Vonin’Oliva : Andriamampierika Pierres et macramé !
18 mars 2023 // Mode & Design // 4620 vues // Nc : 158

Associer la technique du macramé et la beauté des pierres naturelles, c’est la signature de Vonin’Oliva Andriamampierika, créatrice de bijoux connue sous le nom de Firavaka by Kala Vony. La jeune femme a toujours été habile de ses mains étant originaire d’Ambositra, la ville de l’artisanat. Des créations désormais disponibles à la boutique Vice Local à Ampasamadinika et sur les réseaux sociaux.

C’est chez les Sœurs que Kala Vony découvre  les tissages des bracelets brésiliens et les tissages de perles pour en faire des bracelets, des bagues, des boucles d’oreilles…
Petit à petit, elle se laisse tenter par la technique du macramé et découvre une nouvelle passion. Pour faire simple, le macramé, c’est l’art de nouer.
Une technique traditionnelle qui serait née au XIIIème siècle par les tisserands arabes qui ont décidé de nouer à la main des excédents de fils en franges sur des châles et des serviettes.
Ils ont créé un savoir-faire à travers la combinaison de nœuds pour donner un motif ornemental.
La technique a ensuite voyagé de l’Espagne en Italie en passant par l’Angleterre pour devenir populaire dans les années 70. Aujourd’hui, le macramé revient et s’incruste dans la création de bijoux.

« J’aime le fait qu’à partir d’un simple fil, on peut créer une œuvre d’art. J’utilise des fils synthétiques pour avoir une bonne finition. Quant aux motifs, tout ceux ou celles qui font du macramé connaissent les vagues, les motifs diamant mais moi, je suis mon intuition. D’ailleurs, c’est pour cette raison que mes bijoux deviennent des créations uniques. » Et uniques également par le choix des pierres.
Il faut savoir que Kala Vony est aussi lapidaire autrement dit, une spécialiste des taillages de pierres. « Quand je vais au marché, j’ai déjà des idées de pierres dans la tête. Malheureusement, je ne trouve pas toujours ce que je veux. J’ai donc décidé d’apprendre la lapidairerie à l’IGM (Institut de Gemmologie de Madagascar) et d’en faire ensuite mon métier. » Même si elle a appris la gemmologie qui consiste plutôt à étudier les pierres dans les laboratoires, elle préfère la lapidairerie pour le côté artistique.
« Le taillage peut durer 20 minutes voire une semaine en fonction de la dureté de la pierre et la technique choisie.»  En effet, il existe deux façons de tailler les pierres. Le cabochon qui consiste à donner une forme arrondie ou bombée à la pierre et la facette pour lui donner des formes géométriques. « Le taillage des pierres en facette, c’est le plus difficile, c’est tout un travail parce qu’il faut faire des calculs ! » Pour dénicher ses pierres, Kala Vony parcourent les marchés comme ceux de COUM, au Pochard ou Andravoahangy mais également chez ses amis lapidaires.
Elle affectionne particulièrement les pierres précieuses comme le quartz ou le rubis et semi-précieuses comme le labradorite, la cornaline ou encore la tourmaline. « Je fonctionne beaucoup au coup de cœur. Je regarde les reflets ou les inclusions, par exemple, des pierres à l’intérieur d’une pierre, des cassures… Les gens les considèrent souvent comme des défauts mais moi, je trouve que c’est ce qui fait leur beauté. Si une pierre m’inspire même si elle n’est pas bien taillée, je l’achète et je la retravaille à la maison. »

Quand on parle de pierres, on pense à ses vertus. « Je ne fais pas de lithothérapie même si je suis sensibles aux pouvoirs des pierres. Et d’ailleurs, je ne l’impose pas à mes clients. Ils choisissent leur pierre, la couleur de leur fil et me laisse carte blanche pour le design. » Animée par une énergie créatrice, Kala Vony veut explorer d’autres univers comme les objets de décoration, la création de miroir et même d’un tableau. Histoire d’ajouter une pierre à l’édifice !

Propos recueillis par Aina Zo Raberanto

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Cosmétique : MartiDerm débarque à Madagascar

Lire

8 décembre 2025

Cosmétique : MartiDerm débarque à Madagascar

La marque espagnole MartiDerm débarque officiellement à Madagascar ce samedi 6 décembre, avec un lancement organisé au Novotel Alarobia par son distri...

Edito
no comment - Shows devant !

Lire le magazine

Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

No comment Tv

Making of shooting mode – Novembre 2025 – NC 190

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition novembre 2025 - NC 190
Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

Focus

November Numérique

November Numérique à l'IFM

no comment - November Numérique

Voir