Du 7 au 21 juin, la Flow Gallery accueillera la première édition de Malagasy Design Gaze. Une foire inédite qui met à l’honneur le design malgache, dans toute sa richesse et sa diversité. Entretien avec Ihoby Rabarijohn, la curatrice.
Pourquoi cette première foire du design à Madagascar ?
Malagasy Design Gaze souhaite montrer et faire découvrir les réalisations exceptionnelles en design objet et en design graphique malgaches, ou faites à Madagascar. Cette Design Fair permettra au public amateur de design et d’art décoratif ainsi qu’aux professionnels de l’architecture d’intérieur d’acquérir des pièces originales et de grande qualité. En plus de valoriser les créations des designers, sélectionnés avec soin, c’est aussi un hommage aux savoir-faire et à la fabrication artisanale locaux. Le regard (gaze) permettra de connecter les gens à travers le design.
Les temps forts de cette première exposition ?
D’abord, désolée pour l’anglicisme que j’emploie à outrance (rire), mais ça me semble plus approprié pour décrire l’événement… Malagasy Design Gaze se tiendra du 7 au 21 juin à Flow Gallery, qui en sera le cœur. Mais la Design Fair vivra aussi « hors les murs », dans différents endroits comme la boutique de la Fondation H. Elle sera ponctuée de happenings inédits autour du design.
Les lieux comme les manifestations surprendront. Le programme sera dévoilé petit à petit. Il y aura autour d’une cinquantaine de pièces d’exception à acquérir. L’accent est mis sur la qualité plutôt que sur la quantité. Les designers utilisent chacun leurs matériaux de prédilection, bois, textiles, pierres…, et des artistes de renommée internationale côtoieront de jeunes talents locaux très prometteurs. On est très heureux d’avoir le soutien d’institutions qui croient en notre projet, et qui participent ainsi à faire converger le regard vers le travail prodigieux des designers à Madagascar.
Quel fil conducteur pour cette édition ?
Comme vous le savez, avec l’exposition annuelle Antson’ny tontolo miaina (Interpeller le vivant), qui en est déjà à sa troisième édition, relier art et environnement me tient à cœur. Donc, c’est tout naturellement que cette première édition de Malagasy Design Gaze aura pour thème le Design Vivant. Les designers vont s’inspirer et faire respirer la nature dans leurs créations. La plupart des pièces qui seront présentées sont produites pour la Design Fair.
Quelle dimension économique pour les participants ?
L’écosystème de l’art qui se met en place ici permet d’envisager un marché de niche en train d’éclore. Cette Design Fair permettra justement aux designers de toucher leur public cible, dans un cadre clair et valorisant.
En observant les designers pendant la réalisation du Malagasy Design Gaze, à quelles difficultés font-ils face ?
Les designers collaborent avec des artisans et doivent jongler avec les calendriers. Ils dépendent aussi de l’approvisionnement en matières premières de qualité, et respectueuses de l’environnement.
En somme, comme dans la nature ou dans l’univers : tout est connecté.
Comment voyez-vous la suite de cette première édition ?
Pour nous, c’est le début d’un projet durable : celui de promouvoir le travail des designers et de stimuler les envies d’acquisition. Avec le jeune designer Kiady Ratovoson, nous avons lancé ce projet, appuyés par un noyau de designers qui partagent la même vision et les mêmes valeurs. Et nous espérons élargir cette communauté autour du design.
Propos recueillis par Mpihary Raafindrabezandrina
Facebook : Malagasy Design Gaze
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