Chez Jenny : Le carrefour gourmand d’Antsirabe
10 septembre 2022 // Sortir // 5044 vues // Nc : 152

Depuis près de vingt ans, Chez Jenny est le rendez-vous incontournable de ceux ou celles qui veulent bien manger. Le restaurant est l’une des meilleures tables d’Antsirabe et a su construire sa renommée sur le bouche-à-oreille.

C’est le passage obligé des voyageurs qui vont vers le sud ou qui remontent sur Tana. C’est sans doute pour cela que la bonne cuisine de Jenny est connue à l’autre bout de l’île. « Il y a des clients qui viennent de Mahajanga ou de Nosy Boraha (Sainte-Marie) pour goûter à nos fameuses pizzas ravitoto. Au départ, ils sont réticents mais dès qu’ils y goûtent, ils sont accros ! » Des pizzas cuites au feu de bois, qui n’ont rien à envier à leurs grandes soeurs italiennes. Pour Jenny, la cuisine est d’abord une histoire d’amour. « Je suis une vraie passionnée. Petite, je faisais du mofo tantely (pain au miel), des bonbons voanjo (nougatine aux arachides) ou du caca pigeon, que je vendais pour gagner un peu d’argent. »

Sans avoir suivi d’études spécifiques, elle s’est formée sur le tas – la meilleure école - et à travers ses voyages. En 2003, elle reprend cette auberge située à Tsarasaotra, qu’elle baptise tout simplement Chez Jenny pour y proposer sa propre cuisine. Des plats simples, généreux et parfois atypiques qui mettent en valeur les produits locaux. La carte est vraiment une mine d’or et chacun est sûr d’y trouver son bonheur. On y trouve par exemple, le magret de canard à la vanille, la pizza Behenjy avec du foie gras et des aiguillettes de canard, ou encore le mignon de zébu aux trois poivres… Sans oublier les accompagnements comme les salades et les pommes de terre, déclinées en frites ou en purée. « Nous proposons aussi des galettes bretonnes réalisées dans les règles de l’art avec de la farine de sarrasin. » Et si on a encore un peu de place dans l’estomac, rien ne vaut un bon café gourmand pour terminer le repas en beauté, ou une bonne glace aux différents parfums.

Comme manger et boire vont de pair, Chez Jenny est aussi l’endroit idéal pour déguster un bon vin et sa collection de rhums arrangés, avec modération bien sûr ! Chaque rhum est arrangé avec des produits du terroir et macéré au moins six mois avant d’être dégusté, c’est le secret de la recette. « Nous avons des rhums arrangés au brède mafana, au trio GCK (gingembre, cola et kat), aux cinq épices, au café et à tous les poivres qui existent à Madagascar ! » Tout comme sa cuisine, sa clientèle est cosmopolite. Les touristes qui vont vers le Sud sont obligés de faire le détour par chez elle pour la pause-déjeuner ou le dîner. Également ceux qui séjournent le temps d’un week-end dans la ville d’Eaux. « Les clients se sentent comme chez eux. Je n’organise pas d’animations genre cabarets car l’endroit ne s’y prête pas mais c’est surtout cette envie de créer une ambiance chaleureuse pour bien manger. »

Si la cuisine est une passion, la décoration est aussi son péché mignon. Au fil de ses voyages, elle ramène des petits trésors pour décorer son restaurant et n’hésite pas à fouiner dans les brocantes pour y dénicher des pépites, notamment ces sièges de tracteur qui font office de tabourets de bar. « Je change la décoration tous les ans mais je garde toujours cette touche de couleurs, ce côté un peu rustique et moderne à la fois. » C’est noté !


Aina Zo Raberanto

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Mada fait son cinéma

Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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Prise de vue : no comment® studio 
Collaborations : Tanossi – Via Milano mg – HAYA Madagascar - Akomba Garment MG 
Make up : Réalisé par Samchia 
Modèles : Lana, Judicaël, Catuchia, Faravavy, Tojo, Mitia, Santien, Mampionona 
Photos : Andriamparany Ranaivozanany

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