Chez Jenny : Le carrefour gourmand d’Antsirabe
10 septembre 2022 // Sortir // 1461 vues // Nc : 152

Depuis près de vingt ans, Chez Jenny est le rendez-vous incontournable de ceux ou celles qui veulent bien manger. Le restaurant est l’une des meilleures tables d’Antsirabe et a su construire sa renommée sur le bouche-à-oreille.

C’est le passage obligé des voyageurs qui vont vers le sud ou qui remontent sur Tana. C’est sans doute pour cela que la bonne cuisine de Jenny est connue à l’autre bout de l’île. « Il y a des clients qui viennent de Mahajanga ou de Nosy Boraha (Sainte-Marie) pour goûter à nos fameuses pizzas ravitoto. Au départ, ils sont réticents mais dès qu’ils y goûtent, ils sont accros ! » Des pizzas cuites au feu de bois, qui n’ont rien à envier à leurs grandes soeurs italiennes. Pour Jenny, la cuisine est d’abord une histoire d’amour. « Je suis une vraie passionnée. Petite, je faisais du mofo tantely (pain au miel), des bonbons voanjo (nougatine aux arachides) ou du caca pigeon, que je vendais pour gagner un peu d’argent. »

Sans avoir suivi d’études spécifiques, elle s’est formée sur le tas – la meilleure école - et à travers ses voyages. En 2003, elle reprend cette auberge située à Tsarasaotra, qu’elle baptise tout simplement Chez Jenny pour y proposer sa propre cuisine. Des plats simples, généreux et parfois atypiques qui mettent en valeur les produits locaux. La carte est vraiment une mine d’or et chacun est sûr d’y trouver son bonheur. On y trouve par exemple, le magret de canard à la vanille, la pizza Behenjy avec du foie gras et des aiguillettes de canard, ou encore le mignon de zébu aux trois poivres… Sans oublier les accompagnements comme les salades et les pommes de terre, déclinées en frites ou en purée. « Nous proposons aussi des galettes bretonnes réalisées dans les règles de l’art avec de la farine de sarrasin. » Et si on a encore un peu de place dans l’estomac, rien ne vaut un bon café gourmand pour terminer le repas en beauté, ou une bonne glace aux différents parfums.

Comme manger et boire vont de pair, Chez Jenny est aussi l’endroit idéal pour déguster un bon vin et sa collection de rhums arrangés, avec modération bien sûr ! Chaque rhum est arrangé avec des produits du terroir et macéré au moins six mois avant d’être dégusté, c’est le secret de la recette. « Nous avons des rhums arrangés au brède mafana, au trio GCK (gingembre, cola et kat), aux cinq épices, au café et à tous les poivres qui existent à Madagascar ! » Tout comme sa cuisine, sa clientèle est cosmopolite. Les touristes qui vont vers le Sud sont obligés de faire le détour par chez elle pour la pause-déjeuner ou le dîner. Également ceux qui séjournent le temps d’un week-end dans la ville d’Eaux. « Les clients se sentent comme chez eux. Je n’organise pas d’animations genre cabarets car l’endroit ne s’y prête pas mais c’est surtout cette envie de créer une ambiance chaleureuse pour bien manger. »

Si la cuisine est une passion, la décoration est aussi son péché mignon. Au fil de ses voyages, elle ramène des petits trésors pour décorer son restaurant et n’hésite pas à fouiner dans les brocantes pour y dénicher des pépites, notamment ces sièges de tracteur qui font office de tabourets de bar. « Je change la décoration tous les ans mais je garde toujours cette touche de couleurs, ce côté un peu rustique et moderne à la fois. » C’est noté !


Aina Zo Raberanto

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Plongée dans l’univers de Tohy : une exposition entre émotion et réflexion

Lire

4 février 2025

Plongée dans l’univers de Tohy : une exposition entre émotion et réflexion

Du 1er au 28 février, la galerie IKM Antsahavola présente Tohy, la deuxième exposition individuelle de l’artiste Haga Nisainana. Porté par l’univers m...

Edito
no comment - Les Gardiens de la Forêt de Tsitongambarika : un combat pour la préservation

Lire le magazine

Les Gardiens de la Forêt de Tsitongambarika : un combat pour la préservation

Au sud-est de Madagascar, au cœur d’une biodiversité unique et menacée, s’étend la forêt de Tsitongambarika.
Cette forêt tropicale, l'une des dernières de l'île, couvre environ 60 000 hectares et est classée comme Zone Clé pour la Biodiversité (ZCB). Elle abrite une richesse écologique inestimable avec des espèces endémiques que l'on ne trouve nulle part ailleurs : des lémuriens rares, comme le propithèque à front blanc ( Propithecus diadema ), et des oiseaux emblématiques tels que le foudi de Madagascar (Foui madagascariensis). Chaque année, des hectares de forêt disparaissent pour faire place à des cultures de subsistance ou à l'exploitation illégale du bois, en particulier les essences précieuses comme le palissandre et l’ébène. Les feux de brousse utilisés pour l'agriculture sur brûlis aggravent encore la destruction de cet écosystème. Mais ces menaces ne sont pas irréversibles. La préservation de la forêt repose en grande partie sur l’implication des communautés locales qui vivent à proximité. Face à la déforestation, à l’exploitation forestière illégale et à l’extension agricole, une lueur d’espoir émerge grâce à ces "gardiens de la forêt" : des communautés locales mobilisées pour protéger cet écosystème exceptionnel. Leur travail, souvent méconnu mais essentiel, est une preuve vivante que des solutions locales peuvent avoir un impact global. La forêt de Tsitongambarika est un symbole de résilience et de coopération. Un reportage photographique réalisé par Safidy Andrianantenaina dans la rubrique Grand Angle (p.44) du magazine.

no comment - mag no media 09 - Janvier 2025

Lire le magazine no media

No comment Tv

Making of Shooting mode – Tanossi, Haya Madagascar, Via Milano – Août 2024 – NC 175

Retrouvez le making of shooting mode du no comment® magazine édition Août 2024 – NC 175

Modèles: Mitia, Santien, Mampionona, Hasina, Larsa
Photographe: Parany
Equipe de tournage: Vonjy
Prises de vue : Grand Café de la Gare, Soarano
Réalisation: no comment® studio
Collaborations: Tanossi – Via Milano – Haya Madagascar

Focus

Taom-baovao

Taom-baovao, présentation de la programmation culturelle 2025 de l'IFM à Analakely, le samedi 18 janvier.

no comment - Taom-baovao

Voir