Edition : Le carnet de route se déploie
6 juillet 2025 // Que sont-ils devenus ? // 3674 vues // Nc : 186

En octobre 2023, No Comment présentait Ravaka Mihamina comme l’éditrice de magazines jeunesse. Aujourd’hui, les Éditions Karné, c’est un nouveau recueil de nouvelles, deux romans, des livres jeunesse qui traversent les frontières… et surtout, une détermination farouche à faire exister l’édition malgache, entre soutien institutionnel et marché difficile.

Un véritable local, des livres sur la bibliothèque de bureau. Depuis le dernier entretien, bien des choses ont changé chez les Éditions Karné. « La maison a publié deux romans, Lisy Mianjoria de Mose Njo et Restez vivant ! de Na Hassi », énumère Ravaka Mihamina. Côté jeunesse, plusieurs titres ont vu le jour avec le soutien de l’AFD dans le cadre du projet Ressources éducatives, dont Ikalamara, La Virgule rebelle ou À quoi ça sert les filles ?. En juin 2025, À la frontière des maux, un recueil collectif de nouvelles, est paru en partenariat avec le CGM.

C’est donc tout un écosystème du livre qui se met en place, même si Ravaka Mihamina reconnaît que l’engagement des bailleurs repose aussi sur des enjeux d’image. « Les ICC sont en vogue, et il y a une dimension RSE. » Un engouement que l’on retrouve ailleurs en Afrique, où le livre made in Madagascar se distingue par sa qualité visuelle. Cette reconnaissance dépasse les frontières : Il faut vaincre Trimobe sera publié au Kenya en juillet. « J’ai réalisé qu’il existait un véritable marché malgache du livre, qui commence à intéresser l’international », note Ravaka Mihamina. Mais les fragilités demeurent. La diffusion reste très inégale : certains titres atteignent l’étranger, mais pas le Vakinankaratra voisin. Le livre reste perçu comme élitiste, réservé aux librairies tananariviennes.

« Ce n’est pas un problème d’offre ou de demande, c’est un problème de promotion », martèle-t-elle. Certains enseignants ne savent même pas que Karné Mag existe. « Pour faire connaître nos livres, il faut des moyens », dit-elle, pragmatique. Malgré tout, l’éditrice estime avoir dépassé la phase de survie. Une version anglaise du magazine est en préparation. Et l’avenir s’écrit en trois axes : jeunesse, roman et parentalité.

Mpihary Razafindrabezandrina

Instagram : Éditions Karné
Facebook : Éditions Karné

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Théâtre : « La ferme » sélectionnée au MASA 2026

Lire

16 décembre 2025

Théâtre : « La ferme » sélectionnée au MASA 2026

Le théâtre malgache s'invite sous les projecteurs internationaux. « La ferme », création contemporaine de la compagnie Miangaly Théâtre, a été sélecti...

Edito
no comment - Shows devant !

Lire le magazine

Shows devant !

Décembre arrive et, comme chaque année, Madagascar se réveille culturellement.
Soudainement, les salles de spectacle se remplissent, les artistes sortent du bois, les concerts s’enchaînent. C’est la saison des festivités de Noël mêlant sacré et profane, et des expositions de dernière minute. Bref, tout le monde s’active comme si l’année culturelle se jouait en un seul mois. Et franchement, il y a de quoi se poser des questions. On ne va pas se mentir : les artistes malgaches ne sont pas là uniquement pour nous divertir entre deux repas de fête. Ils bossent, ils créent, et à leur niveau, ils font tourner l’économie. Le secteur culturel et créatif représentait environ dix pour cent du PIB national et ferait vivre plus de deux millions de personnes. Pas mal pour un domaine qu’on considère encore trop souvent comme un simple passe-temps sympathique, non ?
Alors oui, ce bouillonnement de décembre fait plaisir. On apprécie ces moments où la création explose, où les talents se révèlent, où la culture devient enfin visible. Mais justement, pourquoi faut-il attendre décembre pour que cela se produise ? Pourquoi cette concentration frénétique sur quelques semaines, alors que les artistes travaillent toute l’année ? Des mouvements sont actuellement en gestation pour revendiquer leur statut d’acteurs économiques essentiels et pour que l’on accorde à nos créateurs une place réelle dans la machine économique du pays. La culture malgache vaut bien mieux qu’un feu d’artifice annuel. Elle mérite qu’on lui accorde l’attention qu’elle réclame douze mois sur douze.

No comment Tv

Making of shooting mode – Novembre 2025 – NC 190

Retrouvez le making of shooting mode du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, édition novembre 2025 - NC 190
Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

Focus

November Numérique

November Numérique à l'IFM

no comment - November Numérique

Voir