Censure : pas de ça chez nous
29 octobre 2023 // Media & Add-0n // 6625 vues // Nc : 165

Les jeux vidéo, comme l’histoire et les coutumes, sont culturels. Et donc, pas définition, ils ne sont pas reçus de la même manière selon le pays, et se retrouvent même parfois interdits de territoire. Nous avons déjà vu des cas de jeux vidéo bannis pour x ou y raison, généralement question de violence, nudité ou autres critères assez génériques. Alors cette fois-ci, nous allons voir ensemble des pays qui bannissent des jeux pour des raisons qui leur sont propres.

Allemagne
On triche un peu pour cette première entrée (ça commence bien). Ce n’est un secret pour personne, le nazisme a été au cœur d’un conflit mondial, et a donc touché plusieurs cultures. Des œuvres liées au nazisme ont subi la censure pratiquement partout dans le monde. Le jeu de société Secret Hitler en a notamment été la cible en Australie.

Mais cette idéologie née en Allemagne reste tout de même un héritage culturel honteux que le pays de l’Outre-Rhin aimerait effacer plus que n’importe quelle autre nation. Par conséquent, il y existe des lois prohibant tout jeu vidéo ayant des références ou faisant la promotion du nazisme et de la violence. Les résidents n’ont, par exemple, pas eu la chance de jouer à Gears of War. On peut tout de même leur reconnaître une certaine flexibilité, puisque d’autres titres ont pu franchir la frontière en retravaillant leur contenu, comme l’excellent South Park The Stick of Truth.

Japon
L’archipel nippon est sans aucun doute la terre sainte des jeux vidéo. Lorsqu’on voit la profusion de titres qui viennent du Japon, on aurait du mal à croire que la censure y est présente. Ce qui est aussi le cas avec les mangas, qui font le chemin inverse puisqu’ils doivent être adapté aux cultures étrangères.

Mais il ne faut pas croire qu’ils ne sont pas sensibles pour autant. Les titres traitant de sujets controversés pour les locaux n’échappent pas à l’interdiction de visa. Tout ce qui rappelle le bombardement d’Hiroshima et de Nagasaki n’ont même pas à se présenter au bureau du poste-frontière. Par contre, s’il y a moyen d’éviter d’évoquer ces traumatismes, la porte n’est pas complètement fermée. On peut citer le cas de Fallout 3, dans lequel le nom de l’arme Fat Man a été changé en Nuka Launcher, puisque le premier était justement le nom de la bombe atomique qui a été lâchée sur Nagasaki.

Corée du Sud
Si le Japon est la terre sainte des jeux vidéo, la Corée du Sud est le paradis de l’esport. Beaucoup de travail y a été fait par rapport à la liberté d’expression. Depuis 2006, les lois sur la censure dans les jeux vidéo sont d’ailleurs presque inexistentes. Le pays du matin calme est un des plus grand producteur et consommateur de jeu au monde.

Alors dans ce contexte, difficile d’imaginer des cartons rouges. Et pourtant, il y en a bien. Les cas d’interdiction pour cause de violence ou d’addiction, ce n’est pas original. Homefront, par contre, s’est vu interdit de territoire pour une raison qu’on n’aurait pas forcément imaginé, à savoir pour éviter les problèmes avec la Corée du Nord. En effet, dans ce titre, le Nord prend le pouvoir sur le Sud. La situation coréenne étant suffisamment compliquée, il a été jugé préférable d’interdire une œuvre qui pourrait potentiellement jeter de l’huile sur feu.

Propos recueillis par Eymeric Radilofe

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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