Reggae Bar : Positives vibrations
11 août 2022 // Sortir // 2832 vues // Nc : 151

Ambiance rasta, mais surtout de la convivialité, de la bonne bouffe et de la vibe. Le Reggae Bar à Ankazomanga est sans doute le meilleur plan, en tout cas le plus original, pour chiller sans se prendre la tête.

Les murs sont décorés par des posters de Bob Marley et partout du vert-jaune-rouge… On est bien au temple du reggae, un bar créé par une bande de potes pour qui l’entraide est à la fois une philosophie et une façon d’être. « Nous avons eu l’idée de créer ce lieu parce que nous avions des potes qui n’arrivaient pas à trouver du boulot », explique Iony, le barman. « On s’est dit que c’était mieux de se lancer dans quelque chose qui nous ressemble et d’en faire profiter les amis. » Ouvert en mai dernier, le Reggae Bar est devenu l’établissement incontournable du quartier. Ouvert du mercredi au samedi, il accueille une clientèle déjà fidèle et aussi des curieux. « Notre déco extérieure ne passe pas inaperçue, alors les gens sont curieux de voir ce qu’il y a à l’intérieur. Mais dès qu’ils passent la porte, ils se sentent bien. C’est comme à la maison, la bouffe est excellente et la musique fait le reste. »

Conscient que les clients doivent être chouchoutés, la bande de potes se donnent à fond pour offrir un service de qualité. Et cela commence par des grillades simples, mais efficaces. « Nous proposons trois sortes de viandes, de l’agneau, du poulet mariné et de l’entrecôte. En accompagnement, ce sont des légumes, des frites et de la sauce cheddar », explique Avotra, le cuisinier et le plus âgé de la bande. « Je suis là en soutien à tous ces jeunes qui ont choisi de se prendre en main, et comme en plus je suis un passionné de cuisine, j’ai tout de suite trouvé ma place. » Qui dit reggae, dit bien sûr musique, laquelle se marie fort bien avec le rhum arrangé maison : à consommer avec modération (le rhum pas la musique !) !

Si vous vous sentez d’humeur joueuse, des instruments de musique sont à votre disposition. Un concept qui fait toujours plaisir et qui donne de l’ambiance à chaque soirée. « C’est quand plus sympa que le karaoké en vidéo », lance Boly Rast, en charge du service en salle mais également tatoueur. « À chaque soirée ou même dans l’après-midi, il y a toujours des musiciens ou chanteurs en herbe qui font le spectacle. C’est aussi le petit plus de notre établissement. Sinon, on organise des concerts avec des pros. On a déjà reçu Zongo Bilaky, Kougar et Jah Steve. » Un repère d’artistes, où même les peintres n’hésitent pas à exposer et mettre en vente leurs œuvres. Le sens du partage, tel est bien le leitmotiv de cette petite communauté disponible et bienveillante.

« Au mois de juin, nous avons distribué de la nourriture aux personnes dans le besoin du quartier. C’est ça aussi le rastafarisme ! » Comme projet immédiat, ils se promettent d’améliorer encore les lieux au niveau de la décoration. « Il faut savoir qu’ici c’est une ancienne décharge. Quand nous avons repris la maison, nous avons décidé de revoir toute la déco et de faire nous-mêmes les peintures et le bar… sans l’aide de personne. Ensuite, nous avons rajouté le chalet pour donner une petite ambiance exotique. »


Aina Zo Raberanto

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Tourisme : Coup d'envoi de la 11ᵉ ITM

Lire

12 juin 2025

Tourisme : Coup d'envoi de la 11ᵉ ITM

Les chiffres sont en hausse. La 11ᵉ édition de l'International Tourism Fair of Madagascar (ITM), le rendez-vous annuel des acteurs du secteur du touri...

Edito
no comment - Déconnexion

Lire le magazine

Déconnexion

Chaque mois de juillet, un phénomène saisonnier bien malgache s’observe : la migration estivale des familles tananariviennes vers leurs villages d’origine. Loin du bitume, des bouchons et de la Jirama capricieuse, c’est le grand plongeon anthropologique. À l’arrivée, les enfants ouvrent des yeux ronds : « Quoi, on peut faire bouillir de l’eau sans micro-ondes ? » Feu de bois, bassine en plastique et douche à ciel ouvert deviennent soudain les nouvelles technologies de pointe. On redécouvre que l’on peut cuisiner sans vitro-céramique, que les zébus ont toujours la priorité, et que l’eau du puits, ça muscle les bras et l’esprit. Quant au réseau mobile, il s’obtient en grimpant dans le manguier le plus proche. Mais attention, pas question de se moquer. Ce retour aux sources est aussi retour à l’essentiel : repas partagés, récits de grand-mère, jeux sans écran. Et en bonus, un stage intensif en autonomie énergétique, bien utile pour affronter les coupures à Tana. Finalement, c’est peut-être le village qui est le plus en avance. Bonnes vacances… et bon bain (à la bassine) !

No comment Tv

Interview – Rakotondrahaja Harilala Elia Tolojanahary - MAI 2025 - NC 184

Découvrez Rakotondrahaja Harilala Elia Tolojanahary , photographe spécialisé dans le nu artistique, dans la rubrique LOISIR du 𝐧𝐨 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭® Magazine, numéro de mai 2025 - NC 184. Photographe spécialisé dans le nu artistique, Rakotondrahaja Harilala Elia Tolojanahary est un passionné qui raconte des histoires à travers chaque cliché. Son objectif : casser les clichés sur ce genre qu’il qualifie de « liberté », encore trop mal perçu à Madagascar. 

Focus

Star tour à Antsonjombe

Star tour à Antsonjombe dans le cadre de la fête de la musique.

no comment - Star tour à Antsonjombe

Voir