Sahedena Dans les jardins du rock
3 février 2020 // Musique // 11049 vues // Nc : 121

Sans figurer parmi les ancêtres, Sahedena est un combo qui a largement roulé sa bosse sur les routes du rock malgache. Ils font leur retour en force ce mois de février au no comment® bar à Isoraka dans le sillage de leur second opus.

En plus de 20 ans d'existence, Sahedena n'a rien perdu de son goût pour les plaisirs simples. Si ses textes sont une ode à la vie et à l'amour, tout ça est enrobé de hard rock mâtiné de heavy metal comme le montre le deuxième opus « Ilay Tiako Indrindra » (ce que j'aime par-dessus tout) qui sort ces jours-ci après « Vehivavy » (Femmes). Emmené par Harents (chant), Poon (batterie), Rael et Tax (guitares) et Bibs (basse), les Sahedena ont une longue carrière derrière eux. Ils ont foulé les scènes d'Antsahamanitra, Antsonjombe et ont fait sensation dès leur premier album, au point d'être sacrés « révélation rock » en 2000 par l'association de journalistes Stone Press.

Que de chemin parcouru depuis leur premier concert au Lycée Andohalo en 1999. Il a fallu attendre   deux décennies pour cette nouvelle galette qu’ils ont  présentés au public du no comment® à Isoraka, le 29 février 2019. Deux clips sont déjà parus :  « Lehilahy », traitant du baratin dont sont capables les mecs pour séduire une meuf, et « Ilay Tiako Indrindra ». Un troisième clip devrait arriver d’ici mars.

Le nom Sahedena renvoie évidemment au jardin d'Eden. « La source de vie, de beauté, de l'art et de tout ce que la nature nous offre, on a voulu que notre musique reflète tout ça », explique Poon.  Les musicos nourrissent des influences très diverses, allant du rock le plus pompeux à la Queen au power metal d'Helloween,  au thrash de Slayer, au metal symphonique de Nightwish et aux sons plus progressifs de Dream Theater ou de Steve Lukather. Toutes ces influences ne ressortent pas forcément à travers chaque titre, mais sont savamment distillés à travers mélodies et gros riffs.

Formé en 1998, Sahedena fut contraint de prendre une longue pause, à la fin des années 2000, avant de revenir en force une bonne décennie plus tard, avec deux nouveaux membres, dont leur nouvelle chanteuse, Harents. Les membres se réjouissent d’ailleurs de voir leur genre musical prendre de l’ampleur aujourd’hui. « Les progrès techniques ont beaucoup facilité les choses pour les jeunes, c’est super, continuez comme ça ! » En espérant que leur prochaine scène et leurs prochains albums n’attendent pas encore dix ans de plus !

Propos recueillis par Eva Rasamison

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Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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