Valorant : Shooter tactique de l’année
8 octobre 2020 // Media & Add-0n // 7213 vues // Nc : 129

Le FPS (First Person Shooter) n’est plus un genre aussi populaire qu’au début des années 2000. Le marché des jeux compétitifs est dominé depuis plus de 20 ans par « Counter Strike », avec quelques challengers comme « Halo » et « Overwatch » qui essaient de gratter leur part de gâteau. Et aujourd’hui « Valorant ».

Sortir un nouveau jeu dans la veine des légendes du genre, qui plus est destiné à fricoter avec les professionnels, semble être (par la sainte grâce de la logique du gaming marketing) une opération suicide. Un « hara-kiri » comme on dit dans le milieu. C’est pourtant la belle folie que s’est offerte Riot Games avec Valorant. Après deux mois de bêta test, le dernier-né du créateur de League of Legends est officiellement disponible depuis le début du mois de juin.

Si le top des tendances sur Twitch montre que Valorant a bien été au centre de l’attention durant sa phase de test public, la stratégie marketing de Riot Games fait penser que les pics d’audience sont dus à autre chose que l’amour des joueurs pour celui-ci. En effet, au lancement de cette bêta, plusieurs influenceurs ont été invités à lancer le stream du jeu et quelques chanceux dans le public avait une chance de gagner une clé pour obtenir le fameux FPS avant la sortie officielle, en visionnant la vache à lait du marketing en ligne. Plus de streams, donc plus de « possibilités » d’avoir le sésame, et par extension plus d’audience pour améliorer ses chances à ce loto. Comme il s’agissait à ce moment-là de la seule méthode d’acquisition, Valorant a alors été malgré lui au sommet, non pas pour ses qualités, mais pour le désir d’y jouer (pour les plus impatients). Mais une fois le jeu disponible pour tous, est-ce qu’il a vraiment mérité autant d’attention ?

Ça serait un euphémisme de dire que les joueurs, et en particulier les partisans inconditionnels de Riot Games, voulaient avoir Valorant en main. En fait, c’est un véritable culte qui est né autour de toutes les annonces faites par le studio en 2019. Mais en bonne année apocalyptique qu’elle est, 2020 n’a pas failli à sa réputation. S’il est somme toute correct, avec un contenu classique mais intéressant et une prise en main qui tient ses promesses dans l’ensemble, ce n’est pas pour ça qu’on se souviendra de ce jeu de tir. En effet, c’est la première fois qu’un studio impose aux joueurs d’installer un logiciel anti-triche, obligatoire sans quoi le jeu ne peut se lancer.

Intrusif pour certains, sain pour l’expérience selon d’autres, il n’empêche que la triche ruine le plaisir de nombreux joueurs, et creuse petit à petit la tombe du gaming en ligne. Pour l’heure et avec le pauvre état dans lequel le grand public à trouver le jeu à sa sortie, difficile de lui assurer un avenir reluisant, même si ses qualités intrinsèques en font une excellente alternative aux ténors du genre. Si on juge Valorant, ce n’est pas autant pour ce qu’il est maintenant, mais plus pour ce que lui et tout le packaging autour pourrait apporter à l’univers du jeu vidéo à l’avenir.


Date de sortie : 2 juin 2020
Éditeur / Développeur :  Riot Games
Genre : FPS
Plateforme : PC
Note : 9/10


Propos recueillis par  Eymeric Radilofe

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
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Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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