Compagnie Dihyarvelo : Plongée artistique
15 avril 2024 // Arts de la scène // 2153 vues // Nc : 171

La compagnie Dihyarvelo, basée à Ilafy et fondée en 2015 par Rajaonarivelo Jean Lucien, aka Jaona, excelle dans la danse contemporaine, la musique, et le jeu de voix. En ce moment, elle met en avant « Fanorondroa », un spectacle alliant art vivant et numérique avec une création chorégraphique moderne, agrémentée de photos et vidéos contemporaines.

Le terme « Fanorondroa » associe « Fanorona » (jeu de stratégie malgache) et « Roa » (deux). Ensemble, ils symbolisent un duo explorant la relation entre l’homme et la nature. À vrai dire, ce spectacle novateur se divise en deux parties distinctes : l’aspect vivant et la plateforme numérique. « Sur cette plateforme, la page Fanorondroa sur Facebook sert de lieu pour partager des extraits du spectacle ainsi que des explications sur la nature, telle que l’Aviavy ou figuier, tout en abordant des sujets liés a l’importance et au respect de l’environnement » explique Jaona. Conscient que l’art numérique est en vogue, la compagnie Dihyarvelo s’est associé à divers talents, dont les artistes vidéastes, photographes et chorégraphes pour donner vie à « Fanorondroa ». Ce projet, créé collectivement, devient alors un moyen d’expression et un outil pédagogique dans le domaine de la danse contemporaine et de la création artistique. En outre, les objectifs se déclinent en trois axes majeurs : d’abord, la création d’œuvres numériques, puis le partage à travers des ateliers de formation en danse et en art numérique, avec des échanges lors de conférences. Enfin, le récit d’histoires, comme celles de l’origine du Fanorona, de l’homme, de l’évolution de la danse contemporaine, et bien d’autres.

Lors du spectacle en direct, chaque duo présente son thème lié à la nature, avec un total de sept projets. « Ces duos utilisent le langage artistique, les mouvements et les jeux de voix pour exprimer leurs créations tout en se basant sur les trois objectifs définis. Il s’agit d’une forme de création artistique collective élaborée conjointement par les binômes ». Jaona souligne que bien que tous les projets ne soient pas présentés à chaque spectacle, chaque duo est là pour soutenir les autres. À part les performances, « Fanorondroa » est un projet sur une durée de deux ans dont la première année, entamée en 2023, est dédiée à la résidence artistique. En effet, c’est lors de cette période que les artistes échangent entre eux et travaillent sur le thème choisi. Ils créent ensuite les mouvements et les œuvres artistiques. « Après cette étape intervient le tournage vidéo, incluant les biographies des artistes danseurs, photographes et vidéastes, ainsi que des reportages sur les lieux de résidence ». Enfin, la diffusion clôture ce cycle. Cela se fait à travers les réseaux sociaux, les chaînes de télévision, et en passant par les lieux de résidence.

Mis à part « Fanorondroa », la compagnie Dihyarvelo offre des cours de danse contemporaine, de danse-thérapie, des séances de relaxation, et le dihyarfit (aérobic), favorisant le bien-être mental et physique et l’organisation du festival annuel Voambolana. En réalité, la signification du mot « Dihyarvelo » est une combinaison de deux mots : "dihy" pour danse, et "Ara velona" qui signifie art vivant. Cela incarne également l'idée que tous les êtres humains portent en eux le message de la vie. « La création de notre compagnie vise à partager ce message à travers la création de danses contemporaines, de musiques originales, la pratique de la danse-thérapie, ainsi que la mise en place de plateformes artistiques ». La compagnie Dihyarvelo, avec « Fanorondroa », est un voyage captivant où l’art prend vie, entre performances éblouissantes et partage virtuel.

Propos recueillis par  Cedric Ramandiamanana
Facebook : Compagnie Dihyarvelo/Fanorondroa
Contact Jaona : +261 34 71 159 45

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Plongée dans l’univers de Tohy : une exposition entre émotion et réflexion

Lire

4 février 2025

Plongée dans l’univers de Tohy : une exposition entre émotion et réflexion

Du 1er au 28 février, la galerie IKM Antsahavola présente Tohy, la deuxième exposition individuelle de l’artiste Haga Nisainana. Porté par l’univers m...

Edito
no comment - Les Gardiens de la Forêt de Tsitongambarika : un combat pour la préservation

Lire le magazine

Les Gardiens de la Forêt de Tsitongambarika : un combat pour la préservation

Au sud-est de Madagascar, au cœur d’une biodiversité unique et menacée, s’étend la forêt de Tsitongambarika.
Cette forêt tropicale, l'une des dernières de l'île, couvre environ 60 000 hectares et est classée comme Zone Clé pour la Biodiversité (ZCB). Elle abrite une richesse écologique inestimable avec des espèces endémiques que l'on ne trouve nulle part ailleurs : des lémuriens rares, comme le propithèque à front blanc ( Propithecus diadema ), et des oiseaux emblématiques tels que le foudi de Madagascar (Foui madagascariensis). Chaque année, des hectares de forêt disparaissent pour faire place à des cultures de subsistance ou à l'exploitation illégale du bois, en particulier les essences précieuses comme le palissandre et l’ébène. Les feux de brousse utilisés pour l'agriculture sur brûlis aggravent encore la destruction de cet écosystème. Mais ces menaces ne sont pas irréversibles. La préservation de la forêt repose en grande partie sur l’implication des communautés locales qui vivent à proximité. Face à la déforestation, à l’exploitation forestière illégale et à l’extension agricole, une lueur d’espoir émerge grâce à ces "gardiens de la forêt" : des communautés locales mobilisées pour protéger cet écosystème exceptionnel. Leur travail, souvent méconnu mais essentiel, est une preuve vivante que des solutions locales peuvent avoir un impact global. La forêt de Tsitongambarika est un symbole de résilience et de coopération. Un reportage photographique réalisé par Safidy Andrianantenaina dans la rubrique Grand Angle (p.44) du magazine.

no comment - mag no media 09 - Janvier 2025

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

Taom-baovao

Taom-baovao, présentation de la programmation culturelle 2025 de l'IFM à Analakely, le samedi 18 janvier.

no comment - Taom-baovao

Voir