Mirana Ramaromanana : Plus d’un tour dans son sac
9 juin 2021 // Mode & Design // 607 vues // Nc : 137

Rond, carré, en losange ou cylindrique, le sac en raphia est un véritable objet de mode. Avec la marque Kemba Tsara, Mirana Ramaromanana en a fait son matériau de prédilection, en le mixant avec le cuir. Choix judicieux, car les deux se déclinent à l’infini.

Le sac, l’accessoire incontournable des femmes. Et Mirana Ramaromanana l’a bien compris. Cette jeune femme, habitant à Toamasina, a lancé sa propre marque de sacs baptisée Kemba Tsara. Kemba signifiant « jeune fille » chez les Antaisaka, peuple originaire du sud-est de Madagascar. Pour apporter cette touche authentique et moderne à ses créations, elle a opté pour une combinaison de deux matières : le raphia et le cuir. Le raphia, Cette fibre 100% naturelle, bien de chez nous, attire l’industrie de la mode depuis quelques années. Elle reste une des matières les plus tendances.

Chez Kemba Tsara, ces deux matières sont travaillées de manière artisanale et traditionnelle. La jeune créatrice met un point d’honneur à garder leurs essences. « Il est important de travailler le visuel mais aussi de faire voyager les sens à travers le côté sauvage du cuir et l’odeur végétal du raphia même s’il est teinté, tissé, crocheté ou tressé. » Le cuir est choisi en fonction du produit final. Souple ou rigide, il sublime chaque sac dans les moindres détails. Il peut être utilisé en fermoir, en anse ou encore en lanière…

Chaque pièce reflète l’authenticité, la modernité, le naturel qui finalement représentent la femme d’hier et d’aujourd’hui. Des femmes qui osent s’affirmer et s’exprimer. Raison pour laquelle, sa première collection sous le nom Hantakely est un hommage à sa mère, disparue deux ans plus tôt. « Ma maman s’appelait Hantanaivosoa. Sa perte est un des moments les plus difficile de ma vie. Mais je me suis inspirée d’elle, le genre de sac qu’elle aimait porter. Cette collection est en son honneur et à toutes les femmes fortes, aux mères qui jonglent avec les différentes responsabilités. Ce n’est pas toujours évident d’être une femme chez nous ! »

Jeune femme engagée, Mirana a d’abord eu une autre vie avant d’intégrer le milieu de la mode. Elle était juriste publiciste et collaborait avec l’Alliance française de Toamasina en coopération avec l’Institut international des droits de l’Homme et de la Paix en tant que coordinatrice en droit humain.

« J’ai toujours été une grande activiste en droit humain et comme féministe. J’étais également responsable de Women Empowerment Services de l’ONG Yes TaFiTa. » Mais pourquoi la mode ? Tout simplement parce que c’est une autre façon de mener son combat et de promouvoir la femme pour qu’elle puisse s’exprimer à travers un style. « Je trouve que le sac finalise une tenue. Il nous lie à notre intimité par son contenu, les modèles peuvent révéler notre personnalité. Il apporte un certain pouvoir ! »

Sa marque a d’ailleurs collaboré avec le designer Tantely Rakotoarivelo pour le défilé « Mariées déprimées ». « Cette collaboration été importante pour moi. J’ai aimé l’idée véhiculée par sa collection. Malgré les soucis, les dépressions, le mariage, la mode et le style peuvent être une thérapie. » Mirana continue son aventure. Pour ses prochaines collections, elle voudrait travailler d’autres matières et à se lancer dans la confection de vêtements.


Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

Laisser un commentaire
no comment
no comment - RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

Lire

6 novembre 2024

RANDRIANOTAHIANA Volaharisoa a reçu le prix national du concours international BIC ART MASTER

La marque BIC© représentée par la SOMADIS son distributeur à Madagascar a organisé à la Cité des Cultures à Antaninarenina, le jeudi 31 octobre, la cé...

Edito
no comment - Le géant de Madagascar

Lire le magazine

Le géant de Madagascar

Il peut mesurer plus de 25 mètres de haut, il est surtout présent sur la côte ouest de l’île, du nord au sud de Diego à Fort-Dauphin, et la revue Nature a publié une récente étude précisant que le baobab – africain et australien - est originaire de Madagascar. L’équipe de scientifiques du Jardin botanique de Wuhan (Chine) et de la Queen Mary University de Londres ont réalisé des analyses des gènes des différentes espèces d’Adansonia. La lignée de ces baobabs est apparue à Madagascar, il y a 41 millions d’années avant de se diversifier 20 millions d’années plus tard. Pour Onja Razanamaro, enseignante chercheuse à l’Université d’Antananarivo et spécialiste des baobabs au Centre de recherche du parc botanique de Tsimbazaza, ces résultats ne sont pas une surprise, mais plutôt une confirmation : parmi les huit espèces de baobabs, six sont endémiques de Madagascar. Par contre, chacun devrait être soucieux de sa protection, car certaines espèces sont vulnérables au changement climatique.

no comment - mag no media 06 - Octobre 2024

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar

La 14è édition du Salon de l’Auto organisée par Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar (GCAM), s’est déroulée au CCI Ivato du 10 au 13 octobre.

no comment - Groupement des Concessionnaires Automobiles de Madagascar

Voir