Kultuur Playground : Un média pop culture indépendant
1 mars 2025 // Media & Add-0n // 7307 vues // Nc : 182

Thierry Vital et son frère ont transposé leur ADN pour créer Kultuur Playground. Il en résulte un magazine digital qui ne se joue pas des règles traditionnelles, tant par le ton que l’esthétique. Son objectif ? Parler d’art et de pop culture comme on en parle entre amis, sans filtre, sans compromission. Un espace libre où les influences se croisent, où les récits alternatifs trouvent une voix.

Photo : Kultuur Playground

Kultuur Playground, c’est un format digital qui évolue au gré des inspirations, sans calendrier rigide. Pas d’articles de remplissage ni de contenu forcé, juste une approche spontanée qui suit le fil des passions de l’équipe. Depuis août 2024, le site s’est présenté comme un hub d’exploration culturelle, où l’on peut aussi bien lire une analyse sur le style d’ASAP Rocky que plonger dans l’héritage d’Osamu Tezuka. Leur ligne éditoriale ? Une porte ouverte à l’expérimentation. Un article peut être une plongée dans un mouvement culturel oublié, une critique d’un phénomène récent ou un manifeste sur l’identité malgache.

« Écrire sans contrainte, c’est un luxe qu’on s’offre. L’idée est de dévoiler les racines culturelles de phénomènes populaires souvent pris pour acquis », résume Thierry Vital.

À une époque où le paysage médiatique est saturé par des contenus formatés et des lignes éditoriales taillées pour plaire aux annonceurs, Kultuur Playground revendique une liberté totale. Être indépendant, c’est pouvoir explorer des sujets de niche, parler de ceux que les grands médias ignorent, assumer un ton accessible et intime. « Plutôt que d’attendre que les médias traditionnels parlent de nous, on a décidé de créer notre propre plateforme ». Le choix du digital n’est pas anodin. Plus économique que le papier, il permet aussi une diffusion instantanée et une interaction directe avec la communauté. Leur public ? Surtout des 25-35 ans, mais aussi des amateurs de pop culture des années 80 et 90.

Derrière Kultuur Playground, il y a aussi une vision engagée de l’art et de l’expression personnelle. Pour Thierry et son frère, la création ne se limite pas à une esthétique : elle transmet un message. Porter ses cheveux naturels, arborer un style vestimentaire audacieux, c’est déjà une forme de rébellion face aux normes imposées. « La mode, le hip-hop, les manga, tout ça n’est pas juste du divertissement. Ce sont des reflets de notre époque, des codes identitaires, des outils de résistance ». Dans cette logique, Kultuur Playground ne se contente pas de raconter la culture : il la met en action. Organisation d’événements underground, collaborations artistiques, mise en avant de talents émergents… Le média se veut aussi un terrain d’expérimentation et de rencontres en dehors du magazine en ligne. « Revendiquer qui l'on est, sans crainte du regard sociétal, est déjà une forme d'engagement ». À l’heure où il remarque une standardisation de l’industrie culturelle, Thierry Vital prouve avec Kultuur Playground qu’il est encore possible d’exister en marge du système. Une tribune pour les passionnés, un laboratoire pour les curieux.

Mpihary Razafindrabezandrina

https://kultuurplayground.com

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
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Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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