et de me consacrer à JLA Rallye. »

Il est vrai qu’en France, voire en Europe, le sport automobile est un secteur très actif. Selon JL Andry, la comparaison avec Madagascar est impossible. « Ici, on compte plus de 250 manifestations automobiles, rallyes asphaltes et terres, course de côte, drift, karting… tout au long de l'année. A Mada, c’est moins de 10 rallyes et autant en run et karting. A ma connaissance, ça se passe uniquement dans trois provinces, Tana/Antsirabe, Tamatave, Majunga alors qu’ici chaque région a son rallye pour ne pas dire chaque département. » Il en est de même pour les infrastructures. En Europe, la fédération est partie prenante dès qu’il y a un événement. « Je peux dire qu’on est actuellement à 60-70% de participants amateurs c’est-à-dire qui font tout de A à Z de la préparation, et souvent pas de sponsors ou très peu.  Entre 20-25% des semi-professionnels, ceux qui passent par des loueurs et qui reçoivent des sponsors et des dotations diverses par le biais des coupes de marques et les trophées pneumatiques. Et le reste ce sont des pros, ils sont payés comme un salarié pour faire un rallye avec une obligation de résultat et ont une voiture d’usine. » Pour JL Andry, la location de voitures de rallye devrait être envisageable pour Madagascar, car chacun a son métier et son talent. « Laissons à nos talentueux pilotes la partie pilotage et confions à nos loueurs-préparateurs malagasy la partie mécanique. D’après ce qu’on m’a dit, il y a 3 structures qui sont en cours de développement ou qui ont déjà loué occasionnellement dans le passé. Il faut rentrer dans un statut légal et travailler avec les concessionnaires. »

Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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