Association ALUMNI IDAM : Valoriser les professions de l’information, de la documentation, l’archivistique et la muséologie
11 mai 2025 // Assos // 4888 vues // Nc : 184

Le 19 mars 2025, les anciens du parcours IDAM de l’Université d’Antananarivo ont officiellement présenté leur association, ALUMNI IDAM. L’objectif : faire connaître leurs métiers, plaider pour leur reconnaissance et renforcer les liens entre diplômés. Portée par le projet FAMA, en partenariat avec l’École nationale des chartes, cette initiative marque une étape importante pour cette formation unique à Madagascar. Entretien avec Rakotomalala Hajanirina, expert en charge du réseau ALUMNI IDAM.

Quels sont vos objectifs ?
L’objectif est de rassembler tous les anciens issus du parcours IDAM, et de mettre en lumière l’employabilité de cette formation. Il est en effet essentiel de connaître les trajectoires des diplômés pour mieux valoriser le parcours. Nous souhaitons également plaider en faveur de la profession : à Madagascar, il n’existe actuellement aucun texte qui règlemente les métiers liés à l’information, à la documentation, à l’archivistique ou à la muséologie. Il n’y a pas non plus de référentiel métier. Il est donc urgent de tirer la sonnette d’alarme auprès des autorités étatiques pour que ces professions soient enfin reconnues et encadrées.

Quel est le potentiel du parcours IDAM ?
Depuis mon entrée dans le milieu professionnel en 2021, j’ai constaté une reconnaissance encore timide de ces métiers. Cependant, de plus en plus d’entreprises prennent conscience de l’importance de leurs archives, non seulement pour préserver leur patrimoine, mais aussi pour affirmer leur identité et optimiser leurs performances. D’après mes observations et lectures, ce sont surtout les entreprises privées et les ONG qui recrutent aujourd’hui des archivistes, des documentalistes et d’autres professionnels du secteur. D’ailleurs, la majorité des diplômés du parcours IDAM travaillent dans le privé. Une enquête commandée en 2023 par l’École nationale des chartes, portant sur 70 anciens, a révélé que 90 % d’entre eux ont trouvé un emploi en lien direct avec leur formation.

Quelles actions allez-vous mener ?
Nous avons organisé une présentation officielle de l’association en mars 2025, suivie d’une journée portes ouvertes en avril, dédiée à la valorisation des métiers liés au parcours IDAM. Ces événements ont aussi servi de plateforme de plaidoyer pour une meilleure reconnaissance de ces professions. C’est pourquoi nous avons convié des représentants de l’État, notamment des ministères, ainsi que des entreprises et des institutions documentaires. Depuis mars, nous menons également une tournée des lycées pour présenter aux élèves de terminale de nouveaux horizons professionnels et des opportunités de carrière après le baccalauréat. Nous prévoyons aussi de participer à des foires, des salons de l’emploi et au salon des étudiants. Par ailleurs, nous travaillons depuis janvier à la réhabilitation du centre Aloalo, une bibliothèque autrefois réservée aux étudiants en master et aux doctorants. Fermée depuis quatre ans en raison d’irrégularités et de disparitions d’ouvrages, elle renaît progressivement. Enfin, un film est actuellement en préparation et sera projeté ce mois de mai pour mieux faire connaître notre démarche.

Propos recueillis par Mpihary Razafindrabezandrina

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Il fut un temps — pas si lointain — où le cinéma malgache était timide, réduit à quelques projections confidentielles et à des moyens de fortune. Depuis un certain temps – ironie du sort ou simple justice poétique – ce sont nos films qui s’invitent sur les écrans du monde et des festivals sur les cinq continents. Felana Rajaonarivelo, Kuro Mi qui ont été récemment primés dans des festivals internationaux. Avec cette nouvelle génération de cinéaste, Madagascar rafle les prix et, surtout, les regards.
Il fut une époque où parler de « cinéma malgache » provoquait un sourire poli, celui qu’on réserve aux rêves un peu fous. D’autres se moquaient ouvertement de ces productions de niveau abécédaire. Désormais, ces points de vue moqueurs s’effacent pour laisser place à l’admiration. Les images sont plus nettes, les scénarios plus affûtés, les voix plus assurées. On sent cette montée en gamme, cette fierté tranquille d’un art qui prend enfin confiance en lui. Et c’est beau à voir — comme une pellicule qu’on aurait enfin sortie du grenier pour la projeter au grand jour.
Certes, des défis restent à relever, notamment en matière d’infrastructures, de financements, de formation… mais le vent tourne. Et ce vent-là sent la créativité, la sueur, et un peu de ce grain de folie propre à nos conteurs. La Grande-île ne veut plus être simple figurant dans l’histoire du septième art. Madagascar s’installe, doucement mais sûrement, dans le rôle principal. Au fond, ce renouveau n’est pas qu’un phénomène culturel. C’est une déclaration : ici aussi, on sait raconter. Et mieux encore, le faire rêver.

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