Antso Bommartin : La star du web
21 juin 2023 // Influenceur du mois // 5401 vues // Nc : 161

Elle affiche 573 000 followers sur Facebook, plus de 60 000 sur TikTok et 71 000 sur Instagram. Au compteur, elle comptabilise des milliers de vues sur les réseaux sociaux avec ses contenus généralement basés sur l’humour. Elle est incontestablement l’influenceuse et la créatrice de contenu numéro une à Madagascar.

Les débuts en tant que créatrice de contenu ?
J’ai commencé en 2017. En ce temps-là, on ne s’appelait même pas encore créateur de contenu, mais youtubeur. Il n’y avait que la plateforme YouTube où l’on pouvait poster des vidéos. Lorsque la publication de vidéos a été rendue possible sur les réseaux sociaux tels que Facebook, j’ai commencé à les poster et ça a cartonné, car la communauté malgache est fortement présente sur ce réseau.

Pourquoi avoir choisi ce métier ?
À la base, je me suis lancée, car j’avais constaté que la majorité des créateurs de contenus sont des hommes. Je me suis alors demandé pourquoi il n’y a pas plus de filles dans le milieu. De plus, j’ai travaillé dans des chaînes de télévision auparavant. Malheureusement, j’ai dû arrêter, car le métier de service traiteur spécialisé en cochon de lait prenait la majeure partie de mon temps. Pour autant, je n’ai jamais oublié le monde du digital et ça me manquait énormément.

Du coup, j’ai décidé de lancer ma carrière de youtubeuse, car c’était le moyen idéal pour continuer à gérer mon entreprise et de rester en contact avec le domaine du digital. Depuis, j’ai commencé à poster des vidéos, à accumuler les vues et les abonnés.

Quel a été le déclic dans ta carrière d’influenceuse ?
J’ai commencé le placement de produit en 2018 et je le faisais gratuitement. Un jour, quelqu’un me contacte pour faire la promotion d’une certaine marque d’huile de coco à travers ma page. C’était un truc nouveau pour moi, car je ne savais pas qu’on pouvait vendre des produits et services à partir de l’influence qu’on a sur les gens. Du coup, je lui ai dit que j’étais d’accord pour la somme de 10 000 ar. Apparemment, ça a boosté ses ventes et la personne m’a recontacté pour me proposer plus (fou rire).  Je n’ai jamais fait de recherche clientèle, je ne pensais pas devenir une influenceuse ni faire des placements de produits !

Tes moments forts ? Moments faibles ?
L’un des meilleurs moments de ma carrière fut d’avoir été élue « meilleure influenceuse panafricaine ».  C’était une consécration importante pour moi, car, au départ, je ne me prenais pas au sérieux et voilà que la création de contenu m’a ouvert énormément d’opportunités en or : voyages, rencontres, collaboration avec diverses personnalités. D’ailleurs, aujourd’hui, je peux imposer mes conditions de travail. Généralement, les coups de mou de ma carrière sont surtout liés aux baisses d’algorithmes des réseaux sociaux. Il y a des « burnout » périodiques sur les systèmes qui font qu’on n’atteint même pas mille vues sur une vidéo alors qu’il s’agit parfois de gros contrats. Du coup, ça génère un énorme stress. Il y a également les erreurs de débutante que je faisais au début de ma carrière. À cette époque, je ne prenais pas conscience du fait que ma parole pouvait avoir un énorme impact auprès des gens. J’ai appris avec le temps à faire attention à mes propos.

Tes inspirations ?
Je m’inspire de Tiktok, car c’est plus facile à réaliser et les contenus s’inspirent généralement de la vie quotidienne. En plus, c’est plus fun ! Avec le format Tiktok, les gens peuvent facilement s’identifier aux contenus créés. D’ailleurs, j’ai plus de 60 000 abonnés sur Tiktok. Il faut être soi-même, s’inspirer et non faire du copier-coller. Tout le monde peut être influenceur ou créateur de contenu, mais l’important est de toujours apporter la touche personnelle. En ce moment, j’essaye de promouvoir les futurs créateurs de contenus. Je remarque que beaucoup de jeunes se lancent dans le domaine.  Je mets uniquement en lumière ceux qui innovent et ceux qui ont de l’originalité.

Comment rester « number one » avec toute cette concurrence autour ?
Je dirais que je reste numéro un, car je crée beaucoup de contenus, beaucoup de nouveaux concepts. Il y a des moments où j’invente des personnages que les autres créateurs de contenu copient et là, c’est assez vexant, car les gens croient que c’est le contraire ! J’essaye de diversifier ce que je propose : podcasts, Tiktok, lifestyle, interview… Je suis une touche-à-tout pour essayer d’attirer le maximum de personnes.

Quelles sont les conditions de collabo avec Antso Bommartin ?
Pour tout ce qui est produit ou service, il faut que je teste physiquement. Si c’est un habit, il faut que je le porte, s’il s’agit d’un resto, il faut que j’y mange. Si ça me plaît, je poste, dans le cas contraire, je ne diffuse pas. Il m’est arrivé de refuser de poster un produit, car il ne me plaisait pas.

Les projets ?
Un projet en cours avec plusieurs influenceurs du moment comme Aaron en parle, La page de Tefi, Bob Tobias… On est en train d’écrire le scénario, ce sera sous forme d’un petit film. L’histoire s’inspire généralement de la vie des influenceurs à Mada.

Propos recueillis par Girard Ravelomanantsoa

Laisser un commentaire
no comment
no comment - Exposition : L’économie a bonne mémoire

Lire

10 octobre 2025

Exposition : L’économie a bonne mémoire

De l’époque des royaumes à l’ère républicaine, Madagascar raconte son parcours économique à travers une exposition inédite. Organisée par FTHM Consult...

Edito
no comment - La fierté en prolongations

Lire le magazine

La fierté en prolongations

Il y a des moments où Madagascar oublie ses 23 régions et vibre à l'unisson. C’était le cas lors de la dernière édition du Championnat d'Afrique des Nations l'a bien montré. Les Barea, match après match et en devenant vice-champions d'Afrique, ont fait que bien des Malgaches se sont découverts fans du ballon-rond. Chaque coin de rue, chaque taxi-be, chaque salon étaient transformé en fans-zone. Chaque passe et chaque drible était commenté comme si l'avenir du pays en dépendait. Et peut-être que c'était le cas. C’est fou le foot ! Rendez-vous à la Coupe du monde ?Mais ces moments de joie et de fierté collectives ne sont pas qu’au stade. Ca serait réducteur de penser ainsi. Le rapatriement du crâne du roi Toera a réveillé un sentiment patriotique forts dans le cœur de millions de Malgaches. L’événement national a fait ressurgir un passé qu'on pensait enfoui dans les livres. Des Sakalava aux habitants des Hauts Plateaux, tous ont exprimé leur fierté. Nous avons des aïeux braves !Et puis, il y a ces jeunes qu'on oublie souvent, mais que No Comment essaie de mettre en avant. Ils brillent même souvent loin des projecteurs. Grâce à leurs exploits – en raflant médailles et coupes dans des tournois continentaux et mondiaux de robotique et intelligences artificielles – Madagascar est davantage connu du monde. On en parle moins, alors que leur succès est aussi intense qu'un but à la dernière minute.Force est de dire que ce qui nous rassemble, ce sont ces vibrations partagées. Ces événements mettent entre parenthèses notre quotidien et font vibrer notre cœur de Malgache. Un but, un crâne de roi, une invention IT... Peu importe, tant que ça prouve qu'ensemble, Madagascar peut faire bouger les choses.

No comment Tv

Interview - Ep.Sandy.N - Septembre 2025 - NC 188

Découvrez 𝐄𝐩.𝐒𝐚𝐧𝐝𝐲.𝐍 dans la rubrique CULTURE du 𝗻𝗼 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁® magazine, NC 188 - septembre 2025. Ayant commencé en 2008, 𝑬𝒑.𝑺𝒂𝒏𝒅𝒚.𝑵 s’est peu à peu fait un nom dans le domaine de la peinture à Tana. Peintre-portraitiste, il se démarque de ses pairs en réalisant des portraits de célébrités allant d’Albert Einstein à Marylin Monroe, en passant par Jimi Hendrix ou encore Jaojoby. Mais il est surtout connu pour avoir interprété – à sa manière – la très célèbre Joconde de Léonard de Vinci. Ici, il s’agit de La Joconde à Tana.

Focus

MOOR1NG

MOOR1NG au Palais des Sports Mahamasina

no comment - MOOR1NG

Voir