En ville avec Ryan Izika
25 juillet 2024 // Downtown // 1061 vues // Nc : 174

Diego Suarez a toujours nourri l’écriture de l’auteur Ryan Izika. Une ville qu’il nous fait découvrir avec son propre regard.

L'endroit ou le quartier préféré de votre ville ?
La partie haute. Je n'aime pas moins la partie basse, mais celle-ci donne sur la baie et il n'y a que les montagnes qui ouvrent sur l'océan en perspective. J'ai découvert les quartiers périphériques de la ville il y a un an ou deux, en marchant avec ma mère. Il y a des écoles religieuses, des forteresses de nouveaux riches et des épiceries ; comme des maisons en tôle, une forêt de manguiers, quelques ruminants dispersés dans les pâturages et des casseuses de pierre aussi.

Où commencer et terminer la soirée ?
Alors, à l'époque où je sortais avec mes amies, on commençait la soirée au Raphia, un karaoké qui n’est pas loin du port. Après, entre minuit et trois heures, on faisait le tour des endroits ouverts. Donc, c'était le New Bar, ensuite on prenait une porte cochère pour aller au Nouvel Hôtel. Maintenant que j'y pense, j'aimerais voir la vie nocturne de la partie haute de la ville. Il paraît qu'elle est plus sauvage.

Un restaurant coup de cœur à nous recommander ?
Je dois avouer avoir goûté à beaucoup de petits plats de cuisine de rue. Il y en a beaucoup ici. Les beignets, les boissons chaudes et énergisantes. Quoiqu'on ait dû me forcer parfois, je n'ai pas tout le temps grand appétit.

Votre plat préféré ?
Les haricots avec des bouts de viande dedans. Le parfum typique de la viande marinant dans son bouillon, les lamelles de graisse fine, la texture du haricot. Après, les deux ensemble, ça sonne un peu comme un pléonasme, c'est un peu trop.

Un endroit pour s'évader le week-end ?
La mer. Elle est à dix-huit kilomètres, voire plus, mais c'est un lieu qui se mérite, tels que la baie des dunes et la baie des pigeons. Imaginez : une forêt mystérieuse d'arbres secs, des bâtiments coloniaux abandonnés et le bruit des vagues au-delà.

L'événement culturel qui vous a marqué ?
Regards Croisés en 2021 en tant que participant. Et puis après en 2022, en tant qu'accompagnateur. J'y ai rencontré des artistes qui m'ont fait l'effet d'un coup de poing dans le cœur. Ils feront d'ailleurs toujours partie de ma psyché. Je me rappelle cette petite série d'images que Denis Rion avait faite et dans laquelle j'apparaissais. J'ai eu l'étrange sensation d'être vu, tel quel et avec bienveillance. Ça m'a confirmé ce que je voulais faire : trouver un espace d'expression et partager cela avec des personnes qui en éprouvent un réel intérêt.

Votre actualité ?
L'année dernière, il y a eu la confection de la revue Fragments à Antsirabe. Il s'agit d'un ouvrage essentiellement photographique à travers lequel quatre auteurs sillonnent une région de l'océan Indien à la rencontre des personnes qui animent la cité. L'objectif étant de tisser un récit visuel humain et esthétique. Le cinquième auteur était moi. J'ai dû mettre des mots sur une telle densité.

Propos recueillis par Mpihary Razafindrabezandrina
Contact : +261 32 83 184 15

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Exposition et ateliers d'art-thérapie « Reflet d'intérieur »

Lire

6 octobre 2024

Exposition et ateliers d'art-thérapie « Reflet d'intérieur »

Jusqu'au 2 novembre, la Cité des Cultures de la Fondation BOA à Antaninarenina accueille l'exposition et les ateliers d'art-thérapie « Reflet d'intéri...

Edito
no comment - Non à la violence psychologique

Lire le magazine

Non à la violence psychologique

Selon l’UNICEF, 80% des enfants malgaches sont exposés à l’abus émotionnel considéré comme une violence invisible. L’agression psychologique se déroule le plus souvent à la maison. Les parents ont parfois recours à cette technique en tant que mesure disciplinaire. Mais, il arrive également que ce soit un acte exercé par les enseignants ou les autorités. Malgré l’existence d’un numéro vert pour signaler les cas de violence, la plupart des enfants ou des adolescents vivent en milieu rural. L’accès à l’électricité, au service de protection des enfants ou des centres d’écoute est restreint. Raison pour laquelle l’association Omena (p.54) fondée par Francesca Raoelison veut former des éducateurs communautaires à prévenir l’abus émotionnel - difficile à détecter - à travers l’apprentissage socio-émotionnel. Elle met en place des sessions de sensibilisation ou des formations pendant six mois, car il faut savoir que l’abus émotionnel est encore un sujet tabou dans la société malgache.

no comment - mag no media 05 - Septembre 2024

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

Festival Temps Fort Danse

La deuxième édition du Festival Temps Fort Danse s’est déroulée à Tana du 28 août au 14 septembre.Photos : IFM

no comment - Festival Temps Fort Danse

Voir