Gaming : pas si sage que ça
21 mars 2023 // Media & Add-0n // 6081 vues // Nc : 158

Les jeux vidéo ne sont pas qu’étoiles et bonus de points. Sur la longue route qui mène au succès, certains se sont heurtés à des carapaces rouges. Même au sommet, aucun n’est épargné par un scandale qui les renverrait droit vers le dernier checkpoint.

Les matchs truqués sur StarCraft
Si vous croyez que les scandales liés aux paris sont réservés au sport traditionnel, vous êtes encore bien innocents. Les rêves et les espoirs des joueurs sur la pureté de l’esport ont été détruits en 2015, lorsque les histoires de matchs truqués sont sorties au grand jour. Cette année-là, Life, ancien champion de StarCraft coréen, a été accusé de perdre intentionnellement des matchs en contrepartie d’une somme plutôt alléchante, puisqu’il aurait touché environ 30.000 $ pour chaque rencontre perdue. Il a été condamnée à payer des dommages et intérêts, un séjour en prison, et a été définitivement banni du circuit pro. Avec l’importance de l’esport en Corée du Sud, deuxième sport le plus suivi après le foot, l’existence de sales dossiers était une évidence, surtout lorsque l’industrie pèse lourd financièrement. Mais ça reste une déception qui nous rappelle que l’argent appelle toujours plus d’argent, quel que soit les moyens. A noter que StarCraft et la Corée du Sud ne sont pas les seuls à côtoyer les matchs truqués. L’Asie, de manière générale, est connue pour ce genre d’histoire, les paris esportifs y étant plus proéminents qu’ailleurs.

La cryptomonnaie derrière le dos
Lutter contre la triche, c’est bien. Mais miner sur la tête des joueurs, ça l’est moins. C’est pourtant ce qu’a fait l’E-Sports Entertainment Association, quand ils ont décidé de mettre à jour leur logiciel anti-triche pour y intégrer un programme de minage de cryptomonnaies. Sans le savoir, à chaque rencontre, les joueurs généraient donc du Bitcoin pour le compte de l’ESEA, qui en a en tout collecté pour 3.700 $. Quand ils ont été découverts, l’organisation a sorti une jolie liste d’excuses, incluant une blague du 1er avril et un employé rebelle. Bien entendu, personne n’a été dupe, et l’ESEA a été condamnée à payer 325.000 $, avec un million de dollars de plus s’ils se font encore attraper. La fièvre de l’or digitale leur a donc rapporté beaucoup moins qu’elle ne leur a coûté.

Renvoi surprise
Imaginez arriver au bureau un jour, et votre badge employé ne fonctionne plus au portique. Une bien triste façon d’apprendre que vous avez été renvoyé. Pour Leslie Benzies, un des créateurs du légendaire Grand Theft Auto, l’histoire est encore pire, digne d’une adaptation Netflix. Rockstar, l’entreprise, l’a convaincu de prendre un congé sabbatique de six mois. A son retour, il découvre qu’il a été évincé de la compagnie. Outre son renvoi, son fils et quels amis ont également été remerciés. On vous épargne le blabla juridique, mais des poursuites ont été entamées pour licenciement abusif, harcèlement sexuel, et le fait que Rockstar ait refusé de lui verser 150 millions de dollars, soit la valeur de ses parts dans la boîte. De son côté, la firme a affirmé ne rien devoir à Leslie, puisqu’il ne faisait plus partie de la maison. Beaucoup d’encre a coulé pendant plusieurs mois sur cette affaire, qui aura au moins le mérite d’avoir nourri les tabloids.

Propos recueillis par Eymeric Radilofe

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Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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