Hang’A.R : L’horloge bat la mesure
19 octobre 2025 // Arts de la scène // 1748 vues // Nc : 189

L’école de danse Hang’A.R marque sa troisième année avec le music-hall L’Horloge Enchantée. En pleine prestation au mois de septembre, son cofondateur et cogérant, Antsa Andriamanjaka, revient sur l’identité et la pédagogie qui portent le projet.

Pourquoi Hang’A.R ?
Nous avons créé Hang’A.R en novembre 2022 avec mon épouse, Antsa Ramakavelo. Notre idée était simple : placer l’humilité au cœur de la création artistique. C’est d’ailleurs inscrit sur nos murs, aux côtés de deux autres valeurs : passion et persévérance. Nous voulons les transmettre à nos professeurs, à nos élèves, mais aussi au public et à tous ceux qui s’engagent dans les arts. Dans la danse comme dans le milieu artistique en général, il ne s’agit pas d’imposer une vision, mais de partager.

Quelles disciplines enseignez-vous ?
Nous proposons un large éventail : danse classique, contemporaine, modern jazz, street jazz, hip-hop et barre au sol. L’école compte aujourd’hui environ 150 élèves, du débutant au danseur professionnel. Les cours sont organisés par semestre, chaque période se concluant par un spectacle qui tient lieu d’évaluation. Certains élèves venus avec un niveau intermédiaire se sont perfectionnés ici, jusqu’à rejoindre L’Horloge Enchantée. D’autres sont même devenus professeurs.

Qu’est-ce que le music-hall pour vous ?
Pour nous, le music-hall, c’est raconter une histoire en mêlant chant, danse et théâtre. Rien ne remplace l’expérience de la salle : l’énergie partagée avec le public, l’ambiance particulière, la présence des artistes… Ce sont ces éléments qui font toute la différence, bien au-delà d’une simple captation vidéo.

Hang’A.R sur scène, ça donne quoi ?
Je me souviens d’une remarque de mon père : pour lui, on reconnaissait un artiste à ses cheveux ébouriffés et à son apparence négligée. Cela m’a marqué. Pourquoi associer l’art à une forme de désespoir ou de tristesse ? J’avais souvent cette impression dans les comédies musicales ou les spectacles de danse que je voyais : des artistes perdus dans leurs pensées, des performances graves, sombres. Nous, au contraire, voulons présenter un spectacle joyeux, vivant. La vie quotidienne est déjà suffisamment difficile.

Propos recueillis par Mpihary Razafindrabezandrina

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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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